mardi 28 août 2018

Tiens, tiens...

Reprenons le texte intégral de l'étude "Alcohol  use and burden for 195 countries and territories, 1990–2016: a systematic analysis for the Global Burden  of Disease Study 2016" : Click (PDF).
Allons à la page 20 (juste avant "Acknowledgments").
On trouve ceci : «All other authors declare no competing interests»
Ce qu'on peut traduire par : "aucun auteur ne déclare un conflit d'intérêt".
Et des auteurs... y en a !
Presque 8 pages... et d'un très grand nombre de pays.
Mais, d'accord, admettons ce principe de déclaration. .
Sans oublier quand même qu'un vieux dicton dit : "qui paye les musiciens choisit la musique".


Or, qui a financé l'étude ?
Page 1 : la «Bill & Melinda Gates Foundation.».
Et en page 1 du "Full text", on apprend auusi dès le début : «accès ouvert financé par la Fondation Bill & Melinda Gates» : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(18)31310-2/fulltext.
Ce qui a permis au plus grand nombre de connaître la conclusion : le niveau de consommation d'éthanol qui minimise les préjudices sur tous les problèmes de santé est de zéro.

Mais la «Bill & Melinda Gates Foundation» elle même, est-elle exempte de conflit d'intérêt ?
Pas évident «car si les objectifs affichés sont de lutter contre la malnutrition, la pauvreté et la maladie on peut s'interroger sur le poids du financement de la structure, qui a investi dans des entreprises pratiquant un fort lobbying comme Coca Cola Company, Pfizer et Wal-mart. En 2007, le documentaire "Le monde selon Bill Gates" soulignait déjà les liens entre la fondation Gates et Monsanto qui étaient devenus partenaires dans le but de promouvoir les OGM en Afrique.» : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/fortune-que-fait-bill-gates-de-tout-son-argent-593854.html.
On peut même sur cette vidéo voir Bill Gates faire de la publicité pour le principal concurrent du vin* sur la table des français :

         https://m.youtube.com/watch?v=dwartvW4ibc.
Et sur celle-ci voir Melinda Gates expliquer aux ONG ce qu'elles «peuvent apprendre de Coca-Cola» :

           https://m.youtube.com/watch?v=GlUS6KE67Vs

Et n'oublions pas qu'outre Bill et Melinda, la "Bill & Melinda Gates Foundation" compte un troisième administrateur célèbre, M.Warren Buffet : https://www.gatesfoundation.org/fr/Who-We-Are/General-Information/Leadership/Executive-Leadership-Team/Warren-Buffett.
Or, concernant ce dernier, il est bon de savoir que «Berkshire Hathaway, sa holding, possède 9,3% de Coca-
Cola, une part évaluée aux alentours de 17 milliards de dollars» : https://www.capital.fr/entreprises-marches/quand-warren-buffett-offre-son-image-a-cocacola-en-chine-pour-doper-ses-profits-1219601.

Quel dommage qu'ils ne nous aient pas précisé tout cela, les médias vendeurs d'espaces publicitaires !
Bon... sachant que pour eux, la clientèle des malbouffisantes boissons de synthèse est loin d'être négligeable....

Cela étant dit, nos lecteurs savent à présent à quoi s'en tenir quant à cette "étude"... dont la conclusion était sans doute l'objectif. 
Sans oublier les recommandations : «Governments
should consider how these recommendations can be implemented within their local contexts and broader policy platforms, including excise taxes on alcohol, controlling the physical availability of alcohol and the hours of sale, and controlling alcohol advertising

Mais cela ne nous empechera pas d'investiguer plus avant car certains points restent à nos yeux intéressants à approfondir.
Tout en ne négligeant évidemment pas l'urgence de revenir bientôt à notre dossier "Picto".


NOTA BENE
Cet article ainsi que celui qui le précède, ont été inclus dans notre nouveau dossier : "Sponsoring".

* Le vin, seule boisson éthanolique évoquée par une photo dans le document de présentation :  https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(18)31571-X/fulltext.


