mardi 28 juin 2016

Enterrement ?

Le déroulé des faits dont nous allons parler commence le mardi 21, la semaine dernière.
Assemblée NationaleLe quotidien "Le Monde" fait état d'une proposition inattendue avancée par un rapport élaboré par une Mission d'information de la Commission des Finances de l'Assemblée Nationale et programmée pour être présentée le lendemain au sein de cette éminente partie du Parlement.
Il s'agit d'augmenter la taxe sur les sodas : http://www.lemonde.fr/economie/article/2016/06/22/un-rapport-preconise-l-augmentation-de-la-taxe-soda_4955408_3234.html !
Taux TVA boissonsBon... pas encore question, bien entendu, d'appliquer une fiscalité, TVA comprise, plus importante aux boissons "à éviter" (selon les recommandations du Fonds Mondial de Recherche sur le Cancer : la 3ème) que celle qui est affectée aux boissons "à limiter" (selon le même Fonds et dans le même document).
Mais quand même : un nouveau pas dans la bonne direction après celui qu'avait accompli la majorité précédente en 2011 : http://honneurduvin.vitisphere4.vitisphere.com/initiative-lucide-a-saluer/.
Cet événement n'a pas échappé à l'ami Lalau qui concluait ainsi son billet du lendemain : «Je suppose que les groupes de pression représentants les producteurs de ces boissons ne vont pas rester sans réagir».
http://hlalau.skynetblogs.be/archive/2016/06/22/demain-les-boissons-sucrees-plus-taxees-8621776.html
En fait, les "malbouffisants-par-liquide" étaient peut-être au courant avant même Le Monde.
Et avaient probablement déjà pris leurs dispositions...
Mercredi 22 juin, 8h 15.
La ministre de la Santé Marisol Touraine, interrogée sur Radio Classique à ce sujet déclare que «les taxes ne résolvent pas tout» (une prise de position que nous saurons lui rappeler en temps voulu) et que sa «priorité» était plutôt de « mettre en place un logo nutritionnel sur les produits alimentaires, y compris le soda », pour répondre aux enjeux de santé publique.

"Une manifestation statique, c'est d'abord une... par radioclassique

Jeudi 23 juin 
En séance plénière, Mme Louwagie et M. Hammadi vont beaucoup parler d'huile de palme et évoquer d'autres sujets... mais rien sur les sodas !
http://www.assemblee-nationale.fr/14/cri/2015-2016/20160222.asp

Et aucun média ne s'en étonnera par la suite.
La messe est dite ?
morceaux de sucreEn France nous en sommes à consommer l'équivalent de 20 morceaux de sucre par jour : http://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/13354/10-chiffres-alarmants-sucre-qui-vous-surprendront-sans-doute !
En poids, les consommations de sucre et d'alcool étaient dans notre pays équivalentes au début de la cocacolonisation (années 1950).
Aujourd'hui la première est équivalente à 3,5 fois la seconde...
Pendant ce temps, à Philadelphie, la hiérarchie des urgences commence à être regardée en face : http://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/0211038371924-philadelphie-va-taxer-les-sodas-et-boissons-sucrees-2007139.php.
Chez nous : quand ?

lundi 20 juin 2016

Comparaison cannabis/alcool

COMPARAISON DES EFFETS SUR L'INTELLECT

1) Quelques articles concernant le cannabis
   
  ◆http://www.futura-sciences.com/sante/actualites/medecine-cannabis-deteriore-capacites-intellectuelles-abaisse-qi-40920/
     ◆https://www.la-croix.com/Sciences/Sciences-et-ethique/Adolescents-cannabis-liaisons-dangereuses-2016-05-24-1200762366
    ◆http://www.psychomedia.qc.ca/sante/2015-02-16/cannabis-risque-de-psychose

2) En ce qui concerne l'alcool
 Se reporter à notre dossier consacré au sujet : "Œnoptimisateur cérébral".



