Nous avons déjà souvent évoqué ce document au travers duquel le responsable, Mr Jougla, et son équipe de l'INSERM-CépiDc évaluent le nombre de décès attribuables à l'alcool à 33000 pour l'année 2006.
En voici un autre : http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1360-0443.2010.02910.x/abstract.
Ici, nous apprenons que pour la même année, les mêmes personnes précisent que ce nombre de décès, si on réduit la population considérée aux 15-75 ans doit être estimé à 20255.
Une simple soustraction permet de considérer que le nombre de décès attribuable à l'alcool dans la population des "plus de 75 ans" est, pour Mr Jougla et ses amis, de 12745 personnes(1).
D'autre part, le CépiDc nous apprend qu'en cette même année 2006 le nombre total de décès toutes causes confondues s'est élevé en France à 514184 personnes : http://www.cepidc.vesinet.inserm.fr/inserm/html/index2.htm.
Si l'on totalise le nombre de décès intervenus dans la tranche 75-84 ans (154974), 85-94 (136692) et "plus de 95" (34746), on obtient un total de 330912 décès.
Et, bien sûr, par différence, il est simple de déduire que cette année là, le nombre de personnes passées de vie à trépas avant d'avoir atteint l'âge de 75 ans fut de 183272.
Si l'on cherche à savoir, au sein de cette population des "moins de 75" quel est la proportion des décès attribuables à l'alcool, il suffit, bien entendu, de diviser 20255 par 183272 et on obtient le taux de 11%.
Par contre, si l'on fait la même opération pour les "75 et d'avantage" (1275 divisé par 330912), on obtient 3,8% !
3,4 fois moins !
Or, quelle est la caractéristique de la consommation d'alcool dans cette population des seniors "plus de 75" ?
Peut-on vraiment la qualifier de plus modérée que la moyenne ?
Pas vraiment d'après cette étude... qui porte néanmoins sur un échantillonnage relativement restreint, il faut le reconnaître.
Par contre, ce dont on peut être assuré c'est que c'est que cette population est aujourd'hui celle en laquelle on trouve le plus de pratiquants de la consommation régulière de vin avec un taux supérieur à 40% : Click (voir tableau page 17).
Au passage, notons ceci : l'évolution négative du nombre de consommateurs réguliers ne peut qu'entraîner une hausse corrélative du taux moyen de mortalité attribuable à l'alcool... du moins si aucune politique volontariste n'est mise en œuvre pour inverser cette délétère tendance (2).
Ainsi donc se trouverait confirmé l'apparemment paradoxal "principe de Hill" selon lequel plus la consommation de vin diminue, plus l'alcool détruit de vies (3).
Nota Bene : Il est possible, selon des considérations qui nous appartiennent, de renforcer encore la démonstration qui vient d'être effectuée. C'est pourquoi il y aura un C.Q.F.D +.
Post Scriptum : Que nos lecteurs se rassurent, nous n'avons pas oublié que les personnes d'un certain âge tirent aussi un avantage certain de la consommation régulière de vin. que ce soit au niveau de l'hypertension artérielle, de la maladie d'Alzheimer ,de la mobilité, etc...
Et même de certains cancers !
Simplement, ce sont des sujets que nous avons déjà traité.
Notes de bas de page :
(1)- Pour vraiment bien faire, il eût fallu déduire encore de ce chiffre celui des décès attribuables à l'alcool intervenus avant l'âge de 15 ans. Cela aurait encore renforcé notre démonstration mais vraiment marginalement.
Et cette donnée est extrêmement difficile à se procurer.
(2)- Ramener le taux de TVA appliqué au vin et aux autres jus de fruits fermentés (cidre, poiré...) à celui qui est appliqué aux autres produits agricoles pourrait être un bon début.
À l'inverse, toute augmentation fiscale aurait des effets meurtriers.
Si cette velléité disparaissait, il y aurait en plus un avantage induit immédiat : l'abandon des prochaines "offensives scélérates à but fiscal" programmées dans les médias puisque elles seraient alors sans objet.
(3)- Rappelons qu'il ressort de différents travaux comportant la signature de Mme Hill que, de 1995 à 2009, la baisse de la consommation de vin (moyenne approximative annuelle : 1,4% par an) s'est accompagnée d'une augmentation de la mortalité attribuable à l'alcool (moyenne approximative annuelle : 0,8% par an).
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