mercredi 29 juillet 2015

Lien

La semaine dernière, exactement lundi 20/07 à la première heure, nous avions publié notre article intitulé "Plans".
 Concernant M. Stephane Le Foll et à propos de son regrettable ralliement à la position du Ministère de la Santé dans l'affaire de l'amendement clarifiant la loi Évin, nous l'avions qualifié de « ministre de l'Agriculture-mais-en-l'occurrence-pas-des-agriculteurs ».

 Dans la même matinée se mettaient en place des barrages d'agriculteurs en Normandie, lesquels barrages devaient ensuite s'étendre à une grande partie du territoire national : une révolte qui dure encore.
Lien de cause à effet Lien
Publié le 29 juillet 2015 par admin
La semaine dernière, exactement lundi 20/07 à la première heure, nous avions publié notre article intitulé "Plans".
 Concernant M. Stephane Le Foll et à propos de son regrettable ralliement à la position du Ministère de la Santé dans l'affaire de l'amendement clarifiant la loi Évin, nous l'avions qualifié de « ministre de l'Agriculture-mais-en-l'occurrence-pas-des-agriculteurs ».

 Dans la même matinée se mettaient en place des barrages d'agriculteurs en Normandie, lesquels barrages devaient ensuite s'étendre à une grande partie du territoire national : une révolte qui dure encore.
Lien de cause à effet ?
Évidemment non.
Pas de lien du tout ?
À notre avis, si !

Car le fait est que depuis plusieurs mois, un autre lien s'est distendu, celui qui existait entre le ministre et ses administrés.  Cela, les premiers jours de la crise dont il est question l'ont bien montré.
Quelques jours d'incompréhension totale à l'égard de la désespérance des éleveurs.
Le porte-parole du gouvernement n'a pas trouvé les mots  qu'attendaient les paysans.
Et on voit bien que,  malgré la mise en œuvre de réelles mesures, la confiance a du mal a revenir.
Reviendra-t-elle ?

C'est peut-être en matière de production viticole que la distension de ce lien est apparue en premier, et c'était en novembre 2013 à l'occasion de la visite de M. Le Foll au SITEVI.
Lire notre article : "Le Foll interrogé hier".
Concernant le sujet dont il était question, la victoire échut à Mme Touraine : Click.
Faute, vraisemblablement, de combat.
Et peut-être à la faveur d'une confidentielle entente préalable.

Et puis, tout dernièrement, dans l'affaire de la clarification de la loi Évin,  Stéphane présenta carrément et clairement un front uni avec Marisol (elle même experte dans l'art de mettre ses administrés dans la rue) : http://www.lequotidienlesmarches.fr/st-phane-le-foll-et-marisol-touraine-appellent-ne-pas-changer-la-loi-evin-art399685-2388.html?Itemid=235.
Celui là subjugué par le charme envoûtant de celle ci ?
C'est à dire tombant lui aussi,  par marquis de ministère interposés, sous l'influence de la secte œnophobique.

Et dire que nous avons si longtemps eu un a priori favorable l'égard de ce ministre de l'Agriculture !
Mais le temps... l'éloignement d'un côté... la proximité de l'autre...
Tout ça...

En revanche, il convient de rappeler que le Président de la République et le Premier Ministre ont su, eux, dans cette affaire, entendre au delà des marquisats ministériels et éviter les tentacules de la pieuvre sectaire.
Et que ce fut déterminant.

C'est quand le prochain remaniement ???
Évidemment non.
Pas de lien du tout ?
À notre avis, si !

Car le fait est que depuis plusieurs mois, un autre lien s'est distendu, celui qui existait entre le ministre et ses administrés.  Cela, les premiers jours de la crise dont il est question l'ont bien montré.
Quelques jours d'incompréhension totale à l'égard de la désespérance des éleveurs.
Le porte-parole du gouvernement n'a pas trouvé les mots  qu'attendaient les paysans.
Et on voit bien que,  malgré la mise en œuvre de réelles mesures, la confiance a du mal a revenir.
Reviendra-t-elle ?

