mardi 24 juin 2014

Maxima et optima

Ci-dessous se trouvent tous les positions que nous connaissons concernant les niveaux de consommation de vin ou autres boissons éthanoliques qu'il convient de ne pas dépasser et ceux qui seraient les plus favorables en termes de santé et de longévité.
D'autres existent probablement et ceux de nos lecteurs qui en ont connaissance sont invités à nous les communiquer afin que nous en complétions la liste autant que possible.
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 N.B : L'ordre dans lequel nous présentons ces positions exprimés est décroissant en volume.
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A) Maximum maximal
Le Dr Kari Poikolainen a été professeur en santé publique à l'Université d'Helsinki, directeur des recherches à la Fondation finlandaise des études sur l'alcool et a ensuite travaillé comme expert en alcool à l'Organisation mondiale de la santé. Il a signé 290 contributions scientifiques. Il vient de publier un livre intitulé  Perfect Drinking and Its Enemies (Mill City Press, Minneapolis, 174 pages, février 2014).
 Selon lui, la consommation de vin devient plus nocive que l'abstinence à partir de... 13 verres par jour :   http://www.sciencesetavenir.fr/sante/20140423.OBS4821/alcool-mieux-vaut-boire-un-peu-que-pas-du-tout.html.
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B) Maximum haut
Optimum maximal ("Hill 2000")
Il ressort des figures 3 et 4 (page numérotée 16) présentée par Mme Hill en 2000, c'est à dire avant sa rencontre avec l'INCa :
 On voit que le niveau auquel consommer de l'alcool, compte tenu des avantages et des inconvénients, est équivalent à s'abstenir se situe environ à 5,5 verres par jour (moyenne "unisexe").
Il ressort des figures citées et des propos de Mme Hill que l'optimum de consommation se situe à 1,5 verre (moyenne "unisexe").
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C) Maximum assez haut
Le risque alcool le plus souvent évoqué concerne le cancer des VADS (Voies Aéro-Digestive Supérieures).
Or la Ligue nationale Contre le Cancer (bas de la page 6), l'Institut Curie (phrase en gras surlignée, page numérotée 3) nous disent que «sans tabac et en consommant moins d'un 1/2 litre de vin (équivalent à 40 g d'alcool) par jour, environ 90% des cancers des VADS seraient évités»... sachant que les 10% restant sont essentiellement dus à d'autres facteurs (mauvaise hygiène buccale, papillomavirus, etc...).
Cela étant dit, par honnêteté, nous devons dire que de nos jours, 40 g d'alcool correspondent d'avantage à 400 cl de vin (4 verres) qu'à 1/2 litre.
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D) Maximum intermédiaire, généralement admis (repères OMS).
 ◆Jamais plus de 4 verres par occasion pour l'usage ponctuel.
◆Pas plus de 21 verres par semaine pour l'usage régulier chez l’homme (3 verres/j en moyenne).
 ◆Pas plus de 14 verres par semaine pour l'usage régulier chez la femme (2 verres/j en moyenne).
 ◆L'OMS recommande aussi de s'abstenir au moins un jour/semaine de toute consommation d’alcool :
 Donc, moyenne "unisexe" : 2,5 verres/j.
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E) Maximum bas
Le World Cancer Research Fund (Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer) recommande de ne pas dépasser 2 verres par jour pour les hommes et 1 verre pour les femmes : recommandation N°6, page numérotée 383 :
 Mais il faut noter que les verres dont il est question sont censés comporter, pour raison de taille, en moyenne 25% d'éthanol en plus que ceux dont nous parlons par ailleurs dans le cadre de cette fiche.
Ce qui nous donne, sur la base des verres standard, une moyenne "unisexe" légèrement inférieure à 2 (1,875).
 À noter aussi que le maximum conseillé en matière de boissons sucrées (recommandation N°3, page numérotée 378) est pour le WCRF de... zéro !
