lundi 28 juillet 2014

Chameaux

SOBRIÉTÉ = SANTÉ !

Étymologie et sens authentique  Plusieurs  d'entre vous, amis lecteurs, s'étonneront peut-être que nous prêchions la sobriété.    En fait, c'est parce que ce mot a longtemps été l'objet d'un détournement de sens : il est donc temps de rectifier.

 Prenons le dictionnaire historique de la langue française (Robert) :
«sobriéré, n.f, a été emprunté (v. 1180) au latin
impérial sobrietas "tempérance dans l'usage du vin".»
Le mot est «dérivé de sobrius "qui n'est pas ivre"».
 Sobrius étant lui même «composé de se (ou so) privatif et de ebrius qui a donné ivre»... ou ébriété, pourrions-nous ajouter.
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Précisions supplémentaires
 Dans le même dictionnaire, on peut lire : «tempérance, n.f, est emprunté au latin (v. 1250) temperantia "modération, mesure, retenue".»
 Et modération, toujours selon la même source, est «dérivé de moderari» qui veut dire modérer, mots ayant pour racine «modus : "mesure".»
 À noter que la tempérance est considérée depuis l'Antiquité comme  l'une des 4 vertus cardinales.
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Conclusion
Mettant à profit ces quasi-synonymies et pour éviter de donner des boutons à certaines et certains, on peut remplacer " à consommer avec modération" par " à consommer avec tempérance" ou "avec mesure".
 Ou "avec sobriété".
Ou encore "consommer sobrement".


 Notre point de vue
Effectivement, on peut tenir de sobres propos sans être muet, ou être sobre de mouvements sans pour autant être paralysé.
 Ou encore être sobrement vêtu sans être à poil !
«L'excès en tout est un défaut» (vieil adage).
«Il faut s'abstenir de l'abus sans abuser de l'abstinence» (adage tout récent car nous venons de le forger).


Par contre, si nous préconisons l'authentique sobriété, nous pensons aussi qu'il faut éviter le contresens d'"être sobre comme un chameau" !
En effet, que fait le chameau ?
 Il ne boit pas pendant de longs jours et absorbe des quantités considérables de liquide une fois parvenu à l'oasis.
Il s'agit là du plus parfait modèle de la tendance actuellement observable : abstinence en semaine et démesure une fois le week-end venu.
 Et c'est ainsi, comme nous l'avons maintes fois démontré ici, que la baisse continue de la consommation de vin est corrélée à la croissance exponentielle du nombre de comas éthyliques.
C'est donc clairement contre cette "camélisation" de la consommation que notre action s'exerce sans répit.


Pas de noms : ils et elles se reconnaîtront
Malheureusement, bien que notre pays ne soit pas désertique et que son climat soit considéré comme tempéré, les défenseurs du vin y sont régulièrement confrontés... à de sacrés "chameaux" !
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lundi 21 juillet 2014

Resquille perfide (5)

Le vieux lion de l'Aude a rugi jusqu'au bout mais les alcooliers ont fini par gagner.


 Mercredi dernier, en commission des affaires économiques, le sénateur Roland Courteau (PS), historique œnorésistant parlementaire, avait réussi à rétablir dans sa pureté d'origine l'amendement au Projet de Loi d'Avenir pour l'Agriculture qu'il avait fait adopter en avril dernier : http://www.lindependant.fr/2014/07/16/vin-et-patrimoine-roland-courteau-retablit-son-amendement-initial,1908167.php.
Hélas, en séance plénière, 2 jours plus tard, la majorité de ses collègues présents ont donné satisfaction aux fournisseurs de la matière première nécessaire aux comas éthyliques du week-end ainsi qu'à ceux qu'ils ont manipulé :
http://www.20minutes.fr/politique/1419935-le-senat-veut-inscrire-spiritueux-bieres-et-cidres-au-patrimoine-de-la-france.
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 Le Projet de Loi de Financement de la Sécurité Sociale sera discuté à l'automne.
Alors, dans cette perspective et compte tenu de ce résultat, elles vont pouvoir reprendre, les manœuvres et manipulations visant à l'hyperfiscalisation du vin afin que gagne encore du terrain le système alimentaire "malbouffe quotidienne et binge-drinking hebdomadaire".
 Prolongeant ainsi une évolution qui s'amplifie depuis des décades, au fur et à mesure que régresse la culture du vin.
Un système alimentaire auquel participe largement une entreprise de restauration rapide à sodas-cola diabésitogènes intégrés.
 Une  entreprise appartenant (95%) à l’État par l'intermédiaire d'une filiale de la Caisse des Dépôts et Consignation.
Une caisse à la commission de surveillance de laquelle siègent... 3 députés et 2 sénateurs.
 Et dont le directeur général, de juillet 2012 à avril 2014 fut un homme qui siégeait au gouvernement lorsque cette acquisition eut lieu c'est à dire pendant le mandat de... M. Nicolas Sarkozy.
Depuis avril 2014, il occupe la fonction de secrétaire général de la présidence de la République.
 Une présidence dont le titulaire a changé entre temps, comme chacun sait !
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Les membres de la Chambre Haute ont-ils individuellement, à quelques semaines de leur renouvellement, eu peur de représailles ?
 On peut se poser la question à la lumière d'un exemple.

Le sénateur de l'Hérault Raymond Couderc (UMP) avait lui aussi déposé un amendement visant à inclure le vin -et seulement le vin- dans le Patrimoine Culturel et Gastronomique Protégé de la France ( voir notre article du 14/04/2014 ).
Eh bien les instances dirigeantes de son parti ne lui ont pas renouvelé leur investiture dans le cadre des futures élections sénatoriales, puisqu'il a été évincé au profit du maire de Sète : http://www.herault-tribune.com/articles/23019/-senatoriales-raymond-couderc-candidat-d-ici-candidat-si/ !
 Sète : une ville tout à fait à part dans ce département de l'Hérault à l'identité viticole fortement marquée...
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«Rien à voir, aucun rapport» nous fera-t-on observer.
 Aucun rapport ?
Peut-être...
 Ou peut-être pas...
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En tout état de cause, MM. Couderc et Courteau, au nom de notre culture bimillénaire : MERCI ! Et merci aussi à ceux qui se sont battus il y a 2 semaines à l'Assemblée contre le lobby éthylo-malbouffisant : CLICK.
Que tous soient assurés que nous ne nous découragerons pas : Ce serait les trahir.
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mardi 15 juillet 2014

