Nous le disions dans la première phrase de notre article précédent, l'information selon laquelle les hospitalisations dues à l'alcool et à l'ivresse ont bondi de 30% en 3 ans était est à double tranchant. C'est de sa potentialité dangereuse que nous allons traiter aujourd'hui.
Considérons d'abord le fait que, contrairement à ce qu'une lecture peut-être un peu rapide pouvait le laisser penser, il est également possible d'acquérir la culture de l'engloutissement en famille et cela dès l'enfance.
Et que c'est malheureusement ce qui se passe de plus en plus souvent et cela pour la raison que, depuis son apparition il y a 6 décennies, le cocacolonialisme a muté et il est devenu macdo-cocacolonialisme !
Un monstre aux mille bras qui sévit depuis longtemps outre-atlantique et dont le Super Sizing est la manifestation la plus spectaculaire.
Réduire à la portion le plus congrue possible le nombre des "fines bouches" est son combat quotidien et il sait mieux que quiconque à quel point la culture du vin en engendre : la diabolisation du divin breuvage est donc pour lui une nécessité .
Et pour cela il ne manque pas de moyens au travers des "faiseurs d'opinion" qui le connaissent bien en tant que partenaire, que sponsor, qu'acheteur d'espaces publicitaires, etc....
C'est ainsi que même une information qui devrait faire réfléchir à la substitution du modèle "sodas en semaine, beuverie le week-end" à celui de la consommation de vin régulière et modérée au cours des repas, peut-être subtilement retournée pour essayer d'amener à la renforcer.
Nous avions, lundi dernier, fait état de l'article source de l'information, publié le 22/03/2013 à 06h 32.
Examinons cet autre, paru presque 12h plus tard :
http://lci.tf1.fr/science/sante/l-alcool-l-une-des-premieres-causes-d-hospitalisation-en-france-7892591.html
On constate tout de suite quelques dérives importantes comme l'attaque contre le "volet Internet" de la loi HPST, rappelant que certains n'ont pas renoncé à interdire aux vignerons de présenter leurs vignobles sur la toile.
Et puis, en visitant les articles auxquels de petites fenêtres renvoient, on peut, par exemple, visionner une vidéo :
http://www.wat.tv/video/medicament-contre-envie-boire-5s0q5_2exyh_.html.
On aura bien noté quelle est la boisson préférentiellement utilisée pour parler d'alcoolisme et remarqué que ce n'est pas celle que choisissent habituellement les jeunes pour avoir l'occasion de visiter les urgences !
Et chez la concurrence en matière d'offre d'espaces publicitaires, ce n'est guère mieux.
Exemple :
http://www.wat.tv/video/alcoolisme-nouveau-medicament-5sgz5_5gkmr_.html.
Et voilà comment il arrive, de fil en aiguille, que l'on couse de fil blanc... comme un poil d'ours blanc.
Et que luise le tranchant pernicieux...
3 considérations supplémentaires
1) Précision : quand nous parlons de "faiseurs d'opinion", nous ne pensons pas seulement aux médias mais aussi à certains organes du style para-officiel qui font autorité en matière de nutrition et qui, par exemple, en référence à un rapport international majeur, traduisent "limiter la consommation de boissons alcoolisées" par "toute consommation d'alcool, et notamment de vin, est déconseillée".
Par contre, concernant la préconisation "éviter les boissons sucrées", pas de faute de traduction : pas de traduction du tout !
Adaptation à la spécificité française : les enfants de France ont un métabolisme spécifique.
Encore un effet curieux du non-passage du nuage de Tchernobyl !
2) Observation : on a pu, en visionnant les 2 vidéos ci-dessus proposées, constater qu'un nouveau médicament, le namelfène (Nom commercial : Selincro©), avait obtenu son Autorisation de Mise en Marché au niveau européen mais pas encore français : lire aussi le communiqué de l'ANPAA (on appréciera la photo d'illustration).
Quant au communiqué du laboratoire ayant conçu ce médicament, il est daté du 28/02, et on peut imaginer qu'il est intervenu très peu de temps après l'agréable nouvelle. Peut-être le jour même.
On se doute que les délivrances des AMM aux niveaux nationaux, et notamment en France, sont impatiemment attendues par
cette société !
Il est amusant de constater que, par une extraordinairement bienvenue concomitance, c'est 4 jours après qu'a été publié dans l'European Journal of Public Health l'article de Mme Hill et de ses copines, repris le jour même par un grand nombre de médias.... tout comme, mais 2 semaines après, le rapport de la Société Française d'Alcoologie qui a constitué le thème des 2 articles ici même publiés cette semaine.
On sait que que "le hasard fait bien les choses"... mais quelles sont les causes qui font bien le hasard ?
3) Question : le rapport"Hill and C°" n'a cessé d'être répercuté médiatiquement à partir du 4 mars... mais cette progression fut brutalement interrompue par l'élection du Pape François, c'est à dire le 13.
Un vrai miracle ?
Toujours est-il qu'une émission consacrée à ce sujet sur France Inter, le Téléphone sonne, qui devait avoir lieu le 14 a été déprogrammée de ce fait : le point d'orgue a fait pschitt !
D'autre part, l'affaire des hospitalisations dues à l'alcool déclenchée le 22 est passée inaperçue car recouverte par les déboires successifs de MM Cahuzac et Sarkozy.
Nous souhaiterions savoir : existe-t-il une autre étude ou un autre rapport en réserve ?
Ou plusieurs ?
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