Ce qu'on oublie souvent de dire en France...
Et il ne faut pas oublier non plus que le WCRF préconise impérativement de ne consommer de boissons alcoolisées qu'au cours des repas (page 357, à peu prés au milieu du tableau 10-1, 2° partie).
 Une préconisation à l'évidence favorable au vin !
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F) Maximum minimal
Optimum "Hill 2013"
Entre 2009 et 20013, Mme Hill a, "volens nolens", mis en évidence un curieux principe selon lequel l'alcool provoque d'autant plus de décès qu'il est consommé en moindre quantité :  Voir notre fiche "Principe de Hill".
Elle cite à présent d'autres études en matière de seuil à ne pas dépasser et de consommation optimale.
Que nous dit-elle ?
 En gros qu'il ne faut pas dépasser 1,3 verres par jour (moyenne "unisexe") et que la consommation optimale se situe à un demi-verre (5 g d'alcool).
Ce qui, "in fine", veut quand même dire qu'un verre c'est peut-être trop par rapport à l'idéal, mais ça vaut quand même mieux que pas du tout !
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G) Optimum minimal
Voici une étude très sérieuse :  http://jech.bmj.com/content/63/7/534.full.
 Elle n'évoque pas de seuil maximal de consommation, mais nous indique que une consommation de vin comprise entre 2,5 et 5 cl/j augmente l'espérance de vie de 4,7 ans par rapport à l'abstinence !
 La moyenne ente 2,5 et 5 est 3,5, soit environ 1/3 de verre.
Le gain de vie est très nettement inférieur (2,5 ans seulement) pour une autre sorte boisson alcoolisée mais jusqu'à 2 verres par jour.
 À 3 verres : 1,9 années.
Ensuite, évidemment cela continue à descendre pour atteindre le point (non précisé dans l'étude) où la consommation d'alcool n'offre plus d'avantages par rapport à l'abstinence.
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Considération supplémentaire concernant les optima
  ◇ Avertissement : le nombre total de jours dans l'année utilisé pour les calculs est de 365,25, ceci afin de prendre en compte les années bissextiles.
   ◇ Calculs :
1) L'optimum "maximal" ("Hill 2000") correspond à une consommation annuelle de : 1,5 verres standard x 365,25 = 54,7875 litres par an.
2) L'optimum "Hill 2013" correspond à une moyenne annuelle de : 0,5 verres standard x 365,25 = 18,2625 litres par an.
3) L'optimum minimal en son point médian (1/3 de verre) : 12,78 litres/an.
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NOTRE QUESTION : quelqu'un peut-il nous produire une étude, une seule, selon laquelle il y aurait une consommation optimale autre que nulle en ce qui concerne les boissons contenant des sucres ajoutés ?
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NOTRE SOUHAIT : chaque individu est équipé spécifiquement en enzymes hépatiques responsables du métabolisme de l'alcool : alcool-déshydrogénases et les aldéhyde-déshydrogénases.
Il serait donc bon qu'un système d'évaluation des différents taux individuels permette à chacun de fixer sa propre mesure idéale de consommation.
Ce diagnostic pourrait être remboursé par la Sécurité Sociale : ce serait un investissement qui permettrait d'éviter à terme les dépenses liées au "trop ou trop peu" quotidien.
Peut-être faudrait-il le renouveler à différentes étapes de la vie...
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NOTRE RECOMMANDATION : ceux, soucieux de leur santé, qui pratiquent la consommation régulière et modérée de boisson alcoolisée doivent avoir à cœur d'optimiser cette pratique en consommant exclusivement des Jus de Fruits Fermentés (vin, cidre, poiré, etc...) afin de profiter des polyphénols que ces liquides contiennent.
Et toujours exclusivement au cours des repas pour se conformer à la préconisation du World Cancer Research Found (voir plus haut).

DICTON DE SAGESSE (en conclusion) «Le trop comme le trop peu gâtent tous deux le jeu».

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