lundi 23 septembre 2013

Rey, Boniol, Jougla (5, a&b)

5-a : deux méthodes

Le chapitre "Methods"commence en page 5 et occupe la majeure partie de la page 6 : Click.

Le pluriel est de mise parce que 2 méthodes de calcul vont être exposées visant toutes deux à établir le degré de responsabilité lié à la consommation d'alcool dans les causes de décès.
 Mais il ne sera pas fait état par les auteurs d'une quelconque hiérarchie de valeur entre les deux approches et cela restera relativement vrai jusqu'à la fin de l'étude.
 Même si, hélas, il nous a semblé que de façon subtile on pouvait percevoir entre les lignes, vers la fin, une préférence pour la plus sévère.
 Par contre, plus tard il y aura clairement choix : lorsqu'en France il sera fait état de cette étude dans diverses publications officielles comme celles de l'Observatoire Français des Drogues et Toxicomanies.
 Et, bien entendu, ce sera le résultat le plus défavorable qui sera choisi.
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 Mais revenons au le passage concerné pour en savoir d'avantage sur ces deux méthodes.
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 La première est approche est dite par «causes spécifiques».
 En gros, elle "corrige" les données brutes issues des registres nationaux suivant le principe de la formule de Levin, au moyen du fameux coefficient «quantités commercialisées divisées par quantités déclarées consommées», et cela cause de mortalité par cause de mortalité. Puis le total est fait.
 Concernant cette approche, il est fait référence dans l'étude au rapport de Mr Jurgen Rehm et autres signataires :
«Survol des bienfaits et méfaits de la consommation d'alcool - incidence sur les politiques de prévention au Canada».
  Un ouvrage assez désagréable à lire, mais qui contient certains éléments intéressants et sur lequel nous reviendrons plus tard.
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La deuxième approche citée est dite «toutes causes».
Elle utilise la méthode dénommée méta-analyse qui est une sorte de synthèse réalisée à partir de nombreuses études récentes.
 Concernant cette approche, MM Rey, Boniol et Jougla citent la méta-analyse de Mr Antonio Di Castelnuovo et autres signataires parue en 2006 :
«Alcohol dosing and total mortality in men and women: an updated meta-analysis of 34 prospective studies».
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5-b : quels résultats pour l'une et l'autre approche ?
 Ces résultats, les auteurs les donnent en haut de la page 13 (Chapitre "Discussion"), mais rappelons-le, ces chiffres ne portent que sur la tranche 15-75 ans.
 Comme en ce qui nous concerne nous nous intéressons à la population prise dans son ensemble, nous recommandons au lecteur de se reporter plutôt au tableau 3 page 26 (totaux "All ages", avant-dernière ligne) pour ce qui est de la première approche, et 4 page 27 ("All ages-Totals").
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 Ils découvriront que dans le premier cas le nombre de morts attribuables à l'alcool est de 6357 en non-ajusté et de 33356 en ajusté.
 Par contre, dans le second cas, ils verront que si le nombre de décès, en utilisant les paramètres internationaux (ceux qui sont retenus par les auteurs), est de 36843 en "ajusté", il est de - 69154 en "non ajusté" !
 C'est à dire que, dans ce cas de figure, la consommation d'alcool en France réduirait le nombre de décès d'environ 11,5 % !
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 Et si l'on se reporte au même calcul opéré selon les paramètres européens, ces chiffres sont alors de 27 717 et -96821 !
 96821 vies épargnées ! 15,5 % !
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 Nous avons quelques commentaires à faire sur ces résultats.
Et quelques appréciations à formuler...
                                                                                                                  (À suivre)

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