mardi 14 octobre 2014

Mensuel, hebdomadaire, quotidien

Dans leur grande majorité, les français approuvent l'une des plus emblématiques de nos initiatives... et des plus anciennes (Décembre 2006) !

En effet, le dernier numéro de l'excellent mensuel Terres de Vins - actuellement en vente - nous révèle que «les personnes interrogées saluent à 78% l’entrée du vin, depuis mars, au patrimoine gastronomique de la France».
 Cela selon un sondage réalisé à son initiative : CLICK.
Le dit sondage ayant été réalisé avant l'"embâtardissement" de la mesure (RAPPEL), il était naturel que la question posée porte uniquement sur le vin.
Les choses étant à présent ce qu'elles sont, si nous avions les moyens, nous demanderions au même institut de sondage de poser la même question à propos de la bière et des spiritueux et nous sommes certains que l'adhésion serait... disons beaucoup plus modérée.
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De tout cela il nous reste une fierté et un regret.
La fierté d'avoir initié la démarche et le regret de n'avoir su mobiliser d'avantage au sein du camp du vin car nous avons la conviction que la manœuvre banalisante aurait pu être contrée... mais il fallait plus de moyens que les seuls nôtres.
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Nota Bene : on trouve dans le numéro précédent de Terres de Vin un très bon éditorial de Rodolphe Wartel qui contient ces phrases :  «Étrangement, la télévision et le cinéma se montrent plus permissifs avec le cannabis qu'avec le vin. Quand le second enivre et ridiculise, le premier amuse et désinhibe. De "Marche à l'ombre" à "Intouchable", combien de films grand public regardés par des millions d'adolescents n'ont-ils pas apporté une image valorisante, décomplexée et drôle du fumeur de joints ?...»
Des propos qui nous paraissent en résonance avec notre série de billets intitulés "Cannabis" : [1], [2] et [3].
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D'autre part, nous apprenons par un article du journal économique "Les Échos" que l'hebdomadaire "Le Point" révèle un très intéressant cas de cocacollaborationisme datant de la précédente majorité et impliquant une personnalité politique de premier plan :  http://www.lesechos.fr/politique-societe/politique/0203845984012-comment-cope-a-defendu-les-interets-de-coca-cola-europe-cliente-de-bygmalion-1051867.php.
Question ; qui lui a succédé ?
Plus explicitement, avec qui, dans la majorité actuelle la célèbre marque de soda à base d'acide phosphorique carbo-hydraté a-t-elle pris contact ?
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Nota Bene : grâce à cet article nous avons enfin compris pourquoi Mme Valérie Boyer, députée que nous considérions autrefois comme une alliée dans la lutte contre la malbouffe diabésitogènes avait subitement disparu de nos écrans.
Nous nous en étonnions dans notre article du 22/12/2011 (phrase en gras et rouge, à peu prés au 1/3 de l'article).
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Le quotidien "Le Figaro" nous apprend que les «Les principaux fabricants de sodas se sont engagés à réduire de 5% la teneur en sucre de leurs produits en 2015 par rapport à 2010 et à limiter la publicité à la télévision destinée aux enfants.» : CLICK.

5% : 19 morceaux de sucre par litre à la place de 20 ?
Mais c'est colossal !
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Nous reparlerons bientôt de cette "excellente" nouvelle... avec une tristesse amusée.
Ou un amusement attristé, comme on voudra.
Amusement parce que les ficelles sont tellement grosses que c'en est comique !
Attristé parce qu'il s'agit de santé humaine... et en particulier de celle des

lundi 6 octobre 2014

Vapotage

«Mais enfin, se demandera sans doute le lecteur, quel rapport avec le vin ?»

Aucun concernant les produits, c'est évident.
 Par contre, ce qui est inquiétant c'est la raison pour laquelle l'usage de la cigarette électronique va être interdit dans les lieux publics potentiellement fréquentés par des jeunes.
Il s'agit, nous dit-on, d'éviter qu'elle devienne «une porte d’entrée vers le tabagisme».
 Voir page 4 : http://www.sante.gouv.fr/IMG/pdf/250914_-_Discours_Marisol_Touraine_-_PNRT.pdf.


Notons au passage que sa vente est déjà interdite aux mineurs, lesquels ne sont donc pas censés l'utiliser.
 Même régime, finalement que le tabac... et l'alcool.
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En fait, ce qui semble vouloir être évité, c'est que des adultes "vapotent" devant des jeunes et, par l'exemple, les dirigent ainsi vers cette «porte d’entrée».
 Une éventualité au sujet de laquelle les tabacologues ne sont pas tous d'accord, loin s'en faut.
Exemple : http://www.lepoint.fr/sante/interdire-la-cigarette-electronique-dans-les-lieux-publics-c-est-criminel-19-06-2014-1837794_40.php (à noter cette phrase en réponse à la première question : «Marisol Touraine, notre ministre de la Santé, n'est autre qu'un sous-marin de l'industrie pharmaceutique»).
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Mais, au titre de l'optique spécifique qui est la nôtre, ce qui nous inquiète n'est pas la controverse sur ce point mais bien que cette mesure constitue UN PRÉCÉDENT DANGEREUX !
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En effet, il semble bien qu'elle sera applicable dans les bars et... les restaurants.
 Alors qui nous dit que, s'appuyant sur la même logique, le vin ne sera pas un jour concerné ?
Le raisonnement serait le suivant : «pour les mineurs attablés, voir leurs parents ou d'autres clients accompagner leur repas d'un bon cru constitue une porte d'entrée vers l'alcoolisme» !
Alarmisme excessif ?
 N'oublions pas que les prohibitionnistes sélectifs qui hantent les couloirs du Ministère de la Santé nous ont depuis longtemps largement démontré leur expertise en stratégies du type "fil en aiguille".
On le voit bien en matière de taxation.
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Par contre, dans le même temps, bien qu'elles soient plus dangereuses que les boissons sucrées selon les conclusions du Fonds Mondial de Recherche (cf. aussi 2° remarque ci-dessous), les boissons sucrées peuvent continuer à développer de vastes campagnes publicitaires dans différents médias et notamment à la télévision... où l'on peut aussi voir des films ou séries parfois d'une extrême violence ou morbidité.
 Mais dans ces cas là, aucun problème de «porte d'entrée» ne semble encore avoir été identifié...
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Remarques
  1) Parmi les recommandations émises le 25 avril 2014, par le Haut conseil de la santé publique, la mesure d'interdiction ci-dessus évoquée ne figurait pas :
http://www.hcsp.fr/explore.cgi/avisrapportsdomaine?clefr=419.
  2) Rappelons que si, selon le Centre d'épidémiologie sur les causes de décès, les maladies chroniques du foie tuaient plus que le diabète sucré il y a 1/4 de siècle, aujourd'hui les proportions sont inversées.
Alors actuellement où est l'urgence ?
  3) Pour le Huffington Post du 30 mai dernier (cf. photo), «il s'agit là d'une victoire des laboratoires pharmaceutiques sur les partisans de la cigarette electronique.».
Une conclusion semblable à celle que nous avions indiquée dans notre article précédent (voir 2° considération).