lundi 9 avril 2018

Pas les femmes !

MAJORITÉ
C'est l'une des plus anciennes et des plus virulentes parmi les personnes auxquelles nous avons régulièrement à nous confronter, M. Philippe Batel, qui a donné le coup d'envoi. 
C'était il y a moins d'un mois dans l'émission "L'info du vrai" : «... pas chez les femmes !»
Voir à 7mn30sec : https://www.mycanal.fr/docus-infos/l-info-du-vrai-du-13-03-vin-le-verre-de-trop/p/1485640.
Ou 40 secondes de visionnage dans cet extrait :

En gros : «Oui, bon, il peut y avoir quelques avantages à boire un peu de vin pour certains hommes... mais pour aucune femme»!
Pas sot comme calcul car additionner œnophobistes des 2 sexes et œnophiles masculins peu féministes peut permettre de constituer une majorité. 


CALCUL
Car du coup les derniers cités peuvent se dire au terme d'un calcul un peu rapide (1) : 
«Si j'arrive à convaincre celle qui partage ma vie que le "divin breuvage" m'est réservé, la part "dive bouteille" de notre budget va baisser d'environ 30%.  
Du coup, si l'augmentation de fiscalité que certaines structures prônent depuis des années est mise en place et qu'elle est inférieure à 30%, elle pourrait finalement s'avérer acceptable. 
Surtout si lesdites structures obtenaient, comme elle le demandent, qu'une part conséquente des sommes ainsi prélevées leur soient attribuées.
Car peut-être alors ne voudront-elles pas voir se tarir cette source nouvelle, ne pas "tuer la poule aux œufs d'or".
Et je pourrai ansi caresser l'espoir qu'elles cessent de me casser les pieds et qu'elles "lâchent les baskets" dans lesquelles ces pieds se trouvent.
Mais la déclaration non-sourcée de M. Batel risque de ne pas suffire à convaincre ma conjointe.
D'autres arguments vont-ils être mis à ma disposition ?»

Pas de problème : cette mise à disposition s'est effectuée très rapidement par la suite : lire notre article "Petite musique".


NOTRE RÉPONSE
Elle est basée tout d'abord sur les chiffres issus de l'"Enquête sur la consommation de vin en France en 2015" de France Agrimer [PDF].
Chiffres qui nous apprennent que de 1980 à 2015 le nombre de consommatrices régulières de vin était passé de 37% à 13%.
Il est indéniable que parmi celles-ci, un petit nombre pouvait parfois se laisser aller jusqu'à l'usage abusif.
Et qu'en toutes choses l'abus, malheureusement, peut amener au décès. 
Prenons maintenant d'autres chiffres, ceux émanant du CépiDC, le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès, un des nombreux laboratoires de l'INSERM, c'est à dire l'Institut National de la Santé et de la Recherche Médical :  http://www.cepidc.inserm.fr/inserm/html/index2.htm (France métropolitaine).
◆Nombre de femmes décédées pour cause de «tumeur maligne du sein» (2)
1980 :  8343
2015 : 12229
Soit une augmentation de 46, 5%.

Et voici d'autres chiffres, sachant qu'à la consommation
d'éthanol sous forme de boissons alcoolisées s'est notoirement substituée celle de sucre sous forme notablement de sodas.
◆Nombre de femmes décédées pour cause de «diabète sucré» (3)
1980 : 4339
2015 : 5879
Soit une augmentation de 35,5%.

«Rien à voir» glapira-t-on à nos oreilles !
Bien sûr, bien sûr...
Probablement ceux qui ne trouvent rien à redire au fameux "Principe de Hill"... qui procède de la même "logique" : moins le vin est consommé, plus il provoque de dégâts. 

«Faux », reprendront-ils, «puisque vous avez résolu de vous réfèrer au CépiDC, regardez les décès totaux pour cause d'"abus d'alcool (y compris psychose alcoolique)". Et constatez que de 1980 à 2015 le nombre en est passé de 3363 à 2906, soit une baisse d'environ 14%» ! (4)
«Vrai !» répondrons-nous,  «et chacun ne peut que s'en réjouir. 
Mais vous constaterez 2 lignes plus bas que dans le même temps, les décès totaux pour "autres troubles mentaux et du comportement" ont été multipliés par près de 5, passant de 4563 à 22429. (5)
Et que dans la ligne se trouvant entre les deux, le nombre de français métropolitains ayant perdu la vie pour cause de "pharmacodépendance, toxicomanie", a été multiplié lui, par plus de 3». (6)

«N'importe quoi, rien à voir...», etc, etc... (air connu).
Sauf que nous, nous citons nos sources !



(1) Le calcul de notre "œnophile masculin peu féministe" est un peu rapide car l'histoire de la cocacolonisation montre que lorsque le budget "vin" diminue, celui des boissons sucrées augmente.
Partiellement seulement, il est vrai, notamment pour cause de différentiel fiscal (TVA).
Différentiel que les "experts" cocacollaborationnistes s'emploient sans cesse à accroître. 
(2) Code CIM [174-175] en 1980 et [C50] en 2015
(3) Code CIM [250] en 1980 et [E10-E14] en 2015
(4) Code CIM [291, 3030] en 1980 et [F10] en 2015
(5) Code CIM [290-319 nc preced] en 1980 et [F00-F99 nc preced] en 2015
(6) Code CIM [] en 1980 et [] en 2015

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