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lundi 27 août 2018

Sponsoring

1) Washington
http://honneurduvin.blogspot.com/2018/08/washington, html

2) Tiens, tiens...
https://honneurduvin.blogspot.com/2018/08/tiens-tiens.html

3) Vendanges (3ème & : "Autre chose")
https://honneurduvin.blogspot.com/2018/09/vendanges.html

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Washington

À Washington, dans la Maison Blanche, depuis
désormais plus de 20 mois le celebre Oval Office est celui d'un président abstème, très amateur d'une certaine "limonade brune" :  http://honneurduvin.blogspot.com/2017/05/trump-180.html.
Et c'est de Washington, portée par la voix de la Dr Emmanuela Gakidou de l'Institut de métrologie et d'évaluation de la santé (IHME, Université de Washington), porte-parole et co-auteure d'une étude publiée par la revue "The Lancet"... qui a été l'occasion pour la bandacoca, depuis vendredi dernier (24/08), de déclencher une nouvelle et terrible "vague scélérate".
Cette étude, en voici la présentation : https://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(18)31571-X/fulltext.
Pour ne rien cacher à nos lecteurs, nous avons, commencé par la conclusion, là où se trouvent les préconisations. 
C'est une méthode que nous employons régulièrement afin de nous faire rapidement une idée sur l'objectivation préalable du document : c'est souvent par la fin qu'on decouvre l'avant-début. 
Notre attention a été d'emblée attirée par ces 2 membres
de phrases : «Les moyens les plus efficaces et les plus rentables de réduire les méfaits liés à l’alcool sont de
réduire l’accessibilité par la fiscalité ou la réglementation des prix, en fixant un prix minimum par unité...» et «l'augmentation de la fiscalité crée des revenus pour les ministères de la santé».
Bon ! On connaît, on est habitués : catégorie "Bullshit à visée fiscale".
Cela n'empêchant pas que nous reviendrons plus tard sur certains points intéressants... de ce qui ressemble aussi beaucoup à la préparation d'un certain centenaire.
Celui de la Dry Law : https://www.histoire-et-civilisations.com/loi-seche-prohibition-aux-etats-unis/.

Quelques remarques en attendant
 ●1) Décidément, campagne ciblée l'année dernière (https://www.vitisphere.com/actualite-85966-Le-tire-bouchon-de-trop-actualise.htm), "vague scélérate" cette année, la période des vendanges semble à certains propice ! 
 ●2) Chacun aura remarqué que, contrairement au PDF du texte integral, le document de présentation cité comporte une illustration ciblant tout particulièrement le "divin breuvage".
Mais il est à noter aussi que que le mot "wine" n'est pas explicitement écrit. 
Les médias français, dans le cadre de cette "nouvelle vague", n'a pas toujours eu le même scrupule.
Dans notre revue de presse, depuis le 24/08, nous avons sur-ligné en jaune le mot "vin" chaque fois qu'il figure dans un titre : http://honneurduvin.blogspot.com/2018/04/revue-de-presse.html.
 ●3) Cest à regret que, ne disposant pas du temps nécessaire nous battre sur plusieurs fronts à la fois, nous suspendons dans l'immédiat notre série "Picto".
En profiteront-ils ?
Probablement. 

Nota Bene
Cet article inaugurera notre dossier "Sponsoring".

Sain copinage 
Lire aussi quelle a été la réaction immédiate de l'ami Lalau :  https://chroniquesvineuses.wordpress.com/2018/08/24/vous-reprendrez-encore-bien-un-peu-de-desinformation/. `

mercredi 22 août 2018

Incohérence ministerielle

En extrapolant cohéremment à partir de données fausses, c'est évident, on parvient à des chiffres tout aussi faux.
Mais on peut aussi parvenir à des chiffres analogues par extrapolation incohérente, cela en partant de données, par contre, très probablement exactes.
Retournons au compte-rendu de la journée  d’information sur les Troubles  Causés par  l’Alcoolisation  Fœtale qui s’est déroulée le mercredi 6 septembre 2017 : http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/les_actes_saf.pdf.

La personne qui a rédigé la présentation de la journée (p. 3) et qui parle sans doute au nom de l'ensemble des associations organisatrices, nous dit que : «8 000  enfants  naissent  en  France chaque  année  avec  le  cerveau  lésé  par  l’alcool».
Chiffre de 8 000 que nous mettons fortement en doute au vu des études qui ont été réalisées (voir notre dossier "Picto", articles 2, 3, 4, 5, et 6).
Cette même personne ajoute un peu plus bas que : «Dans  la  population  générale,  on  estime  à  plus  de  600 000 les personnes  souffrant  de TCAF  (Troubles  Causés  par  l’Alcoolisation  Fœtale) sans le savoir.»
Ce qui est relativement cohérent et nous allons le démontrer.
Tout en rappelant préalablement que le raisonnement porte sur le cumul des 1% des naissances qui ont permis à toute la population française vivante à ce jour d'être de ce monde.
Donc : des décennies de naissances.
Or, l'âge moyen des français, en 2016, était de 41 ans :  https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381476.
C'est à dire qu'en 2017 le français d'âge moyen était né en 1976 année en laquelle l'espérance de vie à la naissance était approximativement (voir graphique ci-contre) de... 74 ans.
74 × 8 000 = 592 000 : nous y sommes... presque !
Un petit coup d'"arrondi", et c'est bon.