Croyances prohibantes

1) Le contexte
L'actualité semble nous laisser un peu de répit, en ce moment, et cela nous donne le temps de mettre les choses au point concernant certaines allégations naguère proférées et qui participent à constituer un fond d'argumentaire potentiellement réactivable.
 Un fond d'argumentaire que nous devons sans cesse nous attacher à vider de sa substance.
Du moins des parties que nous estimons fallacieuses.
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2) La question de Jacques Dupont
Revenons donc aux propos que tint, le 30/11/2013 dans le cadre du colloque "Vino Bravo", Mme Agnès Buzyn, présidente de l'INCa.
 Et plus particulièrement à la réponse qu'elle apporta à M. Jacques Dupont, excellent défenseur du vin, auteur du remarquable ouvrage intitulé : "Invignez-vous".
Cela se passe de 1h 31mn 20 sec à 1H 35mn 20 sec :  https://www.youtube.com/watch?v=YiYuLR2T6aQ#t=5.
 Mr Dupont, demande s'il existe des études sérieuses concernant la relation entre consommation de vin et occurrences de cancers.
Et rappelle les «49000 morts découvert l'année dernière contre 45000 en 1995» par l'inénarrable Mme Hill, ce qui fait que «plus on boit d'alcool moins on meurt et moins on boit d'alcool, plus on meurt» (en accord avec notre "Mini dosssier" du 26/04/2013 : "Principe de Hill").
 Reprenant ainsi l'observation que nous émettions dans notre notre article "Hier lundi..." dès le 05/03/21013.
Argument qu'il avait déjà utilisé lors de sa confrontation radiophonique avec ladite dame le 16/09/2013 : http://www.franceinter.fr/emission-le-telephone-sonne-questions-sur-le-vin-ce-produit-phare-du-patrimoine-francais.
 Et plus en amont encore dans son article du 08/05/2013 :  http://www.lepoint.fr/vin/contre-l-alcoolisme-le-bon-vin-08-05-2013-1664727_581.php.
Dommage que nous n'ayons indiqué que 3 semaines après ce colloque le fait que pour l'INCa et Mme Hill le nombre de décès par cancer dus à l'alcool avait augmenté de 67% entre 2006 et 2009 (voir notre article "Double langage (2)" du 23/12/2013, à peu prés au milieu).
 Le faire remarquer aurait été encore plus intéressant.
Et M. Dupont concluait sa demande d'«études épidémiologiques sérieuses» ainsi : «je vous rappelle quand même que Mme Hill, dans ses 49000 morts, oublie un peu de déduire ceux qui boivent du vin et qui fument en même temps».
 Excellente remarque qui renvoie à notre "mini dossier" du 15/04/2013 : "Éthylo-tabagisme et cancer des VADS" en lequel nous démontrions que si l'alcool peut générer le cancer des Voies Aéro-Digestives Supérieurs, c'est essentiellement en présence de tabac.
«Oui mais -nous dira le lecteur- il ne s'agit là que du cancer des VADS et il en existe d'autres.».
Patience !
 Nous verrons plus loin que la pertinence de l'observation émise par Jacques Dupont est bien pleine et entière.
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3) Réponse d'Agnès Buzyn
La présidente de l'Institut National du Cancer nous parle de «méta-analyses très robustes» et va rétorquer au journaliste : «par rapport à l'étude que vous demandez, il y a une étude très sérieuse... une étude rétrospective» et cite comme échantillon de référence «des gens qui ne boivent jamais pour des raisons culturelles parfois, religieuses... et on percevait un risque, faible, de l'ordre de 10% du cancer colorectal, de 10% du cancer du sein, dans la population de ceux qui avaient bu par rapport à ceux qui n'avaient jamais bu ».
 Mais, et c'est là que nous en venons un cœur du sujet, elle ajoute, en dessinant du doigt un cercle autour du bas de son visage, «de même on observe une augmentation de 29% du risque ORL entre ceux qui avaient bu et ceux qui n'avaient pas bu. Ce sont des études épidémiologique très robustes».
Quand Mme Buzyn dit ORL, nous pensons qu'elle veut dire VADS, car l'otorhinolaryngologie traite également du nez et des oreilles.
