lundi 30 avril 2018

Sémantique

C'est à La Réunion que s'est rendu la semaine dernière
M. Amine Benyamina, bien connu de nos lecteurs et cela depuis bientôt 5 ans : http://honneurduvin.blogspot.fr/2013/06/le-telephone-sonne.html.
Et il a visiblement profité de cette visite pour aller plus loin dans la guerre sémantique.
Notamment en traitant les vignerons d'«alcooliers» et en reprenant cet affreux néologisme à maintes reprises.
C'est à lire dans l'interview qu'il a donnée à "Ciclanoo" : https://www.clicanoo.re/Societe/Article/2018/04/28/nest-pas-la-pour-emmerder-les-Francais_527352.
Le mot "alcoolier", bien entendu, ne figure pas dans le Dictionnaire de l'Académie Francaise !
Ni même dans le Dictionnaire médical de l'Académie de Médecine : http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=alcool.
Mais il est tellement pratique pour stigmatiser !

Bien sûr, depuis quelques années on le trouve fréquemment dans la littérature œnophobiste... et dans certains "dico web" ou certains se sont avec enthousiasme chargés de le faire pénétrer.
Avec, en gros, le sens de «producteur de boisson alcoolisée».

Iront-ils jusqu'à clamer aux oreilles du monde entier que la France, nation productrice de vin par excellence, est un "grand pays alcoolier" ?
Quelle "preuve d'amour" ce serait là !

M. Benyamina, nous vous demandons de réaliser que c'est la nature, ayant créé le sucre et les levures, qui est «alcoolière».
La même nature qui a doté l'être humain des enzymes alcool-déshydrogénase et aldéhyde-déshydrogénase qui permettent la métabolisation de l'éthanol : http://dictionnaire.academie-medecine.fr/?q=déshydrogénase.
Et que si c'est péché contre la nature humaine que de contraindre ces dernières à la sur-activité, il ne vaut pas mieux de les réduire à l'inactivité !
Car «l'oisiveté est la mère de tous les vices» (vieux proverbe français)...

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lundi 23 avril 2018

Quel triomphe !

Chacun sait que parfois certaines personnes, arrivées à un certain âge, ont tendance à"radoter".
«Il faut commencer par taxer. Le vin, c'est presque 60% de la consommation et il n'est absolument pas taxé... Il faut un prix minimum par gramme d'alcool.»
Mme Hill pour "France" Info : https://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/emmanuel-macron-boit-trop-en-consommant-du-vin-midi-et-soir-selon-une-epidemiologiste_2710012.html.
Et puis, elle a recommencé le lendemain avec des arguments dont nous discuterons dans un prochain article http://www.europe1.fr/emissions/le-vrai-faux-de-l-info2/les-boissons-alcoolisees-sont-elles-tres-inegalement-taxees-3629300 !

Voilà qui nous rajeunit de presque exactement 6 ans !
«Mme Catherine Hill. - Il faut taxer le vin afin de contribuer à diminuer le niveau de consommation d'alcool actuel.»
Voir avant dernier échange : http://www.senat.fr/compte-rendu-commissions/20130401/mecss.html#par95.
Disons-le une fois de plus : le fond du débat, le cœur du sujet, le point névralgique, le nœud gordien, la substantifique moëlle, l'alpha, l'omega, les desiderata et cetera : ils sont tous LÀ !!!
Le reste, c'est "Bullshit and Cie"...

Mais cette fois-ci, il pourrait bien y avoir autre chose.
Voir notre article : «Et si le vin n'était à présent qu'un prétexte ?» 
Ah ! Si l'on pouvait amener le Président de la République himself à l'amende honorable, au reniement, à l'humiliation : quel triomphe !

Et pour certains, dans la même "génération loi Évin" que la sus-nommée, mais qui ne sont plus en situation de "toucher au grisbi", le rêve va plus loin : «et si l'on parvenait à le néphaliser, à lui arracher son "âme française", ce serait la cerise... sur les gâteux !»

