vendredi 25 avril 2014

Les « contacts » d’Aquilino Morelle

Rappelons d'abord d'abord que l''ex-conseiller politique au cabinet du président de la République entra en 1992 au cabinet de Bernard Kouchner, alors ministre de la santé du gouvernement de Pierre Bérégovoy;
 Il occupait alors un poste bien spécifique : conseiller technique en charge du médicament. La même fonction que celle occupée par Jérôme Cahuzac deux ans auparavant (un article de Médiapart a porté sur la corruption à ce poste à cette époque). Le rôle est si central qu’il permet de se faire en quelques mois un carnet d’adresses fourni dans le milieu pharmaceutique.
 Puisque nous parlions de MEDIAPART, jetons un coup d’œil sur quelques extraits de l'article consacré à Aquilino Morelle sur le blog de cet organe d'information : CLICK.
On connait ses liens (cf. cet article ) avec le laboratoire Lundbeck, spécialistes du "soutien logistique" dont nous avons parlé récemment :  Click.
Mais il y eut aussi le laboratoire américain Lilly. Et à la demande de MédiaPart, «Lilly a retrouvé dans ses archives l’intitulé du contrat : mission d’analyse et de conseil sur l’image de Lilly, et préparation à la communication de crise».
Et il est ajouté qu'alors ce laboratoire «le rémunère 50 000 euros (3 fois 12 500 euros hors taxe), essentiellement pour organiser des déjeuners dans de très bons restaurants du VIIIe arrondissement».
Et aussi certains propos d'un haut dirigeant de l'époque : « Il m’a fait rencontrer des parlementaires de gauche comme Marisol Touraine (aujourd'hui ministre des affaires sociales), Jean-Marie Le Guen (aujourd'hui secrétaire d'État chargé des relations avec le Parlement) ou Jérôme Cahuzac»...
Tiens, tiens, tiens !

3 personnes qu'on peut s'estimer autorisé à ne pas classer dans la catégorie des meilleurs amis du vin, n'est-ce pas ?
Il semblerait qu'un vaste champ d'investigations s'ouvre à nous...
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mardi 22 avril 2014

Vont-ils tenter de noyer le vin ?

Bien ! les sénateurs, dans leur grande sagesse, ont adopté en tant qu'article L. 665-6 l'amendement indiquant que «le vin, produit de la vigne et les terroirs viticoles font partie du patrimoine culturel, gastronomique et paysager protégé de la France».
 Voir ce que nous en disions le 14/04 dernier.
Et cela dans le cadre du projet de loi d'avenir pour l'agriculture qui sera débattu par l'Assemblée Nationale en 2° lecture, probablement au début du mois de Juin.
                                     
Après examen par la commission des affaires économiques.
Que peuvent faire alors les œnophobes pour s'opposer à cette reconnaissance ?
La combattre ouvertement ?
Difficile...
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Par contre, ils pourraient être inspirés par ces 2 interventions spontanées au cours des débats au Sénat :
«Mme Nathalie Goulet. – Et le calvados ? Je déposerai un amendement lors de la navette !
M. André Reichardt. – Et la bière ? »
2° et 3° en partant de la fin : Click.
L'idée pourrait être de noyer l'article L. 665-6 dans un flot de propositions d'amendements concernant d'autres boissons alcoolisées afin de provoquer un refus global.
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En quel lieu une telle manœuvre pourrait elle ourdie ?
Tout simplement au sein d'une structure au sein de laquelle cohabitent brasseurs et alcooliers d'une part et d'autre part industrie du sucre, boissons "rafraîchissantes" et autres fournisseurs de matières diabésitogènes.
Un organisme comme celui-ci : CLICK (re-cliquer sur "Le conseil d'administration").
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Quelques arguments en réponse :
¤ Ce dossier a été introduit il y a plus de 7 ans (voir fin de cet article). Que ce qui en veulent autant en fassent autant au lieu de jouer les coucous.
¤ Il faut aussi se souvenir que cette revendication venait à la suite du statut accordé au foie gras, s'appuyant sur le fait que la présence de ces deux produits sur le territoire de la France est attestée depuis plus de 2000 ans (produits bimillénaires).
L'usage du houblon -par exemple- n'est même pas millénaire : Click.
Pas plus que celui de l'alambic, du moins dans notre pays...
¤ Nous parlons de culture : quelle autre boisson a inspiré autant d'écrivains et de poètes ?
¤ Nous parlons de gastronomie : quel autre liquide est associé à la gastronomie française aux yeux du monde entier ?
¤ Il est aussi question de «terroirs viticoles» et de «patrimoine paysager» : la vigne est présente (parfois très fortement) dans 19 régions françaises sur 22...
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Dans un autre ordre d'idée, voici une information amusante
La Santé est revenue dans l’intitulé du Ministère re-dévolu à Mme Marisol Touraine :
http://www.gouvernement.fr/institutions/composition-du-gouvernement !
Il est à noter que cette modification a eu lieu après la parution de notre article :  http://www.honneurduvin.com/disparition-de-la-sante/.
Bien entendu, il s'agit là de fine stratégie et non pas de la réparation d'un oubli !
Oubli qui, par les tenants de l'école freudienne, aurait pu être considéré comme significatif.
Surtout en tant que concernant des milieux qui "oublient" systématiquement les bienfaits pour la santé d'une consommation de vin régulière et modérée...
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En parlant des tenants de l'école freudienne, nous imaginons qu'ils se perdent en conjectures lorsqu'ils assistent à la stigmatisation perpétuelle par les dits milieux d'un produit qui constitue pour notre pays à la fois un atout économique majeur et un élément bimillénaire et prestigieux de son patrimoine !

lundi 14 avril 2014

Un objectif en voie d’être atteint ?