 Et on espère qu'il est encore possible de dire à haute voix le mot "vin" sans se voir accuser de refiler le cancer du tympan à son interlocuteur !
Alors 10% c'était "faible", comme dit Mme Buzyn et ce chiffre est très proche de la proportion de français classée "consommateurs à risque chronique", des personnes qu'il faut repérer et guérir ... comme toutes celles qui souffrent d'addiction à une substance nocive en cas de consommation excessive.
Le sucre par exemple.
 Par contre, 29% c'est plus lourd et pourrait justifier que l'on s'inquiète également des populations classées à risque ponctuels.
Et, de manière beaucoup moins évidente, bien sûr, mais quand même un petit peu aussi, des usagers de la consommation modérée, «dès le premier verre».
 Sauf que nous avons quelques observations à formuler...
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4) Nos observations sur cette réponse
Mme Buzyn ne donne pas les références de l'étude «très robuste» qu'elle évoque.
 Mais nous avons déjà entendu cet argument et nous savons de quoi il s'agit.
En 2007 paraissait une étude arborant fièrement les logos du réseau NACRe et de l'INCa intitulée "Alcool et risque de cancer".
 Sa rédactrice première citée était Paule Latino-Martel que nous connaissons bien depuis "l'affaire de la brochure".
Dans le comité de relecture-validation on trouve quelques-uns des plus terribles œnophobistes de l'ombre.
 On y trouve ceci (1° colonne, page numérotée 17) :
«Certaine études ont été menées sur des populations traditionnellement abstinentes (Adventistes* et Mormons*) : le taux de cancer de la cavité buccale, du larynx ou de l’œsophage chez les Adventistes est très faible par rapport à une population non-adventiste [Wynder, 1959]; de même le taux de cancer de la cavité buccale, du pharynx,  de l’œsophage ou du larynx chez les Mormons est plus faible comparé à celui des non-Mormons dans l'Utah [Lyon, 1980   ]».
Or :
Les Adventistes -ou plutôt Adventistes du 7° jour- s'abstiennent «de toutes viandes, poissons, boissons alcoolisées ou produit contenant de la caféine (les boissons telle que le coca-cola par exemple), des condiments forts et des fromages fermentés, café, thé, tabac et tout autre stupéfiant» : CLICK (au 2/3 de la page).
Quand aux Mormons (voir gravure en haut de page représentant la première vision de leur prophète fondateur, Joseph Smith), si la viande et le poisson leur sont autorisés,  ils «ne boivent pas d'alcool, de café ou de thé et s'abstiennent de toutes substances nocives y compris le tabac» : CLICK (début de texte).
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5) Nos conclusions
  a) Ces groupes humains ne fument donc pas et tout scientifique sérieux admettra que là est la principale raison pour laquelle ils sont préservés du cancer des Voies Aéro-Digestives Supérieures.
 b) Utiliser cette comparaison pour "faire porter le chapeau" au vin nous semble relever de la carabistouille manipulatrice.
  c) Nous respectons toutes les croyances, opinions ou options philosophiques.
Ce respect nous impose d'admettre que certaines d'entre elles comportent quelques interdits alimentaires.
 Mais en retour chacun doit admettre que, chez les presqu'œnolâtres que nous sommes, au moins l'un de ces interdits éveille un fort sentiment de compassion à l'égard de leurs fidèles... et à la lointaine postérité de ces derniers pour les raisons que nous avons exposées dans notre article "L'oeuf et la poule".
 Et que par conséquent nous ne souhaitions pas franchement un brillant succès à leurs actions prosélytiques éventuelles.
 Non plus qu'à celles de tout prosélytisme œnophobique... qu'il soit laïque ou religieux !
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6) Notre question à Mme Buzyn
Utiliseriez vous les mêmes études (Wynder 1959 et Lyon 1980) pour mettre en cause le thé et le café de la même manière ?

