lundi 4 février 2019

Insincères (suite et fin)

Suite de notre article du 18/01/2019.

2) Autre méthodes
Depuis l'an 2000, Mme Hill a fait le choix de multiplier
par plus de 18 le nombre de décès attribués par le CépiDc à l'«abus d’alcool (y compris psychose alcoolique)».
C'est environ 2 fois le coefficient qui ressort d'une "étude source" portant sur une année très voisine (1998 vs 1995) et à taux de mortalité légèrement superieur selon le CépiDc (4,3 vs 4,2).
Et tout aussi digne d'être considéré comme pertinente : http://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/168/%3Fsequence%3D23 (pdf).
Il en ressort un total de 23 000 décès pour 1998 et il est de plus indiqué qu'«en 20 ans, le taux comparatif de mortalité liée à l’imprégnation éthylique chronique a chuté d’environ 40 % pour les deux sexes».
Cette étude a été maintes fois reprise en référence, notamment dans ce document : http://fulltext.bdsp.ehesp.fr/Ministere/Drees/EtudesResultats/2002/153/er153.pdf.
Document en le préambule duquel il nous est dit que «si l'on tient compte par ailleurs des décès où l'alcool intervient comme "cause associée", le nombre de décès qui lui serait imputable seraient de l'ordre de 35 000».
Il est vrai qu'il est ajouté que «Cette estimation peut aller jusqu'à 45 000 avec d'autres méthodes en y ajoutant des "fractions de décès" dont l'alcool serait responsable».
Notons bien le «serait»...
Et notons bien aussi que si on applique la même méthode de réactualisation utilisée dans la première partie de cette mise au point, on obtient pour 2015 : 23 000 / 4,3 × 3,9 = 20 860.
Et «si l'on tient compte par ailleurs des décès où l'alcool intervient comme "cause associée"», voici le résultat : 35 000 / 4,3 × 3,9 = 31,744. 
Toujours pour 2015 et si l'on prolonge les courbes, on aboutit pour 2018 à des chiffres inférieurs à 20 000 et 30 000.
Il convient de souligner que l'un des signataires du dit préambule,  M. Éric Jougla, directeur du CépiDc, était en 2003 cosignataire d'un document intitulé « La mortalité "évitable" liée aux comportements à risque, une priorité de santé publique en France» : http://opac.invs.sante.fr/doc_num.php%3Fexplnum_id%3D2066.
Intéressant de prendre connaissance en page 140 du tableau portant sur les «causes spécifiques de la mortalité "évitable" < 65 ans,France,1979-1999» car là aussi, on peut constater une certaine conjonction avec la baisse de consommation de vin telle que l'on peut la constater sur le tableau ci-dessus reproduit.

Conclusion
Non seulement le bourrage de crâne taxœnomane
choisit les chiffres les plus sévères mais en plus, il "néglige" de les réactualiser... lorsqu'il y a lieu de le faire à la baisse, évidemment !
Chacun reconnaîtra que lorsque nous parlons d'insincérité, le propos n'est pas excessif.
Malheureusement pour eux (et ceux qui les sponsorisent), le bon sens des français résiste à leur propagande : http://www.vinetsociete.fr/eclairer-l-opinion/les-francais-et-le-vin-ifop.
Par conséquent n'en doutons pas : le vin vaincra !

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