L'idée à germé en 2005 comme on peut le lire la fin de cet article : Click.
 Dès sa naissance, en 2009, notre association l'a reprise à son compte.
Son histoire connut une étape importante en 2011, lorsque la Chambre d'Agriculture de l'Hérault vota à l'unanimité une motion rédigée par 2 de nos responsables : Click.
 Et elle continua à faire son chemin au long des mois et des années : lire notre fiche récapitulative "Le PCGPF en hyperliens".

 Il s'agissait d'obtenir que le vin, à l'instar du foie gras, soit reconnu comme faisant partie intégrante du 'Patrimoine Culturel et Gastronomique Protégé de la France.

Eh bien, il semblerait qu'à aujourd'hui, CET OBJECTIF SOIT EN VOIE D’ÊTRE ATTEINT ! Et, ce qui est très important, en rétablissant la notion de protection dont nous avions tant déploré l'effacement en février dernier.

La presse s'en est déjà largement fait l'écho : Click.
Que s'est-il passé ?
Le 9 avril dernier, le sénateur Raymond Couderc et ses amis déposaient un amendement (n°439 rect. quinquies)  légèrement différent de celui qui avait été adopté en commission des Affaires Économiques «afin de répondre au besoin implicite de protéger le vin, produit de la vigne, les terroirs viticoles et les paysages qui y sont liés».
Et le sénateur Courteau et ses amis en faisaient autant (n° 499 rect. quater).
 Bref, comme en témoigne ce comptre rendu des débats (10 bis A), l'amendement a été adopté !
Tout est bien qui finit bien ?
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Attention ! Le parcours parlementaire n'est pas terminé et les malfaisants malbouffisants n'ont pas dit leur dernier mot !
Nous avons d'ailleurs une petite idée de quelle pourrait être leur stratégie "en contre"...
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Nous en reparlerons.

dimanche 6 avril 2014

L’héritage de Benoît Hamon

Les secrétaires d’État n'ayant pas encore été nommés, il est encore trop tôt pour commenter la composition du nouveau gouvernement sous l'angle des 2 seuls points de vue qui concernent notre association : la défense du vin et la lutte contre la malbouffe.

2 points de vue qui selon nous n'en font qu'un.

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Mais d'ores et déjà nous voudrions exprimer toute notre compassion à Mr Benoît Hamon, nouveau ministre de l'Éducation nationale, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche concernant un des aspects de l'héritage que lui a légué son prédécesseur, Vincent Peillon.
 Un gros caillou dans la chaussure !
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De quoi s'agit-il ?
 Eh bien ni plus ni moins que de MISE EN DANGER DE LA SANTÉ DES ÉLÈVES !
Au terme d'une décision qui peut faire prendre au sérieux le risque de désinformation nutritionnelle.
 Une sorte de compromission.
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En effet, en date du 29 octobre 2013, le ministre de l’Education nationale, par l'intermédiaire du directeur général de l’enseignement scolaire a signé un accord permettant au CEDUS, organisme de propagande de l’industrie du sucre, de délivrer pendant 5 ans aux enseignants, aux élèves et à leurs familles une « information sur la nutrition et la santé » !!!
 Ce sont nos amis du site "La Nutrition.fr" qui l'ont récemment révélé, et c'est à lire exhaustivement : http://www.lanutrition.fr/bien-dans-son-assiette/aliments/sucre-et-produits-sucres/sucre/l-industrie-du-sucre-va-dire-aux-eleves-ce-qu-il-faut-manger.html.
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  En cette circonstance, il n'est pas inutile de rappeler qu'en 2010, MM Pitte et Coffe avaient proposé une formation universitaire à l'art de la gastronomie comme antidote au binge-drinking (lire cette dépêche AFP ou, en y consacrant un peu plus de temps, le  rapport intégral).
 Bien entendu, cette proposition avait essuyé un refus cinglant.
La majorité n'était pas la même, c'est vrai, mais nous doutons fort qu'un meilleur accueil lui serait aujourd'hui réservé.
 La gastronomie au vin, bien qu'inscrite par l'UNESCO au patrimoine culturel immatériel de l'humanité, semble rester aux yeux des décideurs français plus suspecte que la malbouffe au soda sucré.
Pour des raisons qui pourraient être inavouables...
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Et pourtant !
Lire notre fiche "Le sucre en hyperliens".