mardi 7 février 2017

Menue satisfaction


Parfois, quelques menues satisfactions renforcent le courage de ceux qui livrent un juste combat.


Le combat pour le vin passe forcément par la lutte contre la malbouffe... et réciproquement !
Nos lecteurs le savent bien puisque nous sommes ceux qui ont à cœur de rappeler constamment cette évidence.
À montrer aussi la stratégie constante de la cocacolabospère.
À projeter la lumière sur les sinistres "back office".
Refusant de considérer comme prophétiques les propos que tenait le grand Louis Jouvet il y a bientôt 3/4 de siècle :

«Faits aux vins de Bourgogne ou de Bordeaux, nos estomacs devront désormais s'accoutumer au Coca-Cola. Cela revient, en somme, à abdiquer sa qualité de Français.»

Non, pas d'abdication !

Bien sûr, il y aurait parfois de quoi baisser les bras face à l'ampleur des moyens mis en œuvre par le camp d'en face, mais ce ne sera pas le cas pour nous.
D'autant que, de temps à autre, les malbouffisants subissent certains revers et que cela nous redonne du courage...


Exemple concernant une marque très connue.
En mai 2013 nous préconisions que, par simple considération éthique et pour éviter toute présomption de conflit d'intérêt, le Parlement impose à la Caisse des Dépôts et Consignation, par l'intermédiaire de sa filiale Qualium Investissement, de céder la chaîne Quick, à qui que ce soit et dans les plus courts délais.

Et que, dans l'attente, il fasse en sorte que l'opération "soda en illimité" soit suspendue : http://honneurduvin.vitisphere4.vitisphere.com/malbouffisation-institutionnelle/


Et nous n'avons cessé de renouveler cette demande au travers de moyens plus discrets.
Jusqu'à ce que finalement, il y a un peu plus d'un an, en décembre 2015, l'État sorte enfin de cette situation de conflit d'intérêt : http://www.lemonde.fr/entreprises/article/2015/12/17/le-rachat-de-quick-conclu-par-burger-king-france_4834303_1656994.html. (1)

Et tout récemment, après une sorte de "délai de décence" d'un an, a été publié l'« Arrêté du 18 janvier 2017 relatif à l'interdiction de la mise à disposition de boissons à volonté, gratuites ou pour un prix forfaitaire, avec ajout de sucres ou d'édulcorants de synthèse ».




Bon, la firme d'Atlanta, star de la junk food liquide ne sera pas affectée par la mesure puisqu'elle a perdu le marché il y a déjà quelque temps : http://www.journaldeleconomie.fr/Restauration-rapide-Quick-abandonne-le-Coca-Cola-pour-s-abreuver-de-Pepsi_a631.html
Peu importe : c'est contre toutes les diabésitogènes boissons sucrées de synthèse que nous nous battons.

Et puis de toutes façons, nous lui maintiendrons la prééminence symbolique due à son rang.
N'oubliant pas ces propos de l'hebdomadaire Témoignage Chrétien en 1952 : « Il faut appeler un chat un chat et tenir le Coca Cola pour ce qu’il est : l’avant-garde d’une entreprise de colonisation contre laquelle nous nous sentons le devoir de lutter ici ».
Déjà Roger Escarpit, le célèbre éditorialiste du journal "Le Monde", parlait 3 ans auparavant de cocacolonisation : CLICK (46)...

Notre mot d'ordre pourrait s'exprimer ainsi : IL FAUT FAIRE MENTIR LOUIS JOUVET !

Note de bas de page
  1. On en apprend de belles dans cet article : https://www.challenges.fr/entreprise/grande-conso/dans-les-coulisses-du-rachat-de-quick-par-burger-king_45818 ! Et notamment que l'enseigne Quick avait été achetée par la Caisse des Dépôts et Consignations en 2006 pour la modique somme de 800 millions d'€ et revendue 600 millions en 2015. 200 millions de perte !
    Peut-être que si nous avions été écoutés en 2013, les dégâts auraient été limités...
    Positivons quand même : quand le conflit d'intérêt est contre-productif, c'est l'ensemble du contexte dans lequel il a été mis en place qui est dévalorisé... et cela tous points de vue !


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