Par contre, il est un point dans dans les propos de Mme Hill sur lequel nous souhaiterions rebondir, tout en soulignant une fois de plus que nous contestons totalement la méthode employée par elle, il y a 5 ans pour parvenir au chiffre sans cesse asséné de «49 000 décès attribuables à l'alcool».
Mais partons du principe que ce chiffre est correct. 
Ou du moins qu'il l'était en 2009, année sur laquelle portait l'étude publiée en 2013.
Car de 2009 à 2016, la consommation d'éthanol a baissé de 7% (11,74/12,61 g/j = 0,93).
Donc, le chiffre réactualisé à 2016 devrait être 49000×0,93 = 45,570.
À 2016.
C'est encore beaucoup, mais la deuxième cause de mortalité évitable n'est plus l'éthanol, à ce moment là. 
Mais la pollution : http://sante.lefigaro.fr/actualite/2016/06/21/25114-pollution-48000-morts-par-an-france.
Pour le moment. 
Car un jour, en France, les cocacollaborationistes seront démasqués. 
Et le veritable ennemi nº1 sera désigné :  https://www.rtbf.be/lapremiere/article/detail_le-sucre-l-ennemi-numero-1-de-notre-sante?id=9559214.
Cela étant dit, Mme Hil pourra toujours nous sortir de derrière les fagots un nouveau sondage portant sur la consommation déclarée, «une consultation effectuée par on ne sait qui et dans des conditions non-divulguées. 
Auprès d'un échantillon dont le vulgus pecum ignore tout.
Le tout étant enfoui au fin fond d'un réseau impénétrable pour la majorité des citoyens.»
Voir notre article «Méthode».

Appel
Ce sondage existe peut-être déjà, "en réserve de la République", mais si tel n'était pas le cas, s'il restait à réaliser, nous renouvelons notre "APPEL AUX SONDÉS ÉVENTUELS" du 13 juillet 2013 : http://honneurduvin.blogspot.fr/2013/07/appel-aux-sondes-eventuels.html.

Autre appel 
Bien qu'à notre connaissance Mme Hill soit considérée comme l'épidémiologiste faisant foi en la matière, que ses conclusions s'imposent -sans doute artificiellement- à tous les autres spécialistes, nous savons qu'elle n'est pas médecin.
Alors, toute personne connaissant quel est son cursus universitaire ainsi que les diplômes obtenus à l'issue de celui-ci est prié de nous les communiquer.

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vendredi 20 avril 2018

Méthode

Il est bon de se souvenir de la méthode employée par Mmes Hill & Cie pour parvenir au chiffre total de 49000 décès attribuables à l'alcool. 
Pages 163 à 168 : http://invs.santepubliquefrance.fr/content/download/64387/251811/version/8/file/BEH_16_17_18_2013.pdf.
Premièrement, on prend en compte le chiffre réel, constaté, incontestable des ventes de boissons éthanoliques* aux personnes présentes sur le territoire français... touristes compris. 
◆ Deuxièmement, on fait état d'un sondage qu'on ne montre pas, une consultation effectuée par on ne sait qui et dans des conditions non-divulguées. 
Auprès d'un échantillon dont le vulgus pecum ignore tout.
Le tout étant enfoui au fin fond d'un réseau impénétrable pour la majorité des citoyens. 
Mais les résultats, on les donne : les mystérieux sondés déclarent consommer 11g/jour alors que la consommation globalisé ramenée à l'individu est de 27g/jour (environ 2,5 verres standard).
◆ Troisièmement, on fait la division pour obtenir un resultat qu'on nommera « terme correctif» : 27/11=2, 4.
Et on "corrige" les chiffres provenant d'études précédentes... sans préciser que ces données avaient déjà été ajustées sur les données de vente !

Exemple : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/j.1360-0443.2010.02910.x (2006).
« Lorsque la distribution de la consommation d'alcool a été ajustée pour les données sur les ventes, le nombre estimatif de décès attribuables à l'alcool, soit la somme des estimations par cause, était de 20 255. Sans ajustement, l'estimation est tombée à 7158.» (cf. Résultats).

C'est d'ailleurs peut-être cette dernière étude qui a été utilisée comme base puisque 20255×2,4=48612.
Ne restait plus qu'à arrondir et à... sacraliser !

Cela étant dit, les chiffres ajustés une seule fois existent sans doute encore dans un tiroir secret.
Et ils sont très probablement réactualisés en adéquation avec ceux attestant de la baisse continue de vente.
La preuve, ce document : hcspa20171129_avisprojetstrategienationalsante.pdf.
En page 4 : «Remplacer  18 300  décès  attribuables  à  l'alcool  par  49 000  d'après  la  source  suivante  
Guerin S,  Laplanche  A,  Dunant  A,  Hill  C.  Alcohol-attributable  mortality  in  France.  Eur  J  Public  Health. 2013;23(4):588-93.  Available  from:  http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/23460733
À noter en page 9 que M. Pierre Arwidson (que nous connaissons depuis 2009) était la "Personnalité Invitée" du groupe de travail charge de rédiger cet avis.
Un homme dont la route a maintes fois croisé celle de Mme Hill.
Exemple : https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/28833736.

Et que 18300 / 20255 = 90%.
Et que consommation 2016 (11,74g/j) / consommation 2006 (13,12g/j) = 89,5%.
Qu'est ce que nous aimerions pouvoir accéder à ce "tiroir secret des vrais chiffres" !

*Nous préférons le terme "boisson éthanolique" à "boisson alcoolique" ou "alcoolisée" car le mot "alcool est trop générique : voir notre article "Qu'est ce que l'alcool ?".

Il convient de préciser que le mot "éthanolique" n'est pas un "néologisme maison", la preuve : http://international-dictionnaire.com/definitions/?french_word=ethanolic.

Article lié : "Principe de Hill".

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jeudi 19 avril 2018

Vendredi 13

Depuis vendredi dernier, nous vivons une offensive de type "vague scélérate" : voir notre revue de presse.
Avec parfois des titres d'une malhonnêteté incroyable par rapport aux positions exprimées par le document-source.
Document que voici : http://www.thelancet.com/journals/lancet/article/PIIS0140-6736(18)30134-X/fulltext.
En l'occurrence, il s'agit d'une sorte de synthèse établie sur la base de 83 études différentes (3 sources de données à grande échelle dans 19 pays à revenu élevé). 
Mais... pas de panique !
Le reflux de la vague est entamé et il n'est pas impossible qu'apparaissent à cette occasion des choses intéressantes...
D'ores et déjà, nous pensons être en mesure de conseiller à la "bande Ducimetière" de ne pas se réjouir trop vite !
Ainsi qu'à ceux qui cherchent sans cesse à priver d'«âme française» les français les plus moins privilégiés et cela par préconisation d'ordre fiscal : http://www.rtl.fr/actu/bien-etre/le-journal-de-7h30-alcool-certains-medecins-demandent-l-instauration-d-un-prix-plancher-7793044444.

Exemple de titre pour le moins... "discutable" !
Si nous sommes en désaccord sur certains points de l'étude du "Lancet", nous appelons à constater que les documents produits permettent aussi de soutenir l'idée selon laquelle une consommation modérée pourrait être plus bénéfique que l'abstinence. 
La double question étant de savoir quels sont les limites supérieures mais aussi inferieurs à ne pas franchir pour chaque sexe.
Alors que penser du titre et des premières lignes de cet article : https://fr.express.live/2018/04/15/boire-un-petit-verre-par-jour-peut-couter-6-mois-dune-vie ?
 Infiniment contestable à la lecture de cette
interprétation honnête et bien documentée : http://www.spiked-online.com/newsite/article/another-boozy-scare-story/21309#.WtdZbmY6_bU.


mardi 17 avril 2018

Audrey

Me Éric Dupont-Moretti est sans contexte l'un des avocats les plus connus de France.
Peut-être aujourd'hui le plus connu. 
Un homme auquel nul ne nie un grand talent.
Il vient de publier "Le Dictionnaire de ma vie" aux éditions Kero.
Et il en a récemment assuré la promotion dans différents médias dont la télévision et cela dans différentes émissions.
Notamment dans l'"entretien d'Audrey" sur LCI : https://www.lci.fr/replay/l-entretien-d-audrey-replay-du-dimanche-15-avril-2018-2084576.html.
Et qu'apprend-t-on de son opinion sur le"divin breuvage" ?
10mn10s : «Je conçois difficilement la vie sans vin et je me méfie de ceux qui ne l'apprécient pas !»
Et de ceux qui veulent, fiscalement, en réserver l'usage aux plus favorisés, qu'en pense-t-il, lui, le fils d'ouvrier ?
Qu'est ce que nous aimerions le savoir, nous qui les combattons sans cesse !
Eux et leurs "études" à conclusions prédéterminées... et à objectif invariablement fiscal :  http://lavdn.lavoixdunord.fr/359219/article/2018-04-16/des-medecins-plaident-pour-un-prix-plancher-sur-l-alcool !

