mercredi 8 juillet 2015

Et allez !

C'est reparti !

Hier,  mardi 7 juillet 2015, une fois de plus,  nous avons assisté à une nouvelle campagne de presse prohibitionniste souvent illustré par un verre ou une bouteille de vin. Exemple : http://www.ladepeche.fr/article/2015/07/07/2139781-alcool-premier-motif-d-hospitalisation-en-france.html. Cette campagne s'appuyant sur une étude publiée... le jour même. Nous avons même pu,  par un effort de vigilance accru, nous rendre compte que certains de ces articles avaient été écrits AVANT que l'étude ne soit à disposition !

Ce qui montre que la technique de sur-information massive n'est pas encore, par nos adversaires, considérée comme démodée.

Cette fois-ci,  c'était sur le thème du nombre d'hospitalisations imputables à l'alcool. Et à leur coût.

Comme à l'habitude,  dans ces cas là, nous avons commencé par aller voir le texte sur lequel s'appuyait ce déchaînement médiatique.

Et nous devons dire que ce rapport,  en très grande partie,  nous convient quasi-parfaitement. Le voici : http://www.invs.sante.fr/beh/2015/24-25/pdf/2015_24-25_1.pdf. Que dit-il ?

Le mieux est de laisser s'exprimer son "signataire en premier", le professeur François Paille qui répond à certaines questions dans l'Obs : http://tempsreel.nouvelobs.com/sante/20150707.OBS2263/580-000-hospitalisations-liees-a-l-alcool-il-faut-agir-le-plus-tot-possible.html. Notamment celle-ci : «Dans l'étude, vous dites qu'entre 2006 et 2012, le nombre de patients hospitalisés à cause de l'alcool a bondi de 11,3%. Comment en sommes-nous arrivés là ?» Il répond : «Ce n'est pas nouveau, les Français en consomment trop. Mais aujourd'hui, on assiste surtout à une modification des comportements. En France, on est passé d'une consommation de culture plutôt latine, c'est-à-dire boire du vin à table, à une consommation anglo-saxonne orientée vers l'excès, surtout avec l'arrivée du "binge drinking" (ou "biture express"). Et contrairement à ce qu'on pourrait croire, ce sont les 35-55 ans qui sont le plus touchés par ce phénomène, pas les jeunes.»

Est à considérer aussi que dans l'étude c'est «la consommation excessive» qui seule est mise en cause dans ce phénomène d'augmentation.

C'est bien ce que nous disons depuis des années : plus l'habitude de consommer du vin de manière régulière et modérée au cours des repas se raréfie,  plus l'alcool cause de dégâts, notamment de comas éthyliques.

Et cela parce que lorsque le premier contact avec l'alcool (initiation paradigmatique) s'effectue en famille, on peut être sûr que l'apprentissage de la modération interviendra en même temps. Par contre,  lorsque ce contact initial s'effectue avec des copains un peu plus âgés à l-occasion de la "teuf"... Et de là tout découle.

D'ailleurs on peut voir de manière tout à fait significative sur les cartes ci-contre que les régions où le problème se pose avec le plus d'acuité sont loin d'être celles où la culture du vin est la plus traditionnelle.

Mais à partir de cette étude intéressante pour la cause que nous défendons,  les commentaires médiatiques, du moins une grande partie d'entre eux, firent passer un message beaucoup moins agréable. Et bien peu conformé à la source de référence...

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