vendredi 28 juin 2019

Calculs, cannabis, canicule

Canicule
C'est depuis un peu plus d'une année que M. Jérôme Solomon a été nommé Directeur Général de la Santé. 
Depuis la fin de semaine dernière, on l'a beaucoup vu sur les plateaux de télévision  intervenir pour donner des conseils aux français dans le cadre d'un épisode caniculaire annoncé. 
Parmi ces préconisations : pas d'alcool, d'accord. 
Mais aussi pas de boissons sucrées !
Voir (à 1 mn 15sec) cette vidéo : http://video.lefigaro.fr/figaro/video/canicule-les-indications-de-la-ministre-de-la-sante/6051516066001/.
Mais constater aussi qu'il est vraiment le seul à le dire !
Même le Secrétaire d'État chargé de la Protection de l'Enfance à aucun moment ne reprend cette recommandation. 
Et on n'en trouve pas trace non plus parmi celles qui sont illustrées dans les visuels largement diffusés. 
Par contre, on constate bien la présence d'un verre de vin rouge... apparemment bien chambré. 
Bon, c'est cocacompris les enfants ?
Pas de vin rouge !
Et pas la peine de lire ce tout récent article :  https://www.sciencesetavenir.fr/nutrition/trois-enfants-sur-quatre-mangent-trop-de-sucre_134843...

Cannabis
Difficile de croire que seul le hasard a généré cette concomitance !
C'était la semaine dernière et c'était pour promouvoir la légalisation du cannabis.
Un appel :
https://www.nouvelobs.com/societe/20190619.OBS14590/l-appel-de-70-medecins-elus-economistes-pourquoi-nous-voulons-legaliser-le-cannabis.html.
La proposition d'une structure officielle (en autosaisine) :
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/legaliser-le-cannabis-recreatif-la-proposition-choc-du-conseil-d-analyse-economique-20190619.
La proposition d'un groupe de députés :
https://www.liberation.fr/france/2019/06/19/des-deputes-de-plusieurs-bords-plaident-pour-une-legalisation-regulee-du-cannabis_1734865.
Bien entendu, nous n'entrerons pas dans le fond du débat : ce n'est pas notre rôle, 
Mais nous constatons seulement que l'on retrouve parmi les plus actifs promoteurs de cette idée de vieilles connaissances.
Des "spécialistes" des addictions, rarement muets lorsqu'il est question de taxes...
Or, en l'occurrence «la légalisation pourrait rapporter plus de deux milliards d’euros de recettes fiscales» :
https://www.france24.com/fr/20190620-france-economistes-legalisation-cannabis-economie-drogue !
Et, dans le débat, il fut souvent dit qu'«une partie de cette somme pourrait être affectée à la prévention».
Autre concomitance : depuis quelque temps, pas de vague médiatique à l'encontre du "divin breuvage"...
Difficile de courir deux lièvres à la fois, n'est-ce pas ?
Finalement, si le débat n'avait pas été clos si tôt...

Calculs
Pour établir, en 2013, la «Mortalité attribuable à l’alcool en France en 2009», l'équipe à laquelle appartenait Mme Hill avait pris pour référence un sondage organisé par l'INSEE en 2002-2003 portant sur la consommation d’alcool déclarée (11 g/jour) et la consommation de 27 g/jour estimée par le même institut pour 2009.
Ces dames avaient donc établi «un terme correctif égal à 2,4 (27/11)» : https://www.gustaveroussy.fr/sites/default/files/mortalite_alcool_france_2014.pdf.
Ensuite, à partir du taux brut de mortalité pour «abus d’alcool (y compris psychose alcoolique)» par le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) et en multipliant par ledit «terme correctif», etc... etc... le chiffre de 49000 avait été obtenu. 
En 2019, nouveaux chiffres portant, cette fois ci, sur l'année 2015.
Même référence au sondage 2002-2003, mais le "taux CépiDc" a changé : il a baissé. 
Nouveaux résultat 41000 décès : http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2019/5-6/pdf/2019_5-6_2.pdf.
Comment, dans le futur, faire remonter ce chiffre ?
Le taux brut ?
Difficile !
Quoique, incompréhensiblement au vu de la baisse continue de consommation depuis 1963, cela c'est deja produit.
De 1998 à 1999.
De 4,3 à 4,7 (4,9 en 2005).
Ce qui a produit l'augmentation à 49000 pour 2009 depuis 45000 pour 1995 : http://www.hcsp.fr/docspdf/adsp/adsp-30/ad301417.pdf.
Mais bis repetita non placent.
Alors, pour l'avenir,  ce qui pourrait améliorer la performance, mieux vaut compter sur une évolution du «terme correctif».
Déjà, on nous dit que «comparées  aux  données  de  vente, les données d’enquête conduisent ainsi à une sous-estimation importante de la  consommation d’alcool, d’un facteur souvent compris entre 2 et 3» : http://invs.santepubliquefrance.fr/beh/2019/5-6/pdf/2019_5-6_1.pdf (page 90, milieu de la colonne de droite).
Entre 2 et 3 ?
Voyons,  euhhh....
2,9, ça pourrait le faire, non ?
Vérifions : 41000 / 2,4 × 2,9 = 49542.
Ah ouaiiiis !