Nota Bene
La «méfiance» de Me Dupont-Moretti nous a rappelé les propos d'un grand poète :

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dimanche 15 avril 2018

Éthylo-tabagisme et cancers des VADS

 Nous considérerons tout d'abord cet article dont le titre est alarmiste et la photo d'illustration particulièrement désagréable.
 Par contre, quand on lit le texte , on se rend bien compte qu'il n'est pas question de l'éradication totale de la consommation d'alcool comme, en France, le préconisaient naguère les organisateurs d'une certaine conférence de presse "grand public", mais d'un appel à la modération. Nous pensons pouvoir répondre à celui-ci en proposant l'abstinence totale de la consommation d'alcool... autre que celui contenu par les jus de fruits fermentés (vin, cidre, bière, etc...). Et cela en raison des polyphénols contenus par ces derniers.
 Ainsi, sur les bases actuelles de consommation, l'objectif de limitation préconisé pourrait être atteint en moyenne nationale.
 Mais continuons notre propos et penchons nous un peu plus sur l'étude mentionnée, en particulier sous l'angle des cancers les plus souvent évoqués en matière d'alcool, celui des Voies Aéro-Digestives Supérieures.
 Il est bien dit que l'alcool est responsable de 44% de ces cancers mais on constate un certain flottement quand il s'agit de différencier les cas en lesquels il est consommé seul et ceux en lesquels il est consommé en association avec le tabac.
 Cette dernière pratique, lorsqu'elle est fréquemment répétée, voire compulsive, est couramment nommée "alcoolo-tabagisme" ou "éthylo-tabagisme".
 Une autre étude, publiée postérieurement, est plus précise.
En effet, elle indique que si 29% des cancers des VADS sont attribuables au seul tabagisme, 44% à l'éthylo-tabagisme, 1% seulement est attribuable au seul alcool. Les 26% restants étant causés par d'autres facteurs. Papillomavirus notamment.
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 Qu'au terme d'une synergie particulièrement délétère, l'alcool soit le facteur favorisant du tabac au sein de ce redoutable phénomène qu'est l'éthylo-tabagisme, nous en avons toujours convenu.
 En effet, nous avons toujours admis la thèse selon laquelle l'alcool présente un effet dissolvant qui perméabilise les muqueuses et favorise la pénétration des éléments carcinogènes que contient le tabac, lequel reste tout de même, en tout état de cause, le facteur fondamental des dégâts occasionnés.
  À preuve cet extrait de texte qui nous dit que «moins de 2% des patients atteints d'un cancer des voies aérodigestives supérieures n'ont jamais fumé».
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 Cela étant dit, nul n'ignore qu'un couple cesse d'exister lorsqu'un seul des deux individus qui le compose disparaît.
Et que l'immeuble dans lequel habitait ce couple sera d'autant plus calme si c'est le plus bruyant des deux qui s'en va.
Surtout s'il était 29 fois plus bruyant que l'autre lorsque l'un et l'autre étaient séparément responsables de nuisances sonores.
 Aussi, sachant que pour détruire l'éthylo-tabagisme, il suffit d'anéantir le tabagisme, il serait logique de commencer par là, d'insister là-dessus, de concentrer sur ce point les attaques... mais ce n'est pas ce que nous constatons.
 C'est un peu comme si, lorsqu'on déplore l'étendue d'un feu attisé par le vent, comme si l'on voulait arrêter le vent avant d'éteindre le feu !
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 On nous répondra qu'en tout état de cause, il reste néanmoins 1% des cancers des VADS attribuable au seul alcool.
Effectivement.
 Mais, sachant que selon ce document (page 8) publié en 2009, «la mortalité est estimée à près de 5 000 patients par année», cela nous donne une évaluation équivalente à 50 décès attribuables au seul alcool.
C'est à dire environ 0,009% du total des décès.
 Soit 1 par département tous les 2 ans !
  Il s'agit très probablement de personnes qui dépassent largement la limite que nous préconisons, sachant que la seule «consommation à risque chronique» représente en moyenne unisexe 7,5% de la population selon ce document de l'IRDES (tableau sur la page 1).
 Nul ne doute qu'il existe en France des consommateurs qui dépassent la dose de 40g d'alcool pur par jour. et que certains d'entre eux sont non-fumeurs.
 C'est plus particulièrement à ces derniers qu'il convient de rappeler comme aux amateurs de cigarettes que «sans tabac et en consommant moins d'un 1/2 litre de vin (équivalent à 40g d'alcool) par jour, environ 90% des cancers des VADS seraient évités» comme l'indiquent la Ligue Nationale Contre le Cancer (bas de la page 6) ou l'Institut Curie (voir phrase en gras dans la 1°colonne, page 3)... entre autres !
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 Il convient à ce stade redus de souligner que, concernant le vin, il est probablement la boisson alcoolisée qui comporte le moins de risques concernant le cancer des VADS, car il se consomme généralement au cours des repas, c'est à dire à un moment où le tabac est moins présent et où les aliments présents dans la bouche "tapissent" les muqueuses.
 C'est probablement la raison pour laquelle le World Cancer Research Fund recommande de ne boire de l'alcool "qu'en mangeant" (http://www.dietandcancerreport.org/cancer_resource_center/downloads/Second_Expert_Report_full.pdf).
Nota Bene :
La mise en perspective de certains documents nous laissent parfois un peu perplexes.
 Il en est ainsi, par exemple, de celui-ci, qui émane de l'Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies.
Il nous est dit (tableau 11, page 43) que 60% des cancers des VADS sont, pour les hommes, attribuables au tabac, soit un total de 5500.
Les cancers des VADS, en l'an 2000, auraient donc représenté 9167 décès masculins (5500 divisé par 60%).
 Mais plus bas, (tableau 13, page 46), le nombre total des «décès directement liés à l'imprégnation alcoolique» sont, toujours concernant les VADS et toujours pour les hommes, est de 9261.
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 Cherchez l'"erreur" !
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Suppléments :