Pour mémoire, quelques autres articles parus ici concernant les propos de Mme Buzyn :
 04/12/2013 : Double langage (1)
 22/12/2013 : Double langage (2)
 06/01/2013 : Continuer...
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lundi 7 juillet 2014

L'œuf et la poule

«Dieu n'avait fait que l'eau, mais l'homme a fait le vin» (Victor Hugo, Les Contemplations- 1856).
 Magnifique citation !
La fierté, voire l'orgueil, d'appartenir à l'espèce humaine est, pour nous, à la base de la véritable et profonde signification du mot "humanisme".
 Cette espèce humaine qui, ne serait-ce qu'en France, du Pont du Gard au Viaduc de Millau, a tant amélioré la création.
Que celle-ci ait été d'origine délibérée ou aléatoire ne change rien au constat.
Mais une question peut-se poser, au risque de secouer un peu les mânes du grand écrivain : est-ce l'homme qui a fait le vin ou bien le vin (du moins les jus de fruits fermentés) qui ont fait l'homme ?
Un peu l'éternelle question de savoir qui était en premier de l’œuf ou de la poule.
 Nous allons tâcher d'y répondre.
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ATTENTION : certains d'entre vous peut-être, amis lecteurs, ne supportent pas la thèse Darwinienne de l'évolution.
D'autres (ou les mêmes) pensent bien que l'univers n'a même pas 6000 ans d'existence et/ou que la terre est plate, que le soleil tourne autour, etc... 
 Nous les prévenons que les lignes qui vont suivre risquent de leur paraître bien désagréables.
Comme aux œnophobes, d'ailleurs, mais pour d'autres raisons
 Nous ne leur tiendrons donc pas rigueur s'ils préfèrent les "enjamber" et se rendre directement au point d'actualité, en bas de page.
Pour les autres (majoritaires, nous osons l'espérer), nous indiquons la conclusion à laquelle est arrivé un chimiste chercheur, Steven Benner, de la Fondation pour l’évolution moléculaire appliquée de Gainesville (Floride).
 Cet homme a cherché à savoir pourquoi et comment l'homme est équipé de l'enzyme alcool-déshydragénase (surtout ADH-4) qui nous rend apte à métaboliser l'alcool, ce qui permet de dire que nous programmés pour en consommer... modérément, bien entendu !
Et, étudiant l'évolution des espèces, il en a déduit que, il y a environ 10 millions d'années, un de nos lointains ancêtres, un primate arboricole, s'habituant au contact du sol, mangeait des fruits mûrs et tombés de l'arbre.
La peau de ces fruits ayant été endommagée par la chute, le contact avec les levures naturelles présentes dans l'environnement avait été possible ce qui avait déclenché le processus de fermentation :  http://www.dailymail.co.uk/sciencetech/article-2281016/Scientists-trace-boozing-gene-Taste-drink-originated-10million-years-ago-common-ancestor-humans-chimps.html.
Ces fruits contenaient donc de l'alcool.
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À partir de là, se mit en place le processus d'exhaustion de la conscience que nous avons décrit dans notre article "Découverte importante : une molécule connue depuis au moins 60 siècle aide le cerveau à apprendre".
 Et la grande aventure commença qui allait amener des descendants de ce primate jusqu'à pénétrer dans l'espace !
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Ainsi, un pont était jeté entre la Terre et le Ciel !
 Le fruit que croquèrent Adam et Ève dans la Genèse est souvent représenté par une pomme mais il n'est en fait jamais défini.
Mais il semble bien, à la lecture de ce qui précède, qu'il se soit agi en tout cas d'un fruit à sucre fermenté.
 Est-ce inconsciemment pour nous ramener à l'état de nature, dans le Jardin d'Eden, que les œnophobes hallucinés cherchent à nous contraindre à l'abstinence ?
À notre avis, le pari est risqué !
 Il n'est pas facile de remettre le dentifrice dans le tube et il est bien rare qu'une régression soit positive.
Et celle-là serait bien loin d'être à la marge !
 Sans compter qu'il faudrait revivre en sens inverse les étapes intermédiaires : des siècles et des siècles farouches, tyranniques et barbares avant avant que nos lointains descendants, leur organisme enfin purgé de toute trace d'ADH-4, puissent enfin à nouveau tutoyer les canopées...
Mais de par en dessous seulement !

Nota Bene
Cet article a été intégré à notre dossier "Œnoptimisateur cérébral".

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vendredi 4 juillet 2014

Resquille perfide (3)

Nous avons un certain nombre d'arguments pour défendre notre point de vue (voir notre article précédent).

