vendredi 13 février 2015

Amalgame et liberté d’expression (1)

Nous nous approchons du moment où le projet de Loi de Santé sera discuté au parlement.
.L'occasion de faire le point sur la situation telle qu'elle se présente et telle qu'elle pourrait évoluer.
De révéler de quelle manière nous avons agi jusqu'à présent et de quelle manière nous entendons agir dans les jours à tenir.

Car si le projet peut éventuellement être considéré comme acceptable tel qu'il a été présenté en Conseil des Ministres en octobre dernier (nous en reparlerons), la situation peut encore évoluer de manière extrêmement négative : les fanatiques œnophobistes s'y emploient déjà sans ménager leur peine !



Leur objectif est double, et s'inscrit dans la continuité constante de ce que fut leur action depuis la loi Évin et même auparavant :

créer dans les esprits un amalgame entre le vin et les produits nocifs dés le premier usage, si modéré soit-il. Et notamment le tabac.
 faire taire les "voix du vin", réduire autant que possible la part de liberté d'expression dont disposent encore les producteurs et défenseurs du " divin breuvage".
 Y compris sur les étiquettes !

Évidemment, il sera plus ardu de contrer leurs funestes manœuvres que pendant les quelques années où existait le conseil de Modération et Prévention.
. Rappelons que cet organisme était obligatoirement «consulté sur les projets de campagne de communication publique relative à la consommation des boissons alcoolisées et sur les projets de textes législatifs et réglementaires intervenant dans son domaine de compétence» : http://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2006/2/14/2006-159/jo/texte.
.Cela avait au moins l'avantage d'obliger le Ministère de la santé à écouter les "voix du vin"... et pas uniquement celles des fachygiénistes taxœnomanes.

Lesquels sont aujourd'hui les seuls auxquels les portes dudit Ministère s'ouvrent volontiers.

Employant un langage rugbystique, nous avions dit, immédiatement après la perte de ce patrimoine de la résistance œnophile qu'était le CMP  : «nous avons reculé en mêlée, attendons nous à souffrir en défense».

 . Mais 1 an après cette reculade, alors qu'une nouvelle échéance stratégique se précise, il est peut-être temps de se demander si chacun, au sein du pack, a poussé avec toute la vigueur nécessaire à ne pas perdre le ballon.

                                                                      (À suivre)

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