COMPARAISON DES EFFETS MÉCANIQUES SUR LE CORPS
Nous allons donc nous contenter de souligner ce qui semble relever du seul bon sens.
Certes, le cannabis peut être ingéré sous différentes formes, par exemple en ayant été incorporé dans des gâteaux (les « space cakes ») ou en infusion dans du lait, mais ce sont là des cas extrêmement rares, voire marginaux.
En général, il est inhalé sous forme de "joint" ou
"pétard", la plupart du temps composés d'un mélange de résine de cannabis et de quelques grammes de tabac servant de support.
Et le tabac provoque plus de décès que l'alcool, pour le moment personne n'a osé "démontrer" le contraire. 
On peut d'ailleurs se demander combien de personnes
sont "entrées" dans le tabac au travers de séances de "fumette" collective et en sont restées dépendantes longtemps après s'être sevrées du cannabis ?
D'ailleurs, même en cas d'absence de tabac ("stick"), on sait les effets délétères liés aux produits de combustion cancérigène : oxyde de carbone, etc...
Surtout s'ils sont volontairement et consciencieusement aspirés !

D'une manière générale «fumer tue» selon ce qu'il est
indiqué sur les paquets de cigarettes.  Serait-ce faux en présence de cannabis ?
Le cannabis aurait-il la vertu de contrebalancer les effets néfastes du tabac ?
Bien sûr que non !

De plus, sachant que l'on intègre dans les décès dus à l'alcool ceux provoqués par les accidents routiers dans lesquels il se trouve impliqué, ne peut-on en faire autant en ce qui concerne le cannabis ?
De même pour les violences ayant, volontairement ou pas, entraîné la mort...

Ajoutons que si l'être humain est équipé de dispositifs détoxifiants en ce qui concerne l'alcool, notamment les enzymes alcool-déshydrogénases, par contre ses
poumons ne sont absolument pas armés contre les fumées de différentes natures... ou les particules fines.
On voit d'ailleurs bien dans le Global health Risks de l'OMS (Pdf, page 11) que, dans les High Income Cuntries (les pays à haut niveau de vie, tels que les États Unis... ou la France) la pollution urbaine tue 2 fois plus que l'usage de l'alcool.
Et le tabac 15 fois plus.

AU PASSAGE : UNE PROPOSITION
Partons du constat que le corps de l'être humain est équipé de l'enzyme alcool-déshydragénase (surtout ADH-4) qui le rend apte à métaboliser l'alcool, ce qui permet de dire qu'il est programmé pour pouvoir en consommer... modérément, bien entendu !
Par contre, il est évident que cet équipement varie d'un individu à l'autre. 
Il serait donc bon qu'un système d'évaluation des différents taux individuels permette à chacun de fixer sa propre mesure idéale de consommation.
Ce diagnostic pourrait être remboursé par la Sécurité Sociale : ce serait un investissement qui permettrait d'éviter à terme les dépenses liées au "trop ou trop peu" quotidien.


Mise à jour du 5 octobre 2017
Selon une très récente étude, dans ceux États-Unis qui
ont légalisé la marijuana, les chaînes de fast-food ont vu leur ventes augmenter tout à fait significativement : https://www.lesechos.fr/monde/etats-unis/030630001069-le-buzz-des-etats-unis-mcdonalds-grand-vainqueur-de-la-legalisation-du-cannabis-2117869.php.
Pour les anglophones : https://theinfluence.org/decoding-the-marijuana-fast-food-connection/.
On peut donc en déduire que, comme les sodas, le cannabis est un "vecteur malbouffisant".



Rappelons qu'à l'inverse, selon la célèbre "Étude de Copenhague", une boisson alcoolisée, le vin (et pas une autre) est inducteur du type de nourriture salutaire communément connu sous les noms de "diète méditerranéenne" ou "régime crétois".

Évidemment, les conséquences indirectes sont carrément opposées en termes de diabète, d'obésité, etc...

