mercredi 13 novembre 2013

Atlas (2)

Gourmandise

 Avant de nous intéresser, comme promis dans notre article précédent au cas du Languedoc-Roussillon, nous allons encore proposer un rapprochement de cartes, tout en reconnaissant que cela devient un peu de la gourmandise !
 Cette proposition s'adresse surtout à Mmes Paule Latino-Martel et Nathalie Druesne-Pecollo ainsi que MM Serge Hercberg et Pierre Arwidson, tous quatre n'ayant pas seulement participé à l'élaboration de la brochure 2009, "Nutrition & Prévention des cancers : des connaissances scientifiques aux recommandations", laquelle indiquait que «en matière de prévention des cancers, la consommation d'alcool et notamment de vin est déconseillée».
 Mais ayant participé aussi, en 2007, à la confection d'un autre document "Alcool et risque de cancers".
Ces deux ouvrages présentant les voies aéro-digestives supérieures et l’œsophage comme les lieux du corps humain les plus menacés par la consommation d'alcool au titre du cancer.
 En particulier la consommation régulière.
 Et en particulier de vin.
Rappelons nous des propos de Mr Marraninchi et de Mme Latino-Martel lors d'une mémorable conférence de presse "grand public" : «les petites doses répétées sont les plus nocives», «toute consommation quotidienne de vin est déconseillée».
 Et maintenant, comparons :
1) la carte de l''usage hebdomadaire de vin en 2005,en bas à gauche de la page 24 de l'Atlas 2010 et .celle présentant le «taux comparatif d'incidence du cancer des voies aéro-digestives supérieurs et de l’œsophage chez les hommes en 2000», page 33 du rapport "Alcool et risque de cancers".
 Amusant, n'est-ce pas ?
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 À cette occasion, rappelons quelle est notre doctrine : la meilleure façon de consommer de l'alcool, la seule qui soit préférable à l'abstinence, est celle qui allie régularité et modération, de préférence en utilisant selon son goût des jus de fruits fermentés et non distillés afin de bénéficier de la présence des polyphénols (vins, cidres, poirés, etc... l'hydromel n'étant pas totalement à exclure non plus).
Sans excéder quotidiennement, en grammes d'alcool pur, 0,03% de son poids fractionnés en 2 prises éloignées de quelques heures. (1)
 Et impérativement au cours des repas !
Sur ce dernier point, curieusement jamais souligné en France par les organismes "compétents" et cela pour le plus grand bonheur des malbouffisants et de leurs "partenaires", soulignons que nous sommes en adéquation parfaite avec le Worl Cancer Research Fund : «If drinking, do so only with meals». Voir lignes "Alcoholic drinks, à peu près au milieu du tableau du rapport 2007 intégral : Click.
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Note : :
(1) Attention ! Il s'agit là d'un cas type moyen.
En matière de réaction à l'alcool, il existe certaines différences entre individus ou groupes d'individus.
Pour en savoir plus, lire ceci, page 4 : http://www.prevention.ch/alcoolecole2.pdf.
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Focus sur le Languedoc-Roussillon (a)
  L'Atlas 2010 nous apprend que «40% de la population boit du vin chaque semaine dans les régions viticoles».
 Plus particulièrement, il nous dit que le Languedoc-Roussillon "détient le pompon", notamment en matière de consommation d'alcool, ce qui a été repris par le principal quotidien de cette région, le Midi Libre : Click.
 Il est dit notamment que «le Languedoc-Roussillon reste en tête des régions les plus consommatrices d'alcool avec 17 % de buveurs quotidiens»... ce qui amalgame un peu vite fréquence et volume.
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 Alors, nous avons cherché à approfondir le cas de cette région, laquelle compte un département qui, à l'inverse des 4 autres (Aude, Gard, Hérault, Pyrénnées-Orientales) n'appartient pas à la zone viticole, et c'est la Lozère.
 Nous avons décidé d'étudier ses caractéristiques en terme d'espérance de vie en comparaison avec celles de l'Aude, département que nous avons choisi car, à l'inverse des 3 autres il est, comme la Lozère, faiblement urbanisé, ne comprenant aucune ville figurant dans la catégorie des "plus de 100 000 habitants".
 Et voici ce que nous avons trouvé :
                            Espérance de vie en années                       
                        Hommes                          Femmes
Aude :                 78,4                                 84,5                           
Lozère :               75,9                                 82,9                           
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 Éloquent, non ?
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 Bien sûr, certaines objections vont être soulevées : on parlera notamment de gradient Nord-Sud en matière de santé, ne fut-ce qu'à quelques malheureux degrés de latitude.
 Nous invitons donc à comparer deux départements de population et d'urbanisation sensiblement équivalentes, l'un viticole et l'autre non et qui se trouvent peu ou prou au même niveau sur la carte de France : le Haut-Rhin, département viticole, et le Finistère qui ne l'et pas.
 Va-t-on nous dire que le centre de gravité du Finistère se situe très légèrement au dessus de celui du Haut-Rhin ?
 Comparons avec le Bas-Rhin, alors... qui est, comme chacun sait, juste au dessus du Haut-Rhin !
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Ou va-t-on nous "sortir" un gradient Est-Ouest ?
 Mais alors où commence-t-il ? Où s'achève-t-il ?
La terre est ronde, après tout non ?
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 Peut-être va-t-on nous dire alors qu'elle est quand même aplatie aux pôle et que cela change tout...
                                                                                                                                                                                                                                  (À suivre)
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