C'est parfois par pudibonderie, car il est implicitement question de sexualité et d'évolution des pratiques liées à celle-ci.
D'autres fois c'est parce que pour certains il ne saurait y avoir d'autre facteur de risque véritable que l'alcool, «et notamment le vin» dont «toute consommation est déconseillée» (cf. Mme Latino-Martel du réseau INRA-NACRe, la dame au parcours universitaire et professionnel top-secret, appuyée et cautionnée par l'INCa, la DGS, le PNNS, le CREDOC, etc...).
Toujours est-il qu'à part certaines exceptions notables comme le Dr KHayat (lire son interview), rares sont ceux qui évoquent dans des publications le rôle que jouent les papillomavirus dans les cancers des VADS.
Mais voici quand même à ce sujet une "Lettre du cancerologue" qui nous a particulièrement intéressé.
Et cela surtout parce qu'un moment du texte a singulièrement retenu notre attention (haut de la 2° colonne), celui où il est dit que les «cancers des VADS liés à l'alcool et au tabac... surviennent principalement chez des hommes plus âgés».
Il semblerait effectivement que les conséquences de l'éthylo-tabagisme soient plus importantes l'âge venant.
Et comme une part non négligeable de ces conséquences est affectée à l'alcool au titre du principe des "fractions attribuables", on retrouve fort logiquement un nombre très significatif des victimes de ce phénomène comme part principalement constitutive des 12745 décès attribuables à l'alcool dans la tranche "plus de 75 ans" (voir notre article précédent).
Or, et c'est là où le bât blesse, en ce qui nous concerne, nous contestons radicalement ce système des "fractions attribuables", du moins en l'occurrence !
Pour nous l'éthylo-tabagisme n'est qu'une variante aggravée du tabagisme dont le facteur principal reste le tabac.
Voir notre fiche "Éthylo-tabagisme et cancer des VADS ".
Et nous posons une question simple : concernant les accidents de la route causés par des individus conduisant en état d'imprégnation alcoolique prononcée d'une part et au mépris des limitations de vitesse d'autre part, en attribuera-t-on une partie à l'alcool et une autre à la vitesse ?
Non, n'est-ce pas ?
Ils seront tous comptabilisés comme conséquence de l'alcool, même si les conducteurs en question étaient de manière générale, même à jeun, coutumiers de plus ou moins grands excès en matière de vitesse... et même si l'abus d'alcool était pour eux exceptionnel.
S'il en était de même pour le sujet qui nous occupe, le taux de décès causés par l'alcool serait encore considéré comme bien plus faible, notamment en ce qui concerne les personnes âgées et l'argument que nous développions la semaine dernière serait encore considérablement renforcé.
Cela étant dit, nous ne nions pas que, concernant les seniors, une part marginale, certes, mais néanmoins déplorable des décès puisse être attribuée à l'alcool et particulièrement au vin.
Mais pour une raison qui a presque totalement aujourd'hui disparu : lire le chapitre BÉMOL de notre fiche "Acétaldéhyde ou éthanal".
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Mais le passé est le passé, nul ne peut le changer.
Mieux vaut se préoccuper du sort des générations futures et tenter de juguler un phénomène sans cesse en croissance et qui constitue de loin la première cause de mortalité évitable : 3 fois plus que le tabac !
La logique voudrait, si l'on compte avoir encore recours à la fiscalité comportementale, que celle ci soit proportionnelle au taux de nuisance, n'est-ce pas ?
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L'État est à court de recettes paraît-il ?
Peut-être, confronté à cette problématique, est-il preneur d'idées neuves et cohérentes mais... est-il aussi imperméables qu'il le prétend à l'influence des lobbies ?
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Nota Bene :
1) Originellement, le mot "lobby" appartient à la culture anglo-saxone.
Comme "junk food", par exemple, ou "binge drinking", "soda", "big size"...
2) À cette même culture, par contre, n'appartient pas la diète "longévisante".
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