Maintenant, retournons au premier document cité, le compte-rendu de la journée  d’information sur les Troubles  Causés par  l’Alcoolisation  Fœtale.
Que nous dit Mme Buzyn à cheval entre les pages 6 et 7 ?
Ceci : «Nous avons donc à l’arrivée trop d’enfants qui présentent des  troubles causés par ce  syndrome d’alcoolisation fœtale. Nous savons qu’au sein de notre société aujourd’hui, 500 000 personnes souffrent à des degrés divers des conséquences de cette consommation.»
Par contre, dans le cadre de l'allocution prononcée ce jour là, Mme la Ministre de la Santé n'a pas jugé bon de rappeler sa propre estimation du nombre de nouveaux nés concernés.
Pas grave car elle s'est exprimée sur ce point à de nombreuses reprises, y compris postérieurement à cette journée, par exemple le 28 mars dernier :
«Un enfant sur 1000 nait aujourd’hui avec un handicap lié à l’alcoolisme fœtal» (http://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/discours/article/intervention-de-madame-agnes-buzyn-ministre-des-solidarites-et-de-la-sante).
Bon, là, d'accord : chiffre en cohérence avec ceux que fournissent les études réalisées.
Félicitations à l'ancienne présidente de Haute Autorité de Santé pour ne pas avoir oublié les vrais données en entrant au gouvernement !
Et surtout dans ce ministère infesté de fachygiénistes cocacollaborationnistes.

Mais il y a un problème.
Expliquons-nous :
1) l'espérance de vie "unisexe" moyenne est actuellement de 83 ans (revoir graphique ci-dessus),
2) le nombre moyen annuel de victimes d'alcoolisation fœtale depuis 83 ans serait donc selon Mme Buzyn de 6 024 (500000/83),
3) par conséquent, si l'on suit Mme la Ministre, le nombre moyen de naissances en France au cours des 83 dernières années a été de 6,024 millions (6 024 × 1 000),
4) et donc, la population française, tous âges confondus, devrait aujourd'hui s'élever à 500 millions de personnes (6,024 × 83).
Or, chacun sait qu'il n'en est rien : https://www.ledauphine.com/france-monde/2017/12/27/la-france-compte-66-190-280-habitants.

Erreurs de calcul ou double langage ?
Bon... en même temps... on comprend que donner un chiffre équivalent au dixième de celui qu'avancent les organisateurs de la journée, ça peut être délicat.
Mais il est à noter que M. Nicolas  Prisse, Président  de  la  Mission  interministérielle  de lutte contre  les  drogues  et  les  conduites addictives (MILDECA), l'a bien fait lui : «ce  sont environ 600 enfants atteints qui naissent chaque année en France».
Il est même allé jusqu'au 1/13ème !

Nota Bene : cet article est intégré dans notre dossier "Picto" (nº7).