C'est peut-être en matière de production viticole que la distension de ce lien est apparue en premier, et c'était en novembre 2013 à l'occasion de la visite de M. Le Foll au SITEVI.
Lire notre article : "Le Foll interrogé hier".
Concernant le sujet dont il était question, la victoire échut à Mme Touraine : Click.
Faute, vraisemblablement, de combat.
Et peut-être à la faveur d'une confidentielle entente préalable.

Et puis, tout dernièrement, dans l'affaire de la clarification de la loi Évin,  Stéphane présenta carrément et clairement un front uni avec Marisol (elle même experte dans l'art de mettre ses administrés dans la rue) : http://www.lequotidienlesmarches.fr/st-phane-le-foll-et-marisol-touraine-appellent-ne-pas-changer-la-loi-evin-art399685-2388.html?Itemid=235.
Celui là subjugué par le charme envoûtant de celle ci ?
C'est à dire tombant lui aussi,  par marquis de ministère interposés, sous l'influence de la secte œnophobique.

Et dire que nous avons si longtemps eu un a priori favorable l'égard de ce ministre de l'Agriculture !
Mais le temps... l'éloignement d'un côté... la proximité de l'autre...
Tout ça...

En revanche, il convient de rappeler que le Président de la République et le Premier Ministre ont su, eux, dans cette affaire, entendre au delà des marquisats ministériels et éviter les tentacules de la pieuvre sectaire.
Et que ce fut déterminant.

C'est quand le prochain remaniement ?

lundi 20 juillet 2015

Plans

L'expérience nous l'a appris : lorsque, provenant des associations œnophobes en tous genres, une grande campagne se déroule tous médias confondus, dès le lendemain il faut être vigilant.
Car nous savons que, selon la planification habituelle, dans les quelques jours qui suivent va intervenir une juteuse proposition susceptible de les enrichir encore.
Cette fois-ci, ça n'a pas traîné !

La campagne s'est déroulée le 7 dernier (voir notre article "Et allez !") et 3 jours après, le 10 donc, 18 d'entre elles écrivaient à Mme Marisol Touraine, et lui proposaient leurs bons services afin de «participer activement à l'élaboration d'un Plan  national  de  réduction des dommages dus à la consommation d'alcool».
Penchons nous sur ce document, il le vaut bien : http://www.anpaa.asso.fr/images/media/201506telechargements/min-sant-touraine-plan-alcool.pdf.

Quelques remarques.

1) Tout d'abord, il convient de se souvenir que la campagne du 7 juillet était articulée autour d'un document signé par MM. François Paille et Michel Reynaud :  http://www.invs.sante.fr/beh/2015/24-25/pdf/2015_24-25_1.pdf.
Et qui retrouve-t-on parmi les 18 signataires ?
MM. Reynaud Michel et M.Paille François, évidemment !
Vraiment désintéressé, ce diagnostic !
La preuve : ces 2 messieurs, à la rubrique "déclaration d'intérêt" (fin de l'avant-dernière page) ont indiqué que «les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts par rapport au thème de cet article».