?

mardi 14 juin 2016

TF1 et hooligans

Toute personne ayant été amenée à acheter des espaces publicitaires dans un média sait bien que ce type d'acquéreur peut compter sur la parution dans ce même média d'un certain nombre d'articles, de chroniques ou de reportages qui ne l'attristeront pas trop...
Même si elle date de quelques années, chacun se souvient de cette affirmation : http://www.a-suivre.org/flt/le-metier-de-tf1-est-d-aider-coca-cola-a-vendre-son-produit.

Le temps passe mais en terme de rentabilité, certains principes demeurent.
Beaucoup plus récemment (07/06/2016), dans "le 20h" de TF1 présenté par M. Gilles Bouleau, était mis en parallèle la baisse de la consommation de vin et la banalisation des ivresses chez les 18-25 ans (90 premières secondes) : 



Un rapprochement que nous faisons souvent nous même ici en établissant une relation de cause à effet : nous considérons que le recul organisé de la culture du vin a engendré le système "soda en semaine, beuverie le week-end".
Beuveries le plus souvent à base d'alcools forts... fréquemment additionnés de sodas (système "whisky-coca").
Ne serait-il pas intéressant d'examiner dans un même champ visuel les courbes d'évolution des taux d'obésité et d'incidence de comas éthyliques ?


Mais là où le bât blesse c'est justement que si les commentaires qui concernent la partie portant sur la baisse de consommation de vin sont logiquement illustrés par des images de verres et de bouteilles de vin... il en est de même dans la seconde partie, celle qui porte sur le "binge drinking" chez les jeunes !
Un peu de bière tout à fait à la fin, soyons honnêtes.
Mais aucun spiritueux, par contre !




Or, il s'agit bien de la tranche 18-25 ans et l'on peut voir sur le tableau ci-dessous la place qu'ils occupent dans la consommation de cette part de la population et dans la circonstance considérée. 







Source : http://inpes.santepubliquefrance.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1632.pdf (page 3).

D'autre part, dans la même séquence, on peut voir M. Michel Reynaud, président du Fonds Action Addictions, un homme que nous connaissons bien ici... se prendre les pieds dans le tapis en matière de dates.
Après présentation d'un visuel indiquant l'évolution de la banalisation des ivresses chez les 15-25 ans de 2005 à 2014, il prétend en effet que «cette consommation est devenue la norme dans les années 2007-2008 lorsqu'on a autorisé la publicité sur Internet» (66ème seconde).
Sauf que... c'est de juin 2009 que date la loi réglementant la possibilité de communiquer sur le web : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?cidTexte=LEGITEXT000006072665&idArticle=LEGIARTI000006688011&dateTexte=&categorieLien=cid.
Et qu'en 2007-2008 M. Reynaud nous disait que le problème datait du tout début des années 2000 ! Voir la vidéo (50ème seconde) : 


Un vieux dicton affirme que "qui veut noyer son chien l'accuse de la rage"...


Source image
Et quand il s'agit de s'en prendre au vin, tous les coups semblent permis.
Prenons un exemple d'actualité.
Tout le monde a pu voir à la télévision qu'elle était la boisson au moyen de  laquelle, en marge de la coupe d'Europe, s'éthylisaient copieusement les dégénérés hooligans dans les rues de France.
Et bien cela n'a pas empêché nombre de commentateurs de parler d'individus "avinês".



Et Daniel Cohn-Bendit de déclarer que ces individus «avaient du boire 4 litres de rosé en 3 heures» (début de la 4ème minute) :

Tous les coups on vous dit !

jeudi 9 juin 2016

Puissance des malbouffisants

Nous avions parlé il y a quelques années de l'initiative du député Victorin Lurel, député de la Guadeloupe : http://honneurduvin.vitisphere4.vitisphere.com/outre-mer/.
Un homme révolté par le sort des français d'outre-mer, encore plus exposés que les hexagonaux aux ravages des hydrates de carbone.
Et ceci légalement.
En 2011 il avait échoué au Parlement à en finir avec cette ultra-aberration.
Et aucun média vendeur d'espaces publicitaires n'avait alors parlé de risque sanitaire, d'influence occulte des lobbies, du nombres de décès, etc...

En 2013, M. Lurel était ministre (05/2012 à 03/2014).
Et il a réussi à enfin faire passer la loi qui lui était chère : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000027498283&categorieLien=id.

Et puis, de 2013 à 2016... plus rien !
Et cela, malgré les mobilisations de la population.

Exemples (entre autres) à La Réunion, 1er département français pour la prévalence du diabète.
Manifestation en 2014 : http://www.huffingtonpost.fr/2014/05/31/manifestation-sucre-reunion-outre-mer-application-loi-lurel_n_5422509.html.
Pétition en 2015 : http://www.domtomactu.com/2015/10/17/produits-sucres-une-petition-pour-demander-lapplication-de-la-loi-lurel/.

Et enfin, 3 ans après la loi, parution de l'arrêté d'application : https://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=JORFTEXT000032569788&dateTexte=20160606.
3 ans !

Rappel :
Dans notre combat contre la substitution des sodas sucrés au "divin breuvage" sur la table des français (cocacolonisation), notre route a souvent rencontré celle du ministère de la santé quelle que soit la majorité en place.

Considérations de conjoncture :
Ce n'est pas la première fois que les années pré-électorales vont dans le sens de l'avis du peuple.
Ce sont à chaque fois les années qui suivent l'élection majeure que les cocacollaborationistes choisissent pour déclencher leurs terribles offensives contre le vin.

Question :
Pendant ces 3 ans, combien auraient pu être évités de décès, d'amputations, de cécités, de diabètes gestationnels...?
Pour quels profits ?

Revendication :
Il est nécessaire que les sodas sucrés soient soumis à la même fiscalité et aux mêmes contraintes que le vin en matière de communication.
Au bas mot car les dégâts sur les enfants sont incomparables !

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jeudi 2 juin 2016

Cité du vin

Cette semaine, le Président de la République a honoré
de sa présence l'inauguration de la Cité du vin à Bordeaux.
Formidable : il s'agit d'un acte fort et éminemment significatif !
Et qui nous permet d'espérer d'ici la fin du quinquennat l'absence de toute nouvelle escarmouche sur le front... même si nous savons bien que les malbouffisants fourbissent leurs armes en préparation d'une offensive future.
En ce qui concerne une des actions que nous avons menées, il y a aussi de quoi nous réjouir à la lecture de l'interview que le Chef de l'État a accordé au journal Sud-Ouest : CLICK.
«Le vin fait partie de notre patrimoine culturel, gastronomique mais aussi paysager» !
Un vieux combat que nous avons engagé dès 2007 et qu'il y a presque 2 ans nous avons remporté... malheureusement incomplètement : cf. notre article "Resquille perfide (5)".
Il faut dire que nous l'avons mené parfois un peu seuls*.
À noter toutefois que au niveau national, quelques exceptions comme la prise de position de l'Assemblée Permanente des Chambres d'Agriculture reprenant à son compte une motion de la Chambre d'Agriculture de l'Hérault... rédigée par 2 responsables de notre association. : CLICK.
On remarquera certaines similitudes avec les termes employés par le Président de la République.

* Il est bien entendu que cette remarque s'entend hors parlementaires mobilisés sur ce sujet !
Tel par exemple particulièrement notable le sénateur Courteau évoqué dans l'article auquel renvoie le précédent lien et qui avait pris le problème à bras-le-corps dès avril 2011.
Rappel : http://honneurduvin.vitisphere4.vitisphere.com/le-vin-au-patrimoine-culturel-gastronomique-protege-de-la-france-ce-qui-se-passe-au-senat-2/.

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