lundi 15 juillet 2013

Les gars… (suite et fin)

Suite des articles du 09/07 et 10/07.
.

Afin de continuer à vous être utiles et agréables, amis "Croix Bleue", nous allons à présent nous permettre de vous signaler 2 omissions dans le texte que vous n'avez toujours pas modifié :  http://www.croixbleue.fr/spip.php?article38.
1) Il est bon de préciser que l'étude à laquelle vous faites référence , "Estimating the number of alcohol-attribuable deaths : methodological issues and illustration with French data for 2006", ne porte que sur les sujets d'observation âgés de 15 à 75 ans.
 Nous avons écrit un article sur ce point que nous vous recommandons : http://www.honneurduvin.com/c-q-f-d/.
.
 2) D'autre part, vous dites : «...en considérant les chiffres des registres nationaux, 7 158 morts par an sont attribuées à l’alcool (4% de la mortalité totale). En utilisant des chiffres corrigés, c’est plus de 20 000 morts par an...»
 Vous oubliez d'ajouter que c'est là le résultat d'une des 2 approches mentionnées dans l'étude, celle dite "par cause spécifique".
Lorsqu'on utilise l'autre approche mentionnée, celle dite "toutes causes", laquelle tient compte des effets bénéfiques, le résultat est le suivant :
«le nombre de décès attribuable à l'alcool ajusté est de 15950, tandis que l'estimation non ajustée est négative».
 Si vous maîtrisez l'anglais, vous pouvez vérifier en lisant les results cet abstract :
 http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1360-0443.2010.02910.x/abstract.
.
 Cela étant dit, ce résumé lui même manque de précision, nous devons vous l'accorder, puisqu'il omet de préciser le montant exact de cette estimation relative, c'est à dire le nombre de décès évités par l'alcool quand on fait la balance de ses différents effets.
 Eh bien, ce nombre nous pouvons vous le révéler : 23 756 !
.
 Comme nous pouvons vous préciser que les «plus de 20 000» que vous citez sont précisément portés 20 255 dans l'étude intégrale [1].
 Passer de - 23 576 à + 20 255, "gagner" pour sa cause 43 831 décès, transformer l'or en plomb, c'est là tout le savoir-faire des "ajusteurs" !
 Certains même (ou certaines) sont capables de faire encore mieux : transformer, en sur-ajustant, le petit plomb en chevrotines !
.
 Ces personnes sont particulièrement expertes dans l'art de focaliser notamment sur le risque cancer au risque d'accroître encore l'effet nocebo de leurs terrifiantes déclarations largement médiatisées.
 Et n'hésitent pas, dans l'espoir de récupérer une partie de la manne fiscale virtuellement engendrée par leurs propositions concomitantes, à mettre en danger une des principales richesses nationales.
.
    Qui veut plumer la poule aux œufs d'or l'accuse d'engendrer des crabes !
.
                                                                          (Fin)

Note de bas de page :
 [1] Nous avons acquis l'étude intégrale de MM Rey, Boniol & Jougla ("Estimating the number of alcohol-attribuable deaths : methodological issues and illustration with French data for 2006").
 Elle est en cours de traduction par traducteur-expert auprès des tribunaux.
Nous serons donc amenés à en reparler... sans malheureusement pouvoir la diffuser pour cause d'impossibilité juridique du genre "copyright".
Nota Bene : Un grand merci à Hervé Lalau pour avoir permis une diffusion nettement améliorée de notre article "Appel" au travers de l'une de ses excellentes "CHRONIQUES VINEUSES" : http://hlalau.skynetblogs.be/archive/2013/07/11/mieux-vaut-en-rire-7866890.html

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire