(Article du 09/12/11 "rafraîchi")
Les exportations de vin et spiritueux constituent à notre avis, devant même l'aéronautique, le premier poste en matière d'exportation pour notre pays.
Nous nous permettons de rappeler à ce sujet la lettre écrite par notre président en 2008, alors qu'il assumait la première responsabilité d'un syndicat viticole départemental, à Mr Jean-Pierre Bastian à la suite du rapport que ce dernier avait présenté devant le Conseil Économique et Social.
On prendra également avec intérêt connaissance de la réponse de ce dernier : lire le document.
En tout état de cause, chacun conviendra que, s'il existait une catégorie "activité exportatrice non délocalisable", la filière viticole en serait de très loin la première !
Si elles sont donc incontournables pour limiter un tant soit peu le déficit de la balance commerciale, la progression des exportations de vin a toujours revêtu un aspect relativement sinusoïdal comme en témoigne le tableau (en haut, à droite) présenté par la fédération qui représente ceux qui la mettent en oeuvre et cela sur la période des 30 dernières années.
Mais le cas de l'année 2009 est tout à fait particulier, cela saute aux yeux : on constate en effet un décrochement négatif atypique et particulièrement violent.
Un article du début 2010 montre bien l'ampleur des dégâts de cette annus horribilis :
Mais la raison avancée (la complexité de l'offre) n'est sans doute pas la bonne puisque l'année suivante la situation se rétablissait et même au delà : voir dépêche AFP.
Ce rétablissement se poursuivait en 2011 : article France Agricole.
Et selon les chiffres dont nous disposons aujourd'hui, un nouveau record a été atteint en 2012.
Or le problème de la complexité ne s'est guère réglé entre-temps...
Alors quelle est l'explication ?
A notre avis elle est à chercher du côté de la fameuse conférence de presse du 17/02/09 au cours de laquelle une certaine salariée de l'INRA prononçait sa célèbre phrase assassine : «toute consommation quotidienne de vin est déconseillée».
Et cela en présence et avec l'accord implicite de Mr Houssin, alors Directeur Général de la Santé, lequel avait sentencieusement déclaré auparavant qu'il n'existait «pas de dose protectrice».
¨Peut-on dire que ceci a eu un effet sur les exportations ?
Nous le croyons pour plusieurs raisons et notamment parce que cela correspond à l'analyse qu'avait rendu publique à l'époque, et cela au travers d'un communiqué, la commission Vins et Spiritueux des Conseillers du commerce extérieur de la France, présidée par Mr James de Roany.
En tout cas il est clair qu'une concomitance a eu lieu entre les 2 évènements évoqués, la manœuvre scélérate à but fiscal d'une part et d'autre part l'annus horribilis des exportations viticoles avec ses considérables conséquences pour l'économie française dans son ensemble et donc pour le budget de l'Etat déjà notoirement affecté à l'époque par l'achat de 94 millions de doses de vaccin contre le virus H1N1, lesquels furent détruits par la suite, le coût total de l'opération s'approchant des 450 millions d'euros !
Beaucoup de masques en papier avait été également commandés et tous n'ont pas été utilisés avant leur date de péremption...
Rappelons que Mr Houssin était à l'épque le DILGA, c'est à dire le Délégué Interministériel à la Lutte contre la Grippe Aviaire. Le CHER homme !
On ne se rend pas compte du temps que cela prend de monter des opérations de stigmatisation du vin ! Et la grippe-aux-oiseaux par dessus le marché avec ce que ça représente de négociations avec les laboratoires pharmaceutiques, etc...
Et en plus certains auraient voulu qu'il consacre quelques instants à se poser des questions au sujet Médiator !
Heureusement, depuis, il a reçu de l'"avancement": voir notre article "Que sont-ils devenus ?".
Nota Bene : Qui aurait envie de prendre ses vacances dans un pays qui diabolise ses produits-phares ?
L'année 2009 fut aussi une année noire concernant la venue de touristes étrangers en France : voir 1° tableau.
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