2) La lettre à Mme Touraine commence par la remercier pour le rôle qu'elle a joué aux côtés des anti-clarification dans l'affaire de l'amendement adopté dans le cadre de la loi Macron et qui concerne la loi Évin.
Un fait dont, à l'inverse bien évidemment,  se réjouissent tous les défenseurs du vin :  http://www.vinetsociete.fr/presse/communiques/loi-macron-l-article-62-ter-concernant-la-loi-evin-clarifie-par-un-amendement-du-gouvernement.
Deux courriers beaucoup moins agréables ont aussi été adressés au Président de la République (http://www.anpaa.asso.fr/images/media/201506telechargements/hollande-amendement-loi-macron.pdf) et au Premier Ministre (http://www.anpaa.asso.fr/images/media/201506telechargements/valls-amendement-loi-macron.pdf).
Mais ces 2 derniers ne comportaient pas la proposition d'un "Plan  national  de  réduction  des  dommages dus à la consommation d'alcool".
C'est donc uniquement sur le budget de la Santé qu'il est envisagé d'émarger.
À titre de compensation et en jouant sur la solidarité entre "anciens combattants" d'un même camp ?
À noter une petite faute stratégique : "les 18" ont manifesté leur gratitude envers Mme Touraine mais ont oublié de remercier également le ministre de l'Agriculture-mais-en-l'occurrence-pas-des-agriculteurs qui l'aurait pourtant, dans leur optique, tout autant mérité : http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/08/2120390-loi-evin-touraine-et-le-foll-contre-tout-changement.html.

3) Nos 18 associations, tout en vantant l'efficacité de la loi Évin, constatent comme nous «l’accroissement  des "bitures  expresses"  (ou  binge  drinking)  et  l’importance  des  dommages et des coûts sanitaires et sociaux» liés à l'alcool.
Cela ne devrait-il pas les amener au contraire à penser comme nous que ladite loi est un échec?
Donnée intéressante : l'étude de MM. Paille & Reynaud nous dit que l'âge moyen des personnes hospitalisées pour cause d'intoxication alcoolique aiguë est de 43,5 ans.
Il s'agit donc de la "génération Évin", puisqu'elles entraient dans l'âge adulte au moment de la promulgation de la loi qui porte ce nom.

Mais attention ! Cette loi ne doit pas non plus être accusée de tous les maux car la source du problème se situe au niveau de la génération qui a élevé celle dont nous venons de parler.
La précédente, donc.                                                                                                             La première qui, submergée par l'offensive cocacolonisatrice, s'était mise à délaisser progressivement la culture du vin et à moins bien en assurer la transmission.

Les cocacollabos commençaient à se glisser dans les rouages de l'Etat et un différentiel fiscal favorable aux boissons les plus délétères était mis en place.
Épisodiquement certains s'emploient encore à tenter de l'accroître.
Il n'est absolument pas exclu que l'élaboration d'un nouveau "plan" leur permette à nouveau d'exercer leurs talents.

À cette époque,  fort opportunément,  de fumeuses théories étaient mises en exergue comme celle dite "de Ledermann", laquelle proclamait que ce n'était que par la lutte contre la consommation régulière et modérée que l'on pourrait venir à bout des abus.
Relire notre fiche à ce sujet (elle a 6 ans mais elle n'a pas trop mal vieilli) :  http://honneurduvin.vitisphere4.vitisphere.com/theorie-de-ledermann/.

Aujourd'hui, ce sont ses propres adeptes qui, au travers de leurs conclusions, en démontrent la stupidité.
Ce qui n'empêche pas certains incurables de s'en prendre à la moindre consommation !
Écoutons par exemple s'exprimer M. Philippe Batel, juste après avoir pu voir un verre de vin se remplir : «Ces complications elles sont liées à des quantités d'alcool qui ne sont pas forcément très élevées...» De la 22° seconde à la 44°:

Il faudrait peut-être proposer l'élaboration d'un "Plan national de réduction des dommages dus aux pathologies œnophobiques", non ?
Nous allons préparer un devis...

Plans

L'expérience nous l'a appris : lorsque, provenant des associations œnophobes en tous genres, une grande campagne se déroule tous médias confondus, dès le lendemain il faut être vigilant.
Car nous savons que, selon la planification habituelle, dans les quelques jours qui suivent va intervenir une juteuse proposition susceptible de les enrichir encore.
Cette fois-ci, ça n'a pas traîné !

La campagne s'est déroulée le 7 dernier (voir notre article "Et allez !") et 3 jours après, le 10 donc, 18 d'entre elles écrivaient à Mme Marisol Touraine, et lui proposaient leurs bons services afin de «participer activement à l'élaboration d'un Plan  national  de  réduction des dommages dus à la consommation d'alcool».
Penchons nous sur ce document, il le vaut bien : http://www.anpaa.asso.fr/images/media/201506telechargements/min-sant-touraine-plan-alcool.pdf.

Quelques remarques.

1) Tout d'abord, il convient de se souvenir que la campagne du 7 juillet était articulée autour d'un document signé par MM. François Paille et Michel Reynaud :  http://www.invs.sante.fr/beh/2015/24-25/pdf/2015_24-25_1.pdf.
Et qui retrouve-t-on parmi les 18 signataires ?
MM. Reynaud Michel et M.Paille François, évidemment !
Vraiment désintéressé, ce diagnostic !
La preuve : ces 2 messieurs, à la rubrique "déclaration d'intérêt" (fin de l'avant-dernière page) ont indiqué que «les auteurs déclarent ne pas avoir de liens d’intérêts par rapport au thème de cet article».

2) La lettre à Mme Touraine commence par la remercier pour le rôle qu'elle a joué aux côtés des anti-clarification dans l'affaire de l'amendement adopté dans le cadre de la loi Macron et qui concerne la loi Évin.
Un fait dont, à l'inverse bien évidemment,  se réjouissent tous les défenseurs du vin :  http://www.vinetsociete.fr/presse/communiques/loi-macron-l-article-62-ter-concernant-la-loi-evin-clarifie-par-un-amendement-du-gouvernement.
Deux courriers beaucoup moins agréables ont aussi été adressés au Président de la République (http://www.anpaa.asso.fr/images/media/201506telechargements/hollande-amendement-loi-macron.pdf) et au Premier Ministre (http://www.anpaa.asso.fr/images/media/201506telechargements/valls-amendement-loi-macron.pdf).
Mais ces 2 derniers ne comportaient pas la proposition d'un "Plan  national  de  réduction  des  dommages dus à la consommation d'alcool".
C'est donc uniquement sur le budget de la Santé qu'il est envisagé d'émarger.
À titre de compensation et en jouant sur la solidarité entre "anciens combattants" d'un même camp ?
À noter une petite faute stratégique : "les 18" ont manifesté leur gratitude envers Mme Touraine mais ont oublié de remercier également le ministre de l'Agriculture-mais-en-l'occurrence-pas-des-agriculteurs qui l'aurait pourtant, dans leur optique, tout autant mérité : http://www.ladepeche.fr/article/2015/06/08/2120390-loi-evin-touraine-et-le-foll-contre-tout-changement.html.

3) Nos 18 associations, tout en vantant l'efficacité de la loi Évin, constatent comme nous «l’accroissement  des "bitures  expresses"  (ou  binge  drinking)  et  l’importance  des  dommages et des coûts sanitaires et sociaux» liés à l'alcool.
Cela ne devrait-il pas les amener au contraire à penser comme nous que ladite loi est un échec?
Donnée intéressante : l'étude de MM. Paille & Reynaud nous dit que l'âge moyen des personnes hospitalisées pour cause d'intoxication alcoolique aiguë est de 43,5 ans.
Il s'agit donc de la "génération Évin", puisqu'elles entraient dans l'âge adulte au moment de la promulgation de la loi qui porte ce nom.

Mais attention ! Cette loi ne doit pas non plus être accusée de tous les maux car la source du problème se situe au niveau de la génération qui a élevé celle dont nous venons de parler.
La précédente, donc.                                                                                                             La première qui, submergée par l'offensive cocacolonisatrice, s'était mise à délaisser progressivement la culture du vin et à moins bien en assurer la transmission.

Les cocacollabos commençaient à se glisser dans les rouages de l'Etat et un différentiel fiscal favorable aux boissons les plus délétères était mis en place.
Épisodiquement certains s'emploient encore à tenter de l'accroître.
Il n'est absolument pas exclu que l'élaboration d'un nouveau "plan" leur permette à nouveau d'exercer leurs talents.