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mardi 14 août 2018

Entourloupe

Comment s'opère la désinformation ?
Prenons un exemple relativement récent : même pas 1an. 
Que nous dit cet article de "Nice matin" : http://www.nicematin.com/sante/5-chiffres-qui-prouvent-que-les-francais-nont-toujours-pas-compris-les-risques-de-lalcool-pendant-la-grossesse-164340 ?
Ceci : «"Environ 8.000 enfants naissent chaque année avec le cerveau lésé par l'alcool", regrette le ministère de la Santé, Agnès Buzyn, à l'occasion d'une journée de tables-rondes sur le sujet, inaugurée ce mercredi.»
Déjà, on constate un léger décalage avec les termes que comporte cette dépêche de l'Agence France Presse : https://www.camerup.fr/wp-content/uploads/2017/09/Depeche_AFP_SAF.pdf.
Le chiffre de 8000 est toujours attribué au ministère de la Santé mais moins nettement à la ministre : «"environ  8.000  enfants  naissent  chaque année  avec  le  cerveau  lésé  par  l'alcool",  rappelle  le  ministère  de  la  Santé  à  l'occasion  d'une  journée  de  tables-rondes sur  le  sujet,  inaugurée  mercredi  par  la  ministre  Agnès  Buzyn.»
Mais penchons-nous à présent sur le compte-rendu officiel des interventions : http://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/les_actes_saf.pdf.
On ne trouve ce chiffre de 8 000 ni dans les propos de Mme Agnès Buzyn (pages 6 et 7), ni dans ceux (pages 8 et 9) de M. Nicolas  Prisse, Président  de  la  Mission  interministérielle  de lutte contre  les  drogues  et  les  conduites addictives (MILDECA), ni même dans ceux d'aucune personne s'étant exprimée à l'occasion de cette journée d’information du 06/07/2017 sur les troubles causés par l’alcoolisation fœtale organisée par la CAMERUP.
Et cela « sous le haut patronage du Ministère des Solidarités et de la Santé, en concertation avec la MILDECA et Santé Publique France».
Ce chiffre de 8000, on le trouve seulement dans la "PRÉSENTATION" (page 3) ... laquelle n'est pas signée !
Et encore, la «source» n'est pas située au Ministère, mais à la HAS (Haute Autorité de Santé).
Mais la HAS est-elle vraiment sur le chiffre de 8000 ?
Apparemment pas : https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_1710823/fr/troubles-causes-par-l-alcoolisation-foetale.
«La fréquence du syndrome d’alcoolisation fœtale est estimée en France entre 1 et 2 ‰ dans sa forme complète, et 5 ‰ naissances dans ses formes atténuées, représentant 400 à 1200 cas par an.»
Des chiffres plus conformes aux estimations de Mme Agnès Buzyn : «Un enfant sur 1000 nait aujourd’hui avec un handicap lié à l’alcoolisme fœtal» : http://solidarites-sante.gouv.fr/actualites/presse/discours/article/intervention-de-madame-agnes-buzyn-ministre-des-solidarites-et-de-la-sante.
1 sur 1000, sur la base des données de l'Insee, cela nous donnerait 767 pour 2017 : https://www.insee.fr/fr/statistiques/3305173.
Bien loin des 8000, n'est-ce pas ?
Et plus près du moyen terme compris entre 400 et 1200, c'est à dire plus conforme aux estimations de la HAS... dont Mme Buzyn fut naguère presidente : https://www.has-sante.fr/portail/jcms/c_2613626/en/agnes-buzyn-nommee-presidente-du-college-de-la-haute-autorite-de-sante.

Bien sûr, 400, 800, 1200, c'est encore trop.
Même un seul serait un de trop.
Mais si on reprend les chiffres de la HAS, on se rend compte que les nouveaux-nés concernés par l'«ensemble des troubles causés par l’alcoolisation fœtale» (ETCAF) correspond à 20% «des femmes présentaient une consommation d’alcool à risque».
Ce qui là, par contre, est énorme et justifierait bien, pour qu'elle soit efficace,  une action vigoureuse et ciblée en direction de cette population particulière.
Laquelle, généralement, parce que lourdement intoxiquée, prête peu d'attention aux avertissements portés sur les emballages, comme l'exemple des paquets de cigarettes le démontre. 
Mais une action vigoureuse et ciblée, ça demande de l'énergie et des moyens.
Et ce n'est pas le choix qui a été fait en 2005 : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000000422967&categorieLien=id.

          
                                  
Nota Bene
Cet article figure dans notre dossier "Picto" (nº 6).

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jeudi 9 août 2018

Sources et position

 Prenons à présent l'étude la plus récente portant sur le
nombre d'enfants concernés par un SAF (Syndrome d'alcoolisation fœtale) observés dans une maternité. 
Elle date de mai 2008.
Il s'agit de «Dechazeron I, Liorca PM, Ughetto S, Vendittelli F, Boussiron D, et coll. . Is pregnancy the time to change alcohol consumption habits in France» : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/18373726.
 Qu'apprenons-nous ?
Ceci : «Un taux de prévalence du SAF de 1,8 pour 1 000 naissances vivantes a été observé.»
 Mais dans quel contexte ?
«13,7% ont déclaré au moins un épisode de consommation excessive d'alcool (cinq consommations ou plus à une occasion) pendant la grossesse. La consommation excessive d'alcool est beaucoup plus fréquente que la consommation régulière d'alcool (au moins un verre plus d'une fois par semaine) pendant la grossesse.»
En conclusion : «Il y a une grande population de femmes qui boivent encore de l'alcool pendant la grossesse, en particulier dans les épisodes de consommation excessive d'alcool
«Un taux de prévalence du SAF de 1,8 pour 1 000 naissances vivantes a été observé».
 Quelques chiffres, sachant que l'«échantillon» considéré comportait «837 femmes enceintes».
Le nombre de SAF/échantillon est de 1,8‰× 837 = 1,5.
1) Sachant que les demi-naissances n'existent pas, nous supposons qu'un SAF "total" et un SAF partiel (genre TCAF) ont été observés.
Ou 3 partiels.
2) Le nombre de futures parturientes ayant reconnu s'être laisser aller à «au moins un épisode de consommation excessive d'alcool» a été de 13,7%.
13,7%×837=115 (arrondi).
1,5/115=1,3%.

