mercredi 25 septembre 2013

Rey, Boniol, Jougla (5,c)

5-c : remarques
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 En ce qui nous concerne, des 2 approches citées dans l'étude "Estimating the number of alcohol-attributable deaths:
methodological issues and illustration with French data" par MM Rey, Boniol et Jougla comme base de calcul permettant de déterminer la part de responsabilité de la consommation d'alcool dans la survenance de décès en France pour l'année 2006, celle que nous jugeons être la plus crédible est celle qui produit comme référence la méta-analyse dont Mr Di Castelnuovo est le premier co-signataire :
«Alcohol dosing and total mortality in men and women: an updated meta-analysis of 34 prospective studies».
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  À peine ces premières lignes écrite, nous entendons d'ici les perfides sarcasmes des taxœnomanes patentés : «Évidemment : c'est la plus favorable au produit que vous adulez, bande d’œnolâtres ! Votre parti-pris crève les yeux, etc... etc».
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 Ah ! Parce qu'il ne crève pas les yeux le parti-pris des cocacollaborationnistes malbouffisants !
En présence de 2 approches visant à déterminer les conséquences de la consommation d'alcool en terme de mortalité,
ils délaissent celle qui est fondée sur une méta-analyse publiée dans une prestigieuse revue scientifique et citée à de très nombreuses reprises par la communauté scientifique internationale ainsi que par les médias spécialisées !
 Une méta-analyse de 34 études portant au total sur plus d'un million d'êtres humains et presque 10 myriades de décès !
 Et ils privilégient un rapport «sommaire» selon ses propres dires (p. 18), d'une telle profondeur qu'il s'intitule lui-même «Survol» , une modeste contribution «financée par diverses sources et réalisée sous l'égide du Centre canadien de lutte contre l'alcool et les toxicomanies». Voir page 1 : Click.
 Un gage de totale absence d'a priori et de parfaite impartialité, cette égide, n'est-ce pas ?
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Et pourtant !
 Et pourtant, malgré cet engagement préalable, on trouve dans ce rapport un certain nombre de considérations intéressantes, ce qui leur donne d'autant plus de valeur.
 À ce sujet, nous recommandons tout particulièrement le chapitre «Effets bénéfiques de l'alcool sur le plan psychosocial», pages 72 et 73.
 La dernière phrase étant à déguster : «Par conséquent, il est important qu'on trouve des moyens d'atténuer ou de réduire au minimum la consommation excessive d'alcool tout en encourageant en même temps la consommation modérée qui comporte peu de risques» !
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 Bien entendu, nous sommes tout à fait conscients qu'une faille existe dans notre raisonnement.
En effet, il est possible de nous faire remarquer : «Vous préférez  la méta-analyse "Di Castelnuovo" au rapport "Rehm et pourtant,  on peut voir (tableau 4, page 27 de l'étude "Rey, Boniol & Jougla") que sur la base de la méta-analyse le nombre de décès attribuable à l'alcool ajusté en utilisant les paramètres "all countries", soit 36843, est supérieur à celui obtenu sur la base du rapport, chiffre lisible en bas à droite du tableau 3 page 26, soit 33356».
 Nous pourrions, bien sûr, répondre que les paramètres utilisés pour obtenir les chiffres indiqués dans le tableau 3 ne sont pas précisés.et que s'il s'agit des paramètres "European countries", alors l'ordre est inversé.
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 Mais c'est le principe même d'ajustement que nous préférons contester et nous allons le faire.
Et cela en démontrant l'absurdité de ce principe au moyen de l'étude elle-même.
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                                                                                                   (À suivre)

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