À cette époque,  fort opportunément,  de fumeuses théories étaient mises en exergue comme celle dite "de Ledermann", laquelle proclamait que ce n'était que par la lutte contre la consommation régulière et modérée que l'on pourrait venir à bout des abus.
Relire notre fiche à ce sujet (elle a 6 ans mais elle n'a pas trop mal vieilli) :  http://honneurduvin.vitisphere4.vitisphere.com/theorie-de-ledermann/.

Aujourd'hui, ce sont ses propres adeptes qui, au travers de leurs conclusions, en démontrent la stupidité.
Ce qui n'empêche pas certains incurables de s'en prendre à la moindre consommation !
Écoutons par exemple s'exprimer M. Philippe Batel, juste après avoir pu voir un verre de vin se remplir : «Ces complications elles sont liées à des quantités d'alcool qui ne sont pas forcément très élevées...» De la 22° seconde à la 44°:

Il faudrait peut-être proposer l'élaboration d'un "Plan national de réduction des dommages dus aux pathologies œnophobiques", non ?
Nous allons préparer un devis...

jeudi 16 juillet 2015

Pollution

Nous avons appris hier que Mme Segolène Royal, ministre de l’Écologie, avait réagi «aux conclusions d’une commission d’enquête sénatoriale qui évalue le coût de la pollution atmosphérique à près de 100 milliards d’euros par an» :
Pollution de l'air : Royal promet "des... par LCP

Cette information nous a donné une l'idée d'une revendication : nous demandons qu'une commission d'enquête parlementaire se penche avec honnêteté et rigueur sur les chiffres qui sont sans cesse assénés au public par les médias marchands d'espaces publicitaires se disputant la clientèle des sodas diabèsitogènes.
Et cela concernant les effets de la consommation d'alcool que ce soit en termes de coûts d'hospitalisation ou de mortalité.

Chiffres émanant de ceux qui vivent de plus en plus nombreux et grassement au moyen de leurs extrapolations aux limites sans cesse repoussées... et dont le peu de crédibilité est à notre avis aisément démontable.

Lesquelles extrapolations leur permettent néanmoins d'émarger abondamment au guichet du Ministère de la Santé.
Lequel consent à la chose avec délectation, étant par eux puissamment infiltré.
Et depuis longtemps !

Et avec une parfaite connaissance du "principe des vases communicants" : relire notre article "Reconversion sans rupture".

Naturellement, toute investigation du type de celle que nous proposons n'aura de valeur que dans la mesure où les partisans du vin auront aussi pu être entendus.

Nos dossiers sont prêts...

mercredi 8 juillet 2015

Et allez !

C'est reparti !

Hier,  mardi 7 juillet 2015, une fois de plus,  nous avons assisté à une nouvelle campagne de presse prohibitionniste souvent illustré par un verre ou une bouteille de vin. Exemple : http://www.ladepeche.fr/article/2015/07/07/2139781-alcool-premier-motif-d-hospitalisation-en-france.html. Cette campagne s'appuyant sur une étude publiée... le jour même. Nous avons même pu,  par un effort de vigilance accru, nous rendre compte que certains de ces articles avaient été écrits AVANT que l'étude ne soit à disposition !

Ce qui montre que la technique de sur-information massive n'est pas encore, par nos adversaires, considérée comme démodée.

Cette fois-ci,  c'était sur le thème du nombre d'hospitalisations imputables à l'alcool. Et à leur coût.

Comme à l'habitude,  dans ces cas là, nous avons commencé par aller voir le texte sur lequel s'appuyait ce déchaînement médiatique.

Et nous devons dire que ce rapport,  en très grande partie,  nous convient quasi-parfaitement. Le voici : http://www.invs.sante.fr/beh/2015/24-25/pdf/2015_24-25_1.pdf. Que dit-il ?

