lundi 1 septembre 2014

Cannabis (2)

«Le cannabis : pas trop pour les jeunes.
Le vin : pas du tout pour qui que ce soit.»
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 C'est ce qu'on peut conclure si l'on croise certains propos liés à 2 personnes qui se connaissent et semblent partager un certain nombre d'options, puisqu'il s'agit de Mmes Marisol Touraine, renouvelée Ministre de la Santé (photo 2007), et Élisabeth Martichoux, journaliste à RTL et LCP, spécialiste des questions de santé.
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Commençons par cette dernière et à son sujet revenons au document que nous évoquions dans notre billet précédent :  http://www.lcp.fr/emissions/etat-de-sante/vod/153354-cannabis-drogue-ou-medicament.
Et plus précisément au texte de présentation : À PROPOS DE CETTE VIDÉO.
 Et encore plus précisément à la dernière phrase du 1° paragraphe : «Une consommation excessive peut être dangereuse pour les jeunes, avec des conséquences qui peuvent s’avérer très lourdes pour des consommateurs dont le cerveau est encore en formation».
Cela, rappelons-le, sur la chaîne de l'Assemblée Nationale avec le soutien de la Mutuelle Générale de de L’Éducation Nationale...
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 Cette phrase très nuancée, mettons la en questions par tranches.
«Une consommation excessive» : pas de problème en cas de consommation modérée ?
«peut être» : pas sûr ?
«dangereuse pour les jeunes» : cela ne concerne pas les moins jeunes ? La consommation excessive et a fortiori modérée ne présente-t-elle aucun risque pour ces derniers ?
«avec des conséquences qui peuvent» : ce n'est qu'une possibilité ?
«s’avérer très lourdes pour des consommateurs dont le cerveau est encore en formation» : pas de conséquences quand le cerveau est définitivement formé ?
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Et maintenant, venons-en à Mme Touraine.
 Supposons qu'une fois de plus, à RTL ou sur LCP, elle soit amenée à répondre aux questions de Mme Martichoux et que celle ci lui demande :
 «Ne pensez-vous pas que, concernant le vin, une consommation excessive peut être dangereuse pour les jeunes, avec des conséquences qui peuvent s’avérer très lourdes pour des consommateurs dont le cerveau est encore en formation ?»
On imagine sans peine la stupéfaction !
 Et le caractère sans nul doute cinglant de la réponse !
La ministre n'a-t-elle pas en effet récemment affirmé que le gouvernement n'était pas seulement préoccupé par les usages à risques mais aussi par la simple consommation de cette molécule ?
 Voir notre article : "Psychopathologie".
Beaucoup moins de nuances, beaucoup plus ferme et définitif : la première goutte, en quelque sorte, comme disait naguère l'Institut National de la Consommation (CLICK).
 Mme Touraine avait quand même ajouté «notamment chez les jeunes», mais «notamment» ne signifie pas «uniquement», n'est-ce pas ?
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Cela étant dit, nous avons la certitude que ces 2 dames, à titre personnel, préféreraient que leurs propres enfants, s'ils avaient environ 18 ans, boivent un verre de vin par jour plutôt qu'ils ne fument un "pétard" quotidien.
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Mais nous parlons là des avis de façade et constatons que, d'une manière générale, ceux de ces avis qui sont les plus sévères en matière de consommation de vin le sont beaucoup moins dés lors qu'il s'agit de cannabis.
Pourquoi ?
C'est très simple : affaire de gros sous !
Et nous le démontrerons prochainement, document officiel à l'appui.
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                                                  (À suivre)
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Article précédent : Cannabis (1).

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