Notre position
Nous savons apprécier les bienfaits de l'exposition des
corps aux rayons de l'astre solaire mais, comme en bien d'autres domaines, il faut éviter les abus.
Et ce principe s'applique particulièrement aux femmes enceintes : https://www.enfant.com/grossesse/sante-et-bien-etre/soleil-et-future-maman-jouez-la-moderation/.
Il faut parfois savoir "couper la poire en 2" !
 Par ailleurs, nous pensons qu'en certaines occasions temporaires, nos "maxima et optima" doivent être diminués de moitié.

Articles liés 
● http://honneurduvin.blogspot.com/2012/01/decouverte-importante-une-molecule.html (II)
● http://honneurduvin.blogspot.com/2017/08/galilee.html

Copinage : https://chroniquesvineuses.wordpress.com/2018/08/08/sans-la-liberte-de-boire-du-vin/.

Nota Bene
Cet article figure dans notre dossier "Picto" (nº5).

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vendredi 3 août 2018

Sources et canicule

Lorsqu'on regarde de près toute la littérature alarmiste concernant le syndrome d'alcoolisation fœtale (SAF), on se rend vite compte qu'en ce qui concerne la France, une étude de référence est très souvent citée et cela sans réserves particulières. 
C'est même la plus souvent citée, elle a été réalisée à Roubaix.
Il s'agit de «Dehaene P, Samaille-Villette C, Boulanger-Fasquelle P,. Subtil D, Delahousse G. Diagnostic et prévalence du syndrome d'alcoolisme fœtal en maternité. Presse Med. 1991».
Elle n'existe pas en version numérique, nous en avons donc acquis la version "papier" et pouvons ainsi prouver, le cas échéant, ce que nous avançons (précaution habituelle).
Le document précise, concernant les résultats, qu'«il n'y a pas de modification significatives avec 1 cas pour 208 naissances, par rapport aux periodes précédentes [1]».
Le [1] renvoie à l'étude «Crépin G., Dehaene P., Samaille C. : Aspects cliniques, évolutifs, épidémiologiques de l'alcoolisme fœtal : un fléau toujours d'actualité.  Bull. Acad. Natle. Med. 1989, 34, 35-46».
Celle-ci, par contre est disponible en numérique : https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k62307569/f49.item.
Lire le chapitre 2 p.578 pour réaliser qu'avant la loi Évin, le SAF n'était pas associé à la consommation modérée de vin.
Vin dont le nom, c'est à noter, n'est pas cité. 
Contrairement à la bière, boisson éthanolique beaucoup plus traditionnelle en cette contrée. 
Ce qui, lorsqu'on connaît un peu l'histoire, n'est pas surprenant dans cette région du Nord... où le SAF sévit «10 fois plus» que la moyenne nationale selon ce que nous dit un pédiatre dans cet article : http://www.lavoixdunord.fr/archive/recup/region/le-syndrome-d-alcoolisation-foetale-un-probleme-ia14b45240n2367732?bot=1.
Et où l'espérance de vie est inférieure comme l'indique la première illustration de cet article.
La seconde concernant les indices comparatifs de mortalité (ICM) par cirrhose du foie.

Et, ci-contre,  les taux d'intoxications aiguës et de syndrome de dépendance.
Franchement, est-il logique d'extrapoler les résultats observés à tout le reste du pays ?
Mais en vérité, n'est-ce pas ce qu'on a fait ?
Article lié : http://honneurduvin.blogspot.com/2016/09/cavistes.html.

Canicule
Une fois de plus, cette année, les pouvoirs publics sont amenés à déclencher un "plan canicule" qui comporte un certain nombre de recommandations à l'adresse de la population. 
Une fois de plus, il est recommandé de ne pas consommer d'"alcool".
Une fois de plus, cette injonction est illustrée par un verre de vin rouge... qui est loin d'être la boisson éthanolique la plus consommée par forte chaleur (voir notre article du 3 juillet 2015).
En relation avec la première partie de cet article, on peut relire avec amusement cet article qui concerne un média "nordiste" : https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/canicule-quand-fr3-recommandait-boire-15-litre-biere-jour-760236.html...

Nota Bene
Cet article figure dans notre dossier "Picto" (nº4).

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