lundi 12 août 2013

FMI, Moscovici

Lundi dernier, le Fonds Monétaire International (FMI) a publié son rapport annuel sur l'économie française.
Un rapport avec lequel Mr Pierre Moscovici, ministre de l'Économie comme chacun sait, déclara le lendemain même être en «grande convergence de vues» selon une dépêche AFP reprise dans cet article du Nouvel Observateur :
http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/20130806.AFP1555/moscovici-releve-une-grande-convergence-de-vues-avec-le-fmi.html.
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 Or que dit le FMI s'agissant de la stabilisation des déficits dans notre pays ?
Essentiellement, toujours selon l'article ci-dessus mentionné, que la France devait «poursuivre son effort en s'appuyant davantage sur une diminution des dépenses publiques, et moins sur des augmentations fiscales».
 Mr Moscovici réagit notamment en déclarant que cela allait permettre «la mise en œuvre de réformes ambitieuses en faveur de l’emploi et de la compétitivité».
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 Fort bien, mais il faudrait peut-être voir d'abord à ne pas casser ce qui marche à peu prés !
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Rappelons à cette occasion que la filière vin génère 558 000 emplois directs et indirects en France et que les exportations rapportent annuellement au pays 7,6 milliards d'euros (chiffres Vin & Société).
 Soulignons que toute pénalisation fiscale supplémentaire pèserait sur le budget des entreprises et les empêcherait d'investir afin de conquérir de nouvelles parts de marché, voire même de simplement garder leur rang face à une demande internationale en développement.
 Ajoutons que si notre pays reste la première destination touristique mondiale avec 88  millions de visiteurs annuels, c'est en grande partie à l’œnotourisme qu'il le doit.
 En effet, selon un rapport de l'Association Française d’Ingénierie Touristique, «40 % des visiteurs étrangers viennent en France aussi pour le vin et la gastronomie. 29 % ne viennent que pour le vin et la gastronomie» :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Œnotourisme#France.
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 Cette richesse n'est-elle pas menacée quand en France même des pseudo-chercheurs sont payés pour la dénigrer ?
N'oublions pas quel fut l'effet désastreux de la stigmatisante campagne précédente : voir notre fiche "2009 atypique".
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Comment expliquer à nos amis étrangers que le produit qui leur est proposé est réputé chez nous être le plus dangereux qui soit ?
 Nous n’exagérons rien, récemment ces propos ont été tenus très officiellement, nous y reviendrons.
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 Par contre, si Mr Moscovivi, au titre de sa grande convergence de vue avec le FMI, refuse toute hyper-fiscalisation du vin et privilégie, pour réduire les déficits, la diminution des dépenses publiques, nous avons des propositions à lui soumettre.
 Elles concernent les sommes allouées à la myriade de structures qui, avec une constance remarquable, consacrent une énergie phénoménale au dénigrement ci-dessus évoqué.
 Et notamment les moins sérieuses.
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Comment reconnaître les moins sérieuses ?
 C'est simple : il suffit de repérer celles qui reprennent le chiffre de 49 000 décès attribuables à l'alcool en France, et valident ainsi une étude complètement farfelue parue récemment... et elle même indirectement financée.
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 Pourquoi peut-on dire que l'étude en question est farfelue ?
Relire notre lettre à Mr Yves Daudigny, sénateur, président de la Mission d’Évaluation des Comptes de la Sécurité Sociale (MECSS) : Click.
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 Si  toutefois MM Moscovici et Cazenave (ministre du Budget) souhaitaient augmenter également les recettes fiscales, alors nous leur proposerions volontiers d'appliquer aux sodas (produits industriels) le même taux de TVA que celui qui est appliqué au vin (produit agricole).
 Et cela... à tout le moins !
Nous avons en effet ici même souvent démontré, études internationales à l'appui, que la consommation de boissons sucrées est plus dangereuse que celle de boissons alcoolisées.
 Que les boissons sucrées déjouent les mécanismes physiologiques de satiété.
 Que le sucre est plus addictif encore que la cocaïne.
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 Et chacun sait que les enfants sont beaucoup plus exposés à ce risque qu'à celui de l'alcool., d'autant plus que les entraves en matière de communication ne sont absolument pas de même niveau.
 De fait, nul ne peut nier que l'on rencontre bien plus souvent des enfants obèses ou en surpoids que d'enfants alcooliques.
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Un chiffre pour terminer : en 2010, selon le Centre d’épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDC), le diabète sucré a tué environ 3,7 fois plus que l'abus d'alcool !
 Et cette proportion s'accroît d'année en année, au fur et à mesure que les sodas remplacent le vin sur la table des français...
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 On peut "corriger" les chiffres de base, bien sûr, selon le coefficient Jougla-Hill (quantité commercialisées/quantités estimées consommées), et multiplier plusieurs fois.
 Mais si on a l'honnêteté d'appliquer cette méthode aux 2 substances de la même manière, on se rend compte qu'alors ces 3,7 sont encore à multiplier par au moins 1,25 selon nos calculs...

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