Notre conseil 
Voulez-vous diminuer par 3 votre risque de décès attribuable à l'alcool ?
Débrouillez-vous pour être sondé et déclarez alors une consommation égale à trois fois celle que vous pratiquez réellement !
Suivant le principe du «terme correctif», ça devrait marcher...

lundi 24 juin 2019

Le problème c'est le nombre d'abstèmes !

Plus il y a de non-consommateurs de vin (ou abstèmes), plus le nombre de décès liés au vin est élevé. 
C'est en tout cas ce que l'on peut observer. 
Considérons ce tableau :


Et maintenant, mettons en face les proportions de non consommateurs et le nombre de décès pour cause d'«abus d’alcool (y compris psychose alcoolique)» selon le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de Décès (CépiDc) : http://cepidc-data.inserm.fr/cgi/broker.exe.
Soit :
1990 : 33% d'abstèmes pour 2814  décès,
1995 : 31% pour 2414,    
2000 : 33% pour 2903,   
2005 : 38% pour 3007,   
2010 : 38% pour 2906,  
2015 : 33% pour 2490.
                                       Significatif, non ?

Question
Nous avons eu l'occasion de constater que les nombres de décès liés à l'"alcool" allégués dans les différentes études auxquelles a participé Mme Hill reprenaient les chiffres du CépiDc en les affectant de coefficients variables mais toujours proches de 17.
Mais peut-être qu'en fait la methode utilisée consistait e à multiplier les chiffres représentant la proportion d'abstèmes aux années considérées par des coefficients proches de 1,3 ?


Notre avis
La proportion de consommateurs occasionnels ou réguliers traduit la capacité moyenne des citoyens à résister à l'effet nocebo des messages alarmistes émis par les chasseurs avides de subventions, contributions, partenariats, sponsoring, etc...

vendredi 21 juin 2019

Surcroît

Merci à ceux que nous combattons pour les informations que, parfois, ils nous fournissent !
Et bravo à celui de nos lecteurs qui nous a contacté après avoir pris connaissance récemment notre article du 13 mai dernier : http://honneurduvin.blogspot.com/2019/05/amertume-americaine.html.
C'était par téléphone et voici, en substance, la transcription de ses propos :
«Grâce à l'étude de la Northwestern University, je sais désormais que si je consomme un verre vin au cours de chaque repas, ce n'est pas pour son goût mais pour l'effet qu'il me fait et ça, ce passage de l'inconscient au conscient... c'est vraiment un surcroît de plaisir et de satisfaction !».
Bien vu : c'est évidemment encore mieux d'accéder en le sachant à tous les bénéfices physiques et psychiques de ses pratiques régulières.

Bénéfices physiques : c'est essentiellement en terme de longévité attestés depuis le French Paradox.
Quelques secondes de plus à chaque verre... dans les limites, à peu près, que respecte notre interlocuteur téléphonique. 

Bénéfices psychiques et intellectuels : voir notre dossier "Œnoptimisateur cérébral".
Un dossier que nous allons étoffer immédiatement en 5 points, ce qui permettra au présent billet, dès sa parution, d'y être intégré.

1) Favorisation de la créativité : article en français et étude-source (PDF).

2) Intelligence et consommation : l'œuf et la poule ?
Ne pas manquer les graphiques : https://www.psychologytoday.com/intl/blog/the-scientific-fundamentalist/201010/why-intelligent-people-drink-more-alcohol !

3) Au travail
Article-source en anglais : https://hbr.org/2018/05/drunk-people-are-better-at-creative-problem-solving.
Reprise en français : 
https://fr.express.live/boire-au-travail-est-une-bonne-chose/.

4) Un peu plus technique mais confirmation de la "courbe en J" (optimum : éthanol 0,5g/kg mais les quantités 0<g/kg<0,5 n'ont pas été testées).
Étude source : https://www.nature.com/articles/s41598-018-20424-y.
Commentaire en français : 
https://www.santelog.com/actualites/alcool-et-cerveau-une-consommation-moderee-fait-du-bien-au-systeme-glymphatique.

5) Le plus récent : confirmation des bienfaits de la "MedDiet"
Étude-source : https://n.neurology.org/content/neurology/92/14/e1589.full-text.pdf.
Article en français : https://technologiemedia.net/2019/03/10/une-saine-alimentation-protegerait-les-fonctions-cognitives/.

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lundi 17 juin 2019

Sur un point, Trump n'a pas tort...

Une intelligence insuffisamment éclairée peut néanmoins, quelquefois, faire preuve de clairvoyance. 
Pourquoi disons-nous "insuffisamment éclairée" ?
Rappel : http://honneurduvin.blogspot.com/2018/09/mauvais-gout.html.
La semaine dernière, selon l'AFP, le président des États-Unis d'Amérique prononçait une phrase qui commençait ainsi : « La France taxe beaucoup le vin...».
Référence : https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/l-emblematique-vin-francais-va-t-il-subir-les-foudres-de-trump-c5f8f22f31fbedec94f04f4fda578a8b.
Alors ça, c'est bien vrai !
Parmi tous les pays producteurs, le nôtre est le seul qui applique des droits de circulation au vin et surtout un taux de TVA totalement aberrant si on le compare aux boissons à sucre ajouté.

Notamment si ce sucre est du fructose, ce qui est le cas le plus fréquent. 
A propos du fructose, nous invitons nos lecteurs à visionner cette vidéo issue des Cliniques universitaires Saint-Luc, centre hospitalier universitaire de Bruxelles (en particulier les 2 premières mn) : 

On peut y entendre M. Etienne Sokal, chef du Service de gastroentérologie et hépatologie pédiatrique en ces  cliniques universitaires souligner la particulière vulnérabilité des enfants et la particulière responsabilité des sodas.
Le même ayant, dans une clarté imperceptible en France, prononce cette phrase : «Le fructose est à ce titre comparable à l’alcool, à la différence près que l’on y est exposé dès les premières années de la vie».
Phrase reprise par Paris Match... Belgique : https://parismatch.be/actualites/sante/280026/le-fructose-un-danger-pour-le-foie-des-enfants.
Et aussi par bien d'autres médias belges.
Heureusement que la Belgique fait partie de la francophonie !
Mardi dernier, c'était la seconde journée internationale de la NASH (Stéatose hépatique non alcoolique ou "maladie du foie gras").
À cette journée, un écho important a été donné... dans de nombreux pays.
Pas tous !

En France, la TVA appliquée aux sodas est dite à "taux réduit" : http://bofip.impots.gouv.fr/bofip/2033-PGP.html (voir 70).
Bon, il y a 10 ans déjà nous attirions l'attention sur ce fait que nous jugeons aberrant et depuis, c'est vrai,  certaines corrections ont été progressivement apportées : https://www.douane.gouv.fr/informations/bulletins-officiels-des-douanes?fichier=Contributions%20indirectes_18-070.pdf.
Mais, tous types de fiscalités confondus, beaucoup de chemin reste à parcourir avant que l'équilibre soit établi entre boissons «comparables»... «vu du foie», comme pourraient dire les "experts" que nous connaissons bien : https://www.sciencesetavenir.fr/sante/dans-une-tribune-9-experts-rappellent-que-vu-du-foie-le-vin-est-bien-de-l-alcool_121766.
«Zéro différence du point de vue du foie» pourrait ajouter Mme Buzyn.
Pourrait...
Quant à ajouter «à la différence près que l’on y est exposé dès les premières années de la vie»... ne rêvons pas trop, quand même !

Au fait, qu'en pense M. Trump ?
Quel type de boissons a-t-il administré à ses enfants dans leur prime jeunesse ?
Et quel type d'alimentation ?

mardi 11 juin 2019

Fonds

«...fixer  une  taxation  de  l’alcool proportionnelle à la quantité d’alcool responsable des dommages avec des recettes qui servent à alimenter un fonds dédié aux actions publiques de prévention  et de recherche dans le domaine  de  l’alcool» : https://www.oncorif.fr/wp-content/uploads/2019/02/Cancers_en_France-Essentiel_Faits_et_chiffres-2018.pdf (page 25, fin de la colonne centrale, début de celle de droite).
Ce document a été produit en février dernier. 
Peut-être une façon de commémorer les 10 ans de l'offensive de 2009 (voir "l'affaire de la brochure") ?

Depuis, des attaques, elle en a subi d'autres, «l'âme française», et des sévères, avec "vagues scélérates" médiatiques, et tout, et tout !


Mais finalement...
C'est après 2009 que la tendance à la baisse de consommation a commencé à ralentir.
Que le nombre de non-consommateurs a commencé à diminuer et que le nombre de consommateurs réguliers s'est quasiment stabilisé. 
À l'évidence, ce paradoxe est à analyser !
Existe-t-il un genre de "lien a contrario" ?

Prenons cette émission diffusée le 09/12/2018 : http://www.lcp.fr/emissions/etat-de-sante/290104-etat-de-sante.
Le passage qui nous intéresse plus particulièrement se situe de la 15ème minute à la 18ème.
On y apprend que les messages sanitaires (actions publiques de prévention) se révèlent contre-productifs !
Or, depuis le 09/12/2018, des attaques, nous en avons vu passer...
Souvent signées par les "emblématiques" que nous connaissons bien et depuis bien longtemps.

Question subséquente
Est-il incongru de se demander si le but est vraiment de faire baisser la consommation... ou si la taxation, n'est pas un but en soi ?

Une taxation «avec des recettes qui servent à alimenter un fonds»...

Un ou des fonds ? Et au fond... quels fonds ?




Article liéhttp://honneurduvin.blogspot.com/2019/04/emblematiques.html.

mardi 4 juin 2019

Réconciliation ?

Il n'est pas impossible qu'autour d'une position qu'on pourrait, en simplifiant, qualifier d'intermédiaire, nous
soyons à l'aube d'une réconciliation historique entre 2 courants thérapeutiques.
Celui dont la base est essentiellement biologique et celui qui intègre une part importante de données psychologiques, lesquelles sont par nature intangibles. 
En tout cas la voie est désormais un peu plus qu'entrouverte... si l'on veut bien ne pas oublier que la "psyché" a son siège dans le cerveau, organe physique et tangible, lui. 


1) Prostate
Voir cette toute récente étude : https://www.nature.com/articles/s41586-019-1219-y.
Que nous dit-elle ?
Qu'il est au moins une forme de cancer pour lequel, de manière observable (éventuellement même mesurable),  le cerveau favorise le développement de la tumeur et cela par l'émission de certaines cellules nerveuses.
Ce qui est susceptible de ne pas être sans conséquences dramatiquement aggravantes puisque « des cellules cancéreuses peuvent se propager de la prostate jusqu’à d’autres parties du corps. Cette propagation porte le nom de métastase.» : https://www.cancer.ca/fr-ca/cancer-information/cancer-type/prostate/if-cancer-spreads/?region=on.
Pour ceux qui souhaite en savoir plus sans avoir à acheter l'étude, lire cet article assez complet : https://www.franceinter.fr/societe/le-role-determinant-joue-par-le-cerveau-dans-le-developpement-du-cancer-de-la-prostate.

2) Cœur
Des études de plus en plus nombreuses font état d'un lien attestable entre santé du cœur et santé du cerveau. 
Exemple ("full text" gratuit) : https://jamanetwork.com/journals/jama/fullarticle/2697697.

3) Alimentation
Nos lecteurs connaissent bien, et depuis des années, les bienfaits de ce que pour notre part nous appelons l'«alimentation gréco-latine».
Cela au travers d'autres dénominations telles que «diète méditerranéenne» ou «régime crétois».
Le rôle anti-oxydant des polyphénols apportés notamment par une consommation régulière et modérée de vin et d'huile d'olive intégrés aux repas a été maintes fois souligné.

4) Un alcool à l'effet bénéfique incontesté par qui que ce soit 
Voir impérativement notre synthèse : http://honneurduvin.blogspot.com/2019/05/synthese-concernant-lalcool-benefique.html.

5) Questions
Et si c'était le cerveau qui "décide" que se produisent ou non des dysfonctionnements dans le corps ?
Et si une alimentation variée -et comportant notamment une part d'hydroxytyrosol- était, aussi bien que pour le reste du corps, souhaitable pour le cerveau ?
En tenant compte, évidemment, que rares sont les molécules aptes à franchir la barrière hémato-encéphalique.
Cette bonne nutrition, en conférant au cerveau un meilleur bien-être global, ne pourrait-elle lui éviter de prendre parfois des "décisions" regrettables pour l'organisme ?
Et, dans le même contexte, ne peut-on pas aussi penser à une meilleure synergie, à un meilleur "dialogue", quand toutes les organes sont "irrigués" par la même substance bénéfique ?
Un autre chemin pour le "French Paradox" ?

6) Mais attention !
Ce ne sont que des questions...


Petit supplément concernant cette fois-ci l'éthanol, autre membre de la "famille alcool", et non plus directement le cerveau mais son "contenu"
La consommation modérée engendre un risque de dépression moins élevé que la consommation excessive... mais aussi que la non-consommation !
Référence : https://onlinelibrary.wiley.com/doi/abs/10.1111/acps.13034.


Nota Bene
Dès sa parution, cet article sera intégré à notre dossier "Œnoptimisateur Cérébral".


Annexe (Figures)
1) De 1980 à 2005, le nombre d'abstèmes a doublé. 
Depuis il régresse. 

2) De 1980 à 2005, le nombre d'incidences de cancer de la prostate a été multiplié par 5.
Depuis il régresse. 

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