lundi 5 février 2018

Ministres

C'est quand même petit, votre minable !
Nous parlons là de la période : entre Noël et le jour de l'an.
En pleine trêve des confiseurs.
C'est en effet le moment qui a été choisi pour faire entrer pour la première fois le terme "dénormalisation" dans un texte de nature législative ou réglementaire, le décret paru au Journal Officiel le 31 décembre 2017 : https://www.legifrance.gouv.fr/jo_pdf_frame.do?dl (8ème page).


Le jour de la Saint Sylvestre !
À l'heure où les défenseurs du vin, comme la plupart des autres français,  préparaient un réveillon censé se dérouler dans la convivialité et la joie. