(suite de notre article du 21/03/2013)
Il y a presque un an de nos "petits doigts" les mieux informés nous apprenait que la version "nombre de décès attribuables à l'alcool en 2009" de Mr Jougla et de son équipe était pratiquement finalisée et qu'elle allait bientôt être publiée. le chiffre évoqué étant même légèrement inférieur au point d’atterrissage dans la 3° hypothèse évoquée hier.
En gros cela ramènerait la France non pas à 95% mais bien à 90% du total Europe de l'ouest selon l'OMS.
Une accélération de la remise en cohérence toujours bonne à prendre !
Mais, hélas, à ce jour, bien des mois après, rien n'est encore venu.
Comment cela peut-il se faire ?
Est-il possible que des pressions aient été exercées ?
Dans le genre : «Différez la production de vos données : priorité à celles de Mme Hill and C°, lesquelles étant nettement plus alarmistes et traduisant une augmentation de la dangerosité malgré la baisse constante de la consommation, sont beaucoup plus utilisables dans le cadre d'une manœuvre à objectif fiscal».
Dans ce cas, il ne faudrait rien attendre avant cet été et force nous serait de calmer notre impatience et de ronger notre frein.
Mais alors quitte à ronger, tant vaudrait-il dénicher quelques os afin d'en extraire la "substantifique moelle".
Celui-ci par exemple : http://www.ofdt.fr/BDD_len/seristat/00015.xhtml.
Intéressant parce que la courbe "atterrit" en 2009 mais incomplet parce qu'il ne porte "que" sur les 3 causes directement liées à l'alcool - cirrhose alcoolique, les psychoses alcooliques et les cancers des voies aéro- digestives supérieures (1) - un sommaire calcul effectué par différence sur les années antérieures montrant que les autres (?) ne représentent en général qu'environ 30% du total.
Si, donc, on examine la pente de ladite courbe, on constate qu'à part en 1998, elle est décroissante sans discontinuer et qu'elle atterrit à environ 18 000 décès attribuables à l'alcool en 2009, ce qui donne, en multipliant par 130%, à peu près 24 000 décès au total... ce qui correspond à la 3° hypothèse telle que nous évoquions dans notre article précédent.
Il faut reconnaître, quelle que soit notre opinion sur la pertinence de l'ensemble des données traitées (voir ci-dessous la note 1), que tout cela évolue en pleines logique et cohérence.
Il n'en est pas de même si on traite ce graphique à la manière de Mme Hill.
En effet, en revenant en 1995, en partant d'un chiffre d'environ 23 500 pour les 3 causes directement liées à l'alcool, cette éminente mathématicienne déduit que le chiffre total à prendre en considération, toutes causes confondues, est de 45 000 décès. Elle multiplie donc par environ 1,91.
Par contre, 14 ans après, en partant de 18 000, elle arrive à 45 000, soit 2,5 fois plus !
Quelle est cette cause non directement liée à l'alcool qui a ainsi fait "péter les compteurs" ?
Et qui ne peut être en relation avec les accidents de la route puisque ceux-ci sont en diminution constante depuis des décennies.
On nous le dira certainement un jour...
Un jour que nous attendons avec impatience !
Fin de la série... mais il y aura (au moins) un supplément.
1- Nous rappelons ne pas être en accord avec le niveau d'inclusion des VADS dans le total "mortalité attribuable à l'alcool".
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