1) Pour approfondir la question, on peut se reporter avec grand profit à cet excellent article paru naguère sur une revue scientifique de renom :
http://www.em-consulte.com/article/232784/article/analyse-critique-du-rapport-de-linstitut-national-.
 On pourra ainsi découvrir ce passage :
«La minimisation du rôle dominant du tabac
La synthèse porte sur les effets de la consommation de boissons alcoolisées, sans mettre en cause d’autres facteurs de risque qui pourraient en fait être les principaux. Le «rôle du tabac» combiné avec celui de l’alcool est certes souligné, mais en général comme facteur aggravant et non comme effet principal.
 Selon l’Académie nationale de médecine, la principale cause de cancer est le tabac, responsable de 33 % des décès chez l’homme et 10 % chez la femme, alors que l’alcool est à l’origine d’environ 9 % des décès chez l’homme et 3 % chez la femme. Or on peut lire dans le rapport de l’INCa : «les populations alcooliques étudiées consomment généralement du tabac...». Il conviendrait donc de comparer systématiquement deux groupes de buveurs : les non-fumeurs et les fumeurs [7,15]. Chez les non-fumeurs, il est d’ailleurs précisé que l’augmentation du risque de cancers des VADS est faible, en dessous de 40 g d’alcool... soit quatre verres par jour !
 Si le niveau de cancers des VADS est plus élevé en France qu’ailleurs, n’est-ce pas aussi (et surtout) lié à la consommation de tabac qui est particulièrement élevée en France ?
 L’étude publiée en 2009 d’Allenet al. (1 200 000 femmes britanniques suivies pendant septans [16] suggère que le rôle du tabac est principal, voire exclusif.
 Les auteurs ne trouvent en effet aucune corrélation entre augmentation de prise d’alcool et risque de cancer chez les non-fumeuses, et une forte corrélation dans le cas des fumeuses. L’interprétation en serait que l’alcool servirait de solvant pour les dérivés carbonés toxiques du tabac !»
2) Le passage suivant, issu de notre fiche "Acétaldéhyde ou éthanal", se rapporte également au thème développé dans celle-ci : "...de prendre connaissance des conclusions de la Million Women Study, une étude réalisée sur 1 280 296 (!) femmes d'âge moyen au Royaume Uni :«For cancers of the upper aerodigestive tract, the alcohol-associated risk was confined to current smokers, with little or no effect of alcohol among never and past smokers (P(heterogeneity) < .001)»."

jeudi 12 avril 2018

Sexisme

Cocou, les revoilà ! 
On les croyait oubliés, mais il n'est pas exclu que l'on reparle bientôt des "repères Ducimetière" et cela dans un contexte particulier. 
En effet, selon nos informations, certains on fait le calcul suivant : passer du "2 et 3 verres 6 jour sur 7" au "10 par semaine" cela signifie passer par couple de 30 à 20 par semaine... objectif qui peut parfaitement être atteint en néphalisant madame !
Ce qui permettrait de laisser monsieur à peu près tranquille. 
Et, accessoirement, de ne pas critiquer implicitement les «au moins un verre à midi et un le soir» du Président de la République : https://www.dailymotion.com/video/x5d25ko.
Par contre, son épouse qui «serait une adepte du vin
blanc qu’elle prend en apéritif» : http://www.femmeactuelle.fr/minceur/astuces-minceur/regime-brigitte-macron-38680...

D'ailleurs, cela ne s'inscrit-il pas dans une tendance actuelle ?
Voir ceci : http://honneurduvin.blogspot.fr/2018/04/pas-les-femmes.html.
Bon... peut-être pas si actuelle que ça diront certains, précisant qu'en 585 à Mâcon, la question de savoir si les femmes ont une âme aurait été posée :  http://www.planet.fr/magazine-depuis-quand-les-femmes-ont-elles-officiellement-une-ame.553492.6553.html.
Et dans la mesure où il serait question de leur possibilité d'accès à l'«âme française»...

NOTA BENE
 ◆ Hier, une émission sur France Inter -encore une émission qui a parlé de vin (voir notre "Revue de presse" : http://honneurduvin.blogspot.fr/2018/04/revue-de-presse.html).
Avec Mme Fatma Bouvet de la Maisonneuve (Psychiatre
et addictologue), M. Amine Benyamina (Psychiatre et professeur en addictologie) et M. Jean-François Marquet, journaliste et auteur d'un livre intitulé "Déboire", paru le 11 janvier dernier... et dont les ventes semblent avoir du mal à démarrer, si l'on en croit les propos entendus en fin demission !
Nous reviendrons plus tard sur l'ensemble de cette émission, mais il convient d'ores et déjà d'indiquer que Mme Fatma Bouvet de la Maisonneuve est fondatrice de l'association "Addict’elles" : https://www.huffingtonpost.fr/author/fatma-bouvet-de-la-maisonneuve/.
Autant dire, bien sûr, qu'on a abondamment parlé des rapports des femmes au vin : un sujet à la mode !

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lundi 9 avril 2018

Pas les femmes !

MAJORITÉ
C'est l'une des plus anciennes et des plus virulentes parmi les personnes auxquelles nous avons régulièrement à nous confronter, M. Philippe Batel, qui a donné le coup d'envoi. 
C'était il y a moins d'un mois dans l'émission "L'info du vrai" : «... pas chez les femmes !»
Voir à 7mn30sec : https://www.mycanal.fr/docus-infos/l-info-du-vrai-du-13-03-vin-le-verre-de-trop/p/1485640.
Ou 40 secondes de visionnage dans cet extrait :

En gros : «Oui, bon, il peut y avoir quelques avantages à boire un peu de vin pour certains hommes... mais pour aucune femme»!
Pas sot comme calcul car additionner œnophobistes des 2 sexes et œnophiles masculins peu féministes peut permettre de constituer une majorité. 


CALCUL
Car du coup les derniers cités peuvent se dire au terme d'un calcul un peu rapide (1) : 
«Si j'arrive à convaincre celle qui partage ma vie que le "divin breuvage" m'est réservé, la part "dive bouteille" de notre budget va baisser d'environ 30%.  
Du coup, si l'augmentation de fiscalité que certaines structures prônent depuis des années est mise en place et qu'elle est inférieure à 30%, elle pourrait finalement s'avérer acceptable. 
Surtout si lesdites structures obtenaient, comme elle le demandent, qu'une part conséquente des sommes ainsi prélevées leur soient attribuées.
Car peut-être alors ne voudront-elles pas voir se tarir cette source nouvelle, ne pas "tuer la poule aux œufs d'or".
Et je pourrai ansi caresser l'espoir qu'elles cessent de me casser les pieds et qu'elles "lâchent les baskets" dans lesquelles ces pieds se trouvent.
Mais la déclaration non-sourcée de M. Batel risque de ne pas suffire à convaincre ma conjointe.
D'autres arguments vont-ils être mis à ma disposition ?»

Pas de problème : cette mise à disposition s'est effectuée très rapidement par la suite : lire notre article "Petite musique".


NOTRE RÉPONSE
Elle est basée tout d'abord sur les chiffres issus de l'"Enquête sur la consommation de vin en France en 2015" de France Agrimer [PDF].
Chiffres qui nous apprennent que de 1980 à 2015 le nombre de consommatrices régulières de vin était passé de 37% à 13%.
Il est indéniable que parmi celles-ci, un petit nombre pouvait parfois se laisser aller jusqu'à l'usage abusif.
Et qu'en toutes choses l'abus, malheureusement, peut amener au décès. 
Prenons maintenant d'autres chiffres, ceux émanant du CépiDC, le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès, un des nombreux laboratoires de l'INSERM, c'est à dire l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médical :  http://www.cepidc.inserm.fr/inserm/html/index2.htm (France métropolitaine).
◆Nombre de femmes décédées pour cause de «tumeur maligne du sein» (2)
1980 :  8343
2015 : 12229
Soit une augmentation de 46, 5%.