Voici les 2 principaux :
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  1) Nous réclamons depuis le début que l'inscription au Patrimoine Culturel et Gastronomique Protégé de la France soit prioritairement réservé aux produits bimillénairement présents sur notre territoire national.
Comme le foie-gras et comme le vin.
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Et comme d'autres également : par exemple le fromage, dont il existe un très grand nombre de variétés en France et il faudrait, à notre sens, que le cas soit rapidement traité.
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 À noter : selon l'acception actuelle de la bière, le houblon, lequel n'est utilisé que depuis le Moyen-Âge, est un des ingrédients principaux de ce breuvage. La phase d'ébullition est d'ailleurs nommée "houblonage" par les spécialistes.
D'ailleurs, le mot "bière" (du néerlandais bier) n'est utilisé en France que depuis le XV° siècle.
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  2) Les spiritueux consommés dans notre pays sont essentiellement d'origine étrangère comme, par exemple, la vodka, la tequila... ou le whisky écossais, sachant que que les français sont les premiers consommateurs mondiaux de ce produit !
Et qu'une bonne partie d'entre eux est distribuée par la maison Pernod-Ricard dont le directeur général affirmait naguère s'employer à tenter de produire de l'augmentation fiscale pour le vin : relire notre article "Au Sénat, intervention anisée" (1° partie).
 À noter qu'il existe désormais de nombreux whiskies fabriqués en France :
http://www.marque-alcool.com/marques_whisky-france.html.
 Et aussi des vodkas :
http://www.marque-alcool.com/marques_vodka-france.html.
Question : ces boissons seront-elles considérés comme partie intégrante de notre patrimoine culturel et gastronomique ?
  À noter également que la plus ancienne eau-de-vie fabriquée en France n'existe que depuis le XIV° siècle.
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Information de dernière heure :
MM. Kléber Mesquida et Frédéric Roig ont déposé un amendement (actuellement examiné par les services de l'Assemblée Nationale) dont les défenseurs du vin doivent très vivement remercier ces 2 députés de l'Hérault... un département historiquement en pointe dans le combat, ce qui peut peut-être s'expliquer par une probabilité historique : c'est sans doute son territoire que s'est effectuée la première vinification de l'histoire de notre pays ! http://www.maxisciences.com/vin/il-y-a-2-500-ans-les-francais-fabriquaient-deja-leur-propre-vin_art29736.html.
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                                                (À suivre)

mercredi 2 juillet 2014

Resquille perfide (2)

Que va-t-iil se passer à l'Assemblée Nationale lorsque sera discuté l'article 10 bis A, c'est à dire la semaine prochaine (voir notre article du 30/06/21014 ) ?

LES SCÉNARIOS
 1° scénario (le pire) :
Rappelons pour commencer que, depuis des années, la baisse constante de consommation de vin s'accompagne concomitamment d'une hausse toute aussi constante de celle de spiritueux... et, par suite, du nombre de comas éthyliques.
 Rappelons aussi que la bière est la boisson alcoolisée la plus consommée chez les jeunes.
 Le risque est donc réel que, l'amendent proposé par la commission des finances comportant ces 2 produits, la majorité des députés, effrayée par ces données, rejette carrément l'article 10 bis A.
Résultats :
- au dernier moment, la France s'est montré incapable de reconnaître comme faisant partie de son Patrimoine Culturel et Gastronomique l'élément qui en est le plus emblématique aux yeux du monde entier,
- hilarité planétaire généralisée devant un pays qui se ridiculise une fois de plus sur ce sujet,
- auto-ridiculisation n'étant pas bonne pour les affaires, on enregistre un nouveau recul du vin français sur les marchés internationaux.
- il est nécessaire de compenser cette perte en augmentant l'endettement.
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2° scénario (le presque pire) :
L'article est adopté selon les propositions de la commission des affaires économiques.
Le vin est noyé dans la masse.
La voie reste ouverte à ce qu'une proposition visant à ce qu'il soit hyper-fiscalisé selon le principe dit "de la taxation au degré".
Vieille proposition de la Fédération Française des Spiritueux puisque son ancien président disait en 2010 que la FFS le demandait «depuis plusieurs années». Lire la dernière phrase de ce communiqué : Click.
La manœuvre a réussi : les alcooliers ont gagné.
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3° scénario (très satisfaisant) :
Rejoignant la sagesse du Sénat, les députés votent l'article 10 bis A tel que le 1° ministre le leur a transmis.
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4° scénario (notre préféré) :
Par esprit de concision, les députés reviennent à la formulation que nous proposons depuis des années :
«Le vin, produit de la vigne, fait partie du patrimoine culturel et gastronomique protégé de la France».
 Simple et de bon goût, non ?
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Pour les convaincre de choisir l'une de ces 2 dernières options, nous avons quelques arguments.
                                                  (À suivre)