Le mieux est de laisser s'exprimer son "signataire en premier", le professeur François Paille qui répond à certaines questions dans l'Obs : http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20150707.OBS2263/580-000-hospitalisations-liees-a-l-alcool-il-faut-agir-le-plus-tot-possible.html. Notamment celle-ci : «Dans l'étude, vous dites qu'entre 2006 et 2012, le nombre de patients hospitalisés à cause de l'alcool a bondi de 11,3%. Comment en sommes-nous arrivés là ?» Il répond : «Ce n'est pas nouveau, les Français en consomment trop. Mais aujourd'hui, on assiste surtout à une modification des comportements. En France, on est passé d'une consommation de culture plutôt latine, c'est-à-dire boire du vin à table, à une consommation anglo-saxonne orientée vers l'excès, surtout avec l'arrivée du "binge drinking" (ou "biture express"). Et contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce sont les 35-55 ans qui sont le plus touchés par ce phénomène, pas les jeunes.»

Est à considérer aussi que dans l'étude c'est «la consommation excessive» qui seule est mise en cause dans ce phénomène d'augmentation.

C'est bien ce que nous disons depuis des années : plus l'habitude de consommer du vin de manière régulière et modérée au cours des repas se raréfie,  plus l'alcool cause de dégâts, notamment de comas éthyliques.

Et cela parce que lorsque le premier contact avec l'alcool (initiation paradigmatique) s'effectue en famille, on peut être sûr que l'apprentissage de la modération interviendra en même temps. Par contre,  lorsque ce contact initial s'effectue avec des copains un peu plus âgés à l-occasion de la "teuf"... Et de là tout découle.

D'ailleurs on peut voir de manière tout à fait significative sur les cartes ci-contre que les régions où le problème se pose avec le plus d'acuité sont loin d'être celles où la culture du vin est la plus traditionnelle.

Mais à partir de cette étude intéressante pour la cause que nous défendons,  les commentaires médiatiques, du moins une grande partie d'entre eux, firent passer un message beaucoup moins agréable. Et bien peu conformé à la source de référence...

lundi 6 juillet 2015

Fin de la pause !

Il y a une semaine, un site spécialisé dans les questions de consommation alimentaire et très attentif aux tendances et aux prévisions annonçait que la canicule aurait une influence extrêmement positive sur les ventes de certains produits,  notamment les bières blondes : http://www.lsa-conso.fr/canicule-ces-produits-dont-les-ventes-vont-exploser,213993.

Ce qui rejoint une évidence mise à disposition par le sens commun le plus élémentaire : concernant les boisons alcoolisées, en période de forte chaleur, la consommation de bière blonde s' accroît beaucoup plus que celle de vin rouge.

Et c'est pourtant un verre de vin rouge qui a été choisi par le ministère de la Santé et l'INPES pour déconseiller la consommation d'alcool en ce très chaud début d'été.
Lire notre article précédent : "Canicule".

«Pas surprenant  -ajouterons les plus anciens- ça a toujours été comme ça : c'est toujours le vin qui est stigmatisé.  Même lorsqu'il s'agit des accidents de la route du samedi soir !»

D'accord... sauf que,  du moins concernant un organisme officiel, cela ne s'était pas produit depuis très longtemps !
13 ans environ selon nous, puisqu'il faut remonter à une certaine campagne de la sécurité routière qui avait d'ailleurs donné lieu a action en justice.
C'était en 2002 : http://news.autojournal.fr/news/1409644/Campagne-sécurité--journal-automobile-video.

Ce fut le point de départ d'une mobilisation indignée qui trouva son aboutissement dans la création du Conseil de Modération et Prévention en 2006 : Click.
À partir de là,  les campagnes ne furent plus contre la moindre consommation mais bien contre l'abus.
Et un réel équilibre fut trouvé entre les d différentes boissons alcoolisées.
Exemple 2008 :

Boire trop : campagne contre l'alcoolisme des... par roycod

Exemple 2011 :

Mais en 2014, le CMP fut sournoisement assassiné.
Lire notre article "Le point sur certaines questions en cours (2)".                                           Fin de la pause !