Et voici d'autres chiffres, sachant qu'à la consommation
d'éthanol sous forme de boissons alcoolisées s'est notoirement substituée celle de sucre sous forme notablement de sodas.
◆Nombre de femmes décédées pour cause de «diabète sucré» (3)
1980 : 4339
2015 : 5879
Soit une augmentation de 35,5%.

«Rien à voir» glapira-t-on à nos oreilles !
Bien sûr, bien sûr...
Probablement ceux qui ne trouvent rien à redire au fameux "Principe de Hill"... qui procède de la même "logique" : moins le vin est consommé, plus il provoque de dégâts. 

«Faux », reprendront-ils, «puisque vous avez résolu de vous réfèrer au CépiDC, regardez les décès totaux pour cause d'"abus d'alcool (y compris psychose alcoolique)". Et constatez que de 1980 à 2015 le nombre en est passé de 3363 à 2906, soit une baisse d'environ 14%» ! (4)
«Vrai !» répondrons-nous,  «et chacun ne peut que s'en réjouir. 
Mais vous constaterez 2 lignes plus bas que dans le même temps, les décès totaux pour "autres troubles mentaux et du comportement" ont été multipliés par près de 5, passant de 4563 à 22429. (5)
Et que dans la ligne se trouvant entre les deux, le nombre de français métropolitains ayant perdu la vie pour cause de "pharmacodépendance, toxicomanie", a été multiplié lui, par plus de 3». (6)

«N'importe quoi, rien à voir...», etc, etc... (air connu).
Sauf que nous, nous citons nos sources !



(1) Le calcul de notre "œnophile masculin peu féministe" est un peu rapide car l'histoire de la cocacolonisation montre que lorsque le budget "vin" diminue, celui des boissons sucrées augmente.
Partiellement seulement, il est vrai, notamment pour cause de différentiel fiscal (TVA).
Différentiel que les "experts" cocacollaborationnistes s'emploient sans cesse à accroître. 
(2) Code CIM [174-175] en 1980 et [C50] en 2015
(3) Code CIM [250] en 1980 et [E10-E14] en 2015
(4) Code CIM [291, 3030] en 1980 et [F10] en 2015
(5) Code CIM [290-319 nc preced] en 1980 et [F00-F99 nc preced] en 2015
(6) Code CIM [] en 1980 et [] en 2015

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vendredi 6 avril 2018

Petite musique

L'objectif de toutes les «vagues scélérates» organisées que nous ayons eu à affronter est d'installer une "petite musique" en suscitant un grand concert médiatique.
Cette année, le titre de la ritournelle à la mode -nous y reviendrons- semble bien être : «PAS DE VIN POUR LES FEMMES » !
Ce qui remet en mémoire certaines "barrières de l'Histoire" : http://avis-vin.lefigaro.fr/wine-box-par-my-vitibox/o134178-les-femmes-et-le-vin-a-travers-lhistoire.

Mais honnêtement, cette fois-ci, si le mot "scélérate" reste d'actualité, la vague a plutôt été une vaguelette et le concert... un "concertounet" !
Cela étant dit, pour bien faire ce que nous avons à faire à chaque  nouvelle rengaine, il n'est pas inintéressant d'en faire l'historique.
Voyons pour celle-ci.

1) Le lancement et la montée en puissance : 27 mars, 7 titres presse
     Communiqué INCa (mot "vin" non cité)
http://www.e-cancer.fr/Presse/Dossiers-et-communiques-de-presse/L-Institut-national-du-cancer-publie-l-essentiel-des-faits-et-chiffres-des-cancers-en-France-en-2017
      AFP 
https://www.afp.com/fr/infos/334/lalcool-risque-meconnu-pour-le-cancer-du-sein7-doc-13a2v81
      SCIENCE & AVENIR 
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/l-alcool-risque-meconnu-pour-le-cancer-du-sein_122516
      L'ESSENTIEL (photo vin)
http://www.lessentiel.lu/fr/lifestyle/story/L-alcool-risque-meconnu-pour-le-cancer-du-sein-28355800?redirect=mobi&nocache=0.7632041044212579
      LA CROIX 
https://www.la-croix.com/France/L-alcool-risque-meconnu-cancer-sein-2018-03-27-1300927199
      DOCAVENUE
https://www.docavenue.com/actualites-sante/7198/lalcool-accroit-le-risque-de-cancer-du-sein
       20 MINUTES 
http://m.20min.ch/ro/life/lifestyle/story/31715209

2) Le haut de la vague avec ciblage croissant du vin : 28 mars (8 titres presse)
      L'OBS 
http://www.nouvelobs.com/en-direct/a-chaud/47819-sante-alcool-favorise-cancer.html
      YAHOO STYLE 
https://fr.style.yahoo.com/l-apos-alcool-à-l-100008526.html
      FRANCE INFO 
https://www.francetvinfo.fr/sante/cancer/l-alcool-a-l-origine-de-nombreux-cancers-du-sein_2678150.html
     THASSO 
http://thasso.com/lalcool-risque-mconnu-pour-le-cancer-du-sein/
     POURQUOI DOCTEUR (photo vin)
https://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/25075-Cancer-sein-l-alcool-accentue-serieusement-risques
     FRÉQUENCE MÉDICALE (photo vin)
http://www.frequencemedicale.com/Actus-Medicale/2636-Cancer-du-sein-l-alcool-augmente-serieusement-les-risques
     FEMME ACTUELLE (photo vin)
https://www.femmeactuelle.fr/sante/news-sante/consommation-alcool-risque-cancer-sein-48813
     TOP SANTÉ (photo vin)
https://www.topsante.com/medecine/cancers/cancer-du-sein/l-alcool-facteur-de-risque-de-cancer-du-sein-625112
      SCIENCES&AVENIR 
https://www.sciencesetavenir.fr/sante/cancer/cancer-du-sein-l-alcool-aussi-en-cause_122528

3) La décrue 29 mars (2 titres)
      MÉDISITE 
http://www.medisite.fr/a-la-une-alcool-cette-boisson-serait-a-lorigine-de-nombreux-cancers-du-sein.5041905.2035.html
     EGORA (photo vin)
https://www.egora.fr/actus-medicales/cancerologie/38325-le-cancer-du-sein-premier-cancer-lie-a-l-alcool-avec-plus-de-8

4) Par la suite... quelques petites répliques par ci par là...
Comme ceci posté hier :

https://m.youtube.com/watch?v=WHAwS8EQbWM

mardi 3 avril 2018

Mignon

Avis à ceux qui se battent contre le principe de «l'âme française» réservée aux privilégiés : le mois de juin pourrait bien être chaud !
En effet, c'est en juin 1998 que fut enregistré à la Présidence de l'Assemblée Nationale le rapport dit "Mignon"... et il semblerait bien que l'INCa ait la ferme intention de fêter dignement cet anniversaire !
Pour mémoire, le "rapport Mignon" c'est celui qui, le premier, préconisa une terrible augmentation de la fiscalité appliquée au vin (+ 1149% sur les seuls droits dits «de circulation») : http://www.assemblee-nationale.fr/rap-info/i0983.asp#P846_81890 !
Et encore... cela «à recettes égales» !
Ce qui aurait impliqué qu'«en sens inverse, les alcools autres que le rhum des DOM bénéficieraient d'une baisse de - 77 %...»
-60% pour le rhum des DOM.
Inenvisageable, n'est-ce pas ?
Aujourd'hui il y a donc tout lieu de penser que le but serait bien plutôt un "lissage par le haut".
D'autant plus qu'il faudrait, nous dit-on, qu'«une part des taxes sur l’alcool soit allouée à un fonds dédié...» : http://www.e-cancer.fr/content/download/231145/3165097/file/Les_cancers_en_France_en_2017_L_essentiel_des_faits_et_chiffres_mel_20180327.pdf (page 20, 3ème colonne, à peu près à mi-hauteur).
On imagine sans difficulté qui seraient les bénéficiaires de cette nouvelle manne...

Nota Bene 
Cet «Essentiel des faits et chiffres» est issu du rapport «Les cancers en France – Edition 2017», qui ne sera publié... qu'en juin prochain : http://www.e-cancer.fr/Actualites-et-evenements/Actualites/L-Institut-national-du-cancer-publie-l-essentiel-des-faits-et-chiffres-des-cancers-en-France-en-2017.
Il s'agit donc bien là, comme nous le disions plus haut, d'une préparation d'anniversaire.

Bon à savoir 
La mise en condition médiatique a commencé.
Figaro du 30/3 dans notre "Revue de presse", article dans lequel l'aspect fiscal est pudiquement passé sous silence.
Mais bien sûr, d'ici le mois de juin, tout cela va ne faire que croître et embellir !
Avec probablement en vue le prochain PLFSS.

Cela étant dit, nous aussi savons monter en puissance...

Article lié : "Bullshit".






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