mardi 8 mars 2016

Pourquoi pas ?

Donc, aujourd'hui, M. Kopp dans son ouvrage (http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/eisxpkv9.pdf) nous dit que le rapport "coût social de l'alcool / nombre de décès liés à l'alcool" était plus de 8 fois plus élevé en 2010 que ce qu'il déclarait 15 ans auparavant concernant l'année 1995 (http://www.ofdt.fr/BDD/publications/docs/cout2000.pdf).

Soit 120 milliards d'€ au total : http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/09/11/les-chiffres-chocs-du-cout-social-de-l-alcool-et-du-tabac_4753027_1651302.html.

Bon ! Voyons ce que cela donnerait à l'unité. Le vin représente 7/12 de la consommation totale d'alcool pur : http://www.ofdt.fr/statistiques-et-infographie/series-statistiques/alcool-evolution-des-quantites-consommees-par-habitant/.
Par conséquent, le coût social du vin représenterait 70 milliards d'euros.
Du moins pour ceux qui font profession de ne pas voir de différence entre boissons alcoolisées,  mais prenons le parti de rester dans leur logique et d'utiliser leurs chiffres.

La consommation de vin en France est de 28 millions d'hectolitres :  http://www.planetoscope.com/Le-Vin/872-consommation-mondiale-de-vin.html. Donc (70 000 / 28), le coût social d'un hectolitre de vin serait de 2 500 € : 25 € le litre ! Compte tenu du prix moyen de la bouteille on arriverait à une valeur à l'unité quasiment octuple de celle qui est proposée au consommateur sur les rayons des différents commerces.

Dès lors, en demeurant dans la logique de l’absurde, une solution peut être envisagée.
Une solution économique qui concilierait à la fois les objectifs prohibitionnistes et les intérêts de la filière viticole : envoyer des équipes tous les matins acheter tous les flacons disponibles en rayons.
Parmi ces équipes pourraient être reconvertis toutes celles et tous ceux qui passent leur temps dans des bureaux à trouver les moyens les plus efficaces à seule fin de  diaboliser le "divin breuvage" et dont la fonction deviendrait dès lors superflue.

On pourrait aussi rémunérer très confortablement les producteurs pour qu'ils ne produisent plus, pourquoi pas ?
Mais attention : ces contreparties ne concerneraient que les produits destinés au marché intérieur !
A-t-on jamais entendu les prohibitionnistes payés sur fonds publics regretter les "exportations de coût sociaux" ?
C'est important, les exportations, pour le niveau d'équilibre de la balance commerciale !

On pourrait aussi s'adresser directement aux 3,8 millions de "consommateurs à problèmes" (selon M. Kopp) : avec plus de 2,5 millions d'euros mensuellement pour chacun d'entre eux, il y a vraiment de quoi faire !

Mais attention !
Il faut prévoir un autre budget : une fois le problème réglé, il faudra chercher à améliorer encore la situation...
N'oublions pas en effet la courbe en J.
Personne ne la conteste.
Alors il faudra inciter chacun à se rapprocher le plus possible de l'optimum,  soit 1/2 verre par jour.
Et notamment les abstèmes !

Beaucoup,  beaucoup de gens se préoccupent de la consommation excessive et nous en faisons partie.
Mais sommes nous les seuls à nous préoccuper aussi de ceux qui ne consomment pas assez ?
Ils forment pourtant, ne l'oublions pas, largement la majeure partie de l'humanité !

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