Nous voici revenus au statu quo ante.
Alors,  il va peut-être falloir revenir aux méthodes d'ante.
Par exemple en commençant par relire l'article L3311-3 du code de la santé publique : «les messages de prévention et d'information ne doivent pas présenter de caractère discriminatoire entre les différents produits»...

Nous avions dit lors de l'exécution du CMP que (faute peut-être d'avoir assez poussé) «nous avons reculé en mêlée» et qu'il fallait donc s'attendre «à souffrir en défense.»
Mais cela ne voulait certainement pas dire qu'il faut baisser les bras et accepter de "prendre des essais".

N"est-ce pas à l"occasion des plus fortes offensives que l'on peut espérer voir les plus belles actions défensives et, parfois... de bien belles contre-attaques ?

vendredi 3 juillet 2015

Canicule

Il y a un mois et demi, le ministère de la santé édictait un certain nombre de recommandations en cas de vague de chaleur : http://www.sante.gouv.fr/vague-de-chaleur-recommandations-pour-la-population.html.

Au chapitre "COMMENT SE PROTÉGER", on pouvait lire ceci : « 2) Boire régulièrement Sans attendre d’avoir soif. De l’eau essentiellement, des fruits pressés éventuellement. Jamais d’alcool. Éviter sodas et autres boissons sucrées. Évitez les boisons à forte teneur en caféine (diurétiques)»

Bon, le "jamais d'alcool", venant de ce ministère, chaleur ou pas, on est habitués ! Par contre, ce qui est plus intéressant c'est ce qui est dit à propos «des sodas et autres boissons sucrées » et aussi des «boisons à forte teneur en caféine».Que dire alors de la star des sodas sucrés, dans la mesure où l'on sait bien qu'elle comporte non seulement de l'acide phosphorique mais également une teneur non négligeable en caféine !

À partir d'aujourd'hui, provenant de la même source et dans le contexte de canicule que nous connaissons, des recommandations sont diffusées sur les chaînes de télévision par l'intermédiaire de "spots".

 On se dit que ce qui vaut en cas de vague de chaleur est encore plus valable en cas de canicule. Et que les prescriptions que nous venons d'évoquer seront toutes reprises. Pour l'alcool,  bien entendu, pas de problème ! On constate même sans surprise que le verre qui illustre le logo proscrivant n'est ni une chope de bière ni un verre à pastis mais bien un ballon de rouge. Par contre, rien sur les sodas sucrés caféinés ! Manque de place ? 35 secondes C'est trop court pour tout pouvoir dire ? Mais on constate que sur le format "longue durée" (1 min 15) c'est pareil :

À notre avis, le problème est qu'en l'occurrence et comme bien souvent,  les occultations ont été décidées en fonction des vecteurs de communication, lesquels sont avant tout des marchands d'espaces publicitaires. Et la loi  Évin, nous l'avons maintes fois souligné ici, interdit la publicité aux boissons «à limiter» (World Cancer Research Fund) mais pas aux boissons «à éviter».

Ce qui, de fait, induit un rapport de force biaisé à l'égard des médias, notamment télévisuels. Et par conséquent à l'égard aussi des politiques souvent télévisés. Ou qui souhaitent l'être.

Cela étant dit, la télé n’explique pas tout, puisque sur les autres documents "grand public ce n"est pas mieux.

Voir ce dépliant [http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1027.pdf] cet autre [http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1185.pdf] ou cette affiche [http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1028.pdf].
Pas trace de boissons sucrées, caféinées ou cumulant ces deux caractéristiques...

Alors quelle explication ? Qu'est ce que les fabricants de boissons délétères ont les moyens d'acheter, à part des espaces publicitaires ?

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