mercredi 24 juillet 2013

Nelson (2)

Suite de l'article du 19/07/2013 .
.
Première constatation : quand on lit l'étude qui a donné lieu à l'information communiquée par Science et Vie, on se rend compte que le mot "wine" n'est mentionné nulle part.
 Normal, nous dira-t-on, le vin est la 1° boisson alcoolisée consommée en France ce qui est indéniable (Click).
Tout aussi indéniable que la bière est la 1° boisson alcoolisée consommée aux USA : Click.
 Et que le mot "beer" non plus n'est pas cité, alors que l'étude porte sur la population des États-Unis.
.
 Il sera possible de nous dire encore que les journalistes peuvent se permettre un certain nombre de choses que les scientifiques doivent s'interdire.
 Eh bien, il faudrait expliquer cela, alors, à certains scientifiques français que nous avons souvent cité ici.
.
 Deuxième constatation : Science et Vie nous dit que selon l'étude, une forte consommation c'est «au moins trois verres par jour». Ce n'est pas faux.
 Sauf que, lorsqu'on lit ladite étude (page 2, colonne centrale, 2° et 4° §), on se rend compte que pour ses auteurs un "drink" équivaut à 14g d'alcool pur, soit l'équivalent, compte tenu de la masse volumique de l'éthanol (0;8), d'un verre de vin à 12,5° contenant 14cl.
 Or en France, le verre standard, selon même le réseau INRA coordonné par Mme Latino_Martel, contient 10 cl.
.
 On remarquera d'ailleurs que par la suite (2 premières lignes de la page 3), les auteurs de l'étude s'expriment plutôt en g/jour, en se basant sur 3 types de consommation : de 0 à 20g, de 20 à 40g, plus de 40g.
  À notre avis, il eût été de bon aloi, si Science & Vie avait vraiment voulu s'adapter à la réalité française (voir 1° constatation) de dire que pour les auteurs de l'étude concernée, une forte consommation est «au moins équivalente à quatre verres standard par jour» [1].
.
Point de vue sur l'étude : nous sommes dans le cas d'un ouvrage financé plus ou moins directement par la fiscalité et dont la conclusion recommande d'augmenter celle-ci.
 Aussi, comme à l'habitude, nous préconisons de considérer avec circonspection la déclaration selon laquelle il n'existerait pas de conflit d'intérêt.
 Néanmoins, cette publication contient un certain nombre de données objectives dont nous allons reparler... puisque "Science & Vie" ne l'a pas fait !
.
                                                                                 (À suivre)
.
[1]- Cette précision ne signifie en aucune manière que nous souhaitions inciter à transgresser les repères de l'OMS.
Par contre, nous aimerions être capables d'amener chacun à l'objectivité.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire