En préambule à cet article, nous jugeons utile de rappeler que notre association comprend des membres de toutes sensibilités et que nous nous refusons à prendre collectivement position dans tous débats politiques.
Notamment, en l'occurrence, dans celui qui peut opposer souverainistes et pro-européens.
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Mais nous ne pouvons faire abstraction du fait que notre attention a été attirée ce week-end par l'entretien que Mr Olli Rehn, commissaire de l'UE aux affaires économiques, a accordé au JDD : http://www.lejdd.fr/Economie/Actualite/Le-commissaire-europeen-Olli-Rehn-Les-hausses-d-impots-en-France-ont-atteint-un-seuil-fatidique-625533.
Et en particulier par une phrase.
Celle-ci : «Lever de nouvelles taxes aurait pour effet de casser la croissance et de peser sur l'emploi».
Elle nous semble incomplète : à notre avis, Mr Rehn aurait dû .ajouter qu'à terme le bénéfice fiscal n'est pas forcément assuré.
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Prenons en effet l'exemple de la bière, violemment sur-taxée l'année dernière.
Résultat ?
Une très forte chute de la consommation et donc des recettes :
http://www.usinenouvelle.com/article/la-consommation-de-biere-chute-sous-l-effet-des-taxes.N199305.
Et si l'on tient compte des difficultés que cela entraîne pour les entreprises, pour leurs fournisseurs et sous-traitants éventuels, des coûts sociaux engendrés par perte d'emploi, etc... peut-on réellement dire que l'opération a été financièrement positive ?
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Ce qui vaut pour la bière, bien sûr, vaudrait bien d'avantage pour le vin à tous points de vues.
Plus quelques aspects spécifiques comme, par exemple, la dégradation irrémédiables de certains paysages par abandon de culture.
On nous rétorquera que la consommation, depuis la bière, c'est sans doute déplacée vers d'autres boissons qui sont aussi fiscalisées telles que les sodas.
Sauf que ce transfert n'a probablement été que partiel et que la compensation n'est que relative puisque les boissons sucrées sont assujetties à une TVA bien moindre.
Cela, d'ailleurs, d'une manière complètement incompréhensible car nous avons maintes fois démontré ici, études internationales à l'appui, que la dangerosité des boissons sucrées était bien supérieure à celle des boissons alcoolisées... ne serait-ce que parce que toute la population est concernée, y compris les enfants.
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De fait, il est aisé de constater qu'au fur et à mesure où les sodas se substituent au vin sur la table des français, et cela depuis des décennies, le déficit de la Sécurité Sociale s'aggrave.
«Rien à voir», nous dira-t-on sans doute avant de nous inviter à circuler.
Qui ne veut voir ne voit rien, ça c'est sûr !
Tout comme il est certain que les champs de vision sont rétrécis par le port d'œillères... sponsorisées ?
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Enfin, rappelons qu'en matière d'alcool, lorsque les contraintes (fiscales ou autres) apportées à la consommation dépassent une certaine limite, l'histoire de la prohibition aux USA nous le démontre, une alternative à l'achat a tendance à se mettre en place, outre les achats trans-frontaliers, c'est la fabrication "maison" :
http://www.fairesagnole.eu/homedistiller_fr/wash-sugar.htm.
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Et là, anéantissement des recettes fiscales + dangerosité incontrôlable = BRAVO !
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