lundi 28 janvier 2013

Sportive !

Pour la première fois depuis presque 2 ans, une annonce d'article mentionnant l'alcool ou les boissons alcoolisées paraissait le 10 janvier dernier dans la rubrique actualité (page d'accueil, colonne de gauche) sur la partie "réseau NACRe" du site de l'Institut National de la Recherche Agronomique : http://www.inra.fr/nacre.
  La présentation donne l'impression qu'un information nouvelle est digne d'être portée à l'attention du public, pourtant il s'agit d'une monographie datant de 2010 : http://monographs.iarc.fr/ENG/Monographs/vol100E/mono100E-11.pdf.
Rappelons que la coordinatrice du réseau NACRe est Mme Paule Latino-Martel, figure centrale de l'agression de février 2009 (relire "l'affaire de la brochure").
  Nous avons récemment "rafraîchi" un article qui lui avait en partie été consacré en 2009 : LIRE.
 Il nous paraît symbolique que cette publication n'ait suivi que de quelques jours celle que nous avions intitulée «Fin de la trêve : retour au front» !
 Les couteaux des sicaires semblent en cours d'aiguisement, les armes dialectiques de fourbissement, les mercenaires de recrutement, peut-être même les premiers acomptes sont-ils en phase de paiement : l'année 2013 pourrait bien s'avérer pour le moins... SPORTIVE !
 Il semblerait que le prochain Plan Cancer (le 3°, 2014-2018), soit «axé sur la lutte contre les inégalités face à la maladie, mais sans préciser son financement», si l'on en croit cet article.
 La tentation risque d'être grande d'utiliser à cette fin une méthode à la fois rentable et peu coûteuse. La voici :
- augmentation extrêmement significative de la fiscalité sur le vin
→ diminution linéaire de la consommation affectant proportionnellement d'avantage les catégories sociales les plus aisées (voir notre article du 21/01/2013).
→ évolution accélérée depuis le système "bienbouffe" (vecteur liquide: vin) vers le système "malbouffe" (vecteur liquide : soda), surtout dans les catégories sociales ou les secteurs géographiques actuellement les moins concernées.
→ augmentation des taux de surpoids et d'obésité dans ces mêmes périmètres.
→ augmentation de l'incidence des cancers dans les catégories sociales ou les secteurs géographiques jusque là relativement préservés.
→ atténuation des inégalités face au cancer.
→ Objectif atteint !
 C'est le principe de «l'égalitarisation par généralisation»...
Bien sûr, il ne faudra pas oublier de démontrer en parallèle que l'augmentation globale est due à de multiples facteurs inévitables(1), à la fatalité en quelque sorte, mais du moins nul ne pourra nier que si  le phénomène s'intensifie, c'est de de manière nettement plus uniforme et ce sera le succès assuré !
 Et ce succès permettra évidemment de demander un maintien de budget, voire de réclamer une augmentation : objectif à atteindre.

 Pendant ce temps (heureusement), hors de France (évidemment), les études concernant le mécanisme par lequel le surpoids et l'obésité génèrent les cancers sont chaque jour plus abouties.
En voici une toute récente qui nous a été signalée par une de nos références privilégiée, compétence au parcours universitaire exemplaire(2) :
Cytokines, obesity, and cancer: new insights on mechanisms linking obesity to cancer risk and progression (abstract).

Avec ce commentaire à notre intention :
 «Il s'agit de l'élévation de la production de cytokines par le tissu adipeux qui crée une réaction inflammatoire chronique favorisant la cancérogénèse.
 Vous avez donc totalement raison de souligner les effets pervers de la malbouffe, la conclusion de cet article est d'ailleurs sans appel: "l'épidémie actuelle d'obésité laisse présager une élévation significative de l'incidence de la maladie cancéreuse, de sa morbidité et de sa mortalité dans les années à venir".»
 Cela étant dit, ayant choisi de révéler ce type d'études en général soigneusement cachées à l'ensemble des français, il va falloir que les administrateurs de notre association s'arment pour faire face à une avalanche de critiques meurtrières sur le thème : «Vous portez atteinte au principe d'égalité devant le cancer en entravant la réduction d'une catégorie avantagée, celle formée par les privilégiés qui ont la chance d'être informés» !
 Bien sûr, nous pourrions répondre : «Mais alors diffusez les vous même ces informations, et au plus grand nombre. Ainsi vous pourrez contribuer à établir l'égalité "par le haut" !»
 Nous ne le ferons pas car nous connaissons par avance la piteuse réponse :
 «Les vrais boss, ils veulent pas...»
  1- Quand on est capable de soutenir que si le volume annuel de vin consommé et le nombre annuel de cancers apparus évoluent en sens inverse c'est parce que le vin provoque le cancer, on peut tout expliquer.
  2- Le lecteur comprendra que nous ne citions pas, notamment lorsqu'ils occupent d'éminentes fonctions, tous ceux qui participent à la résistance envers l'impérialisme malbouffisant : le système répressif mis en place par la cocacollabosphère peut se révéler d'une redoutable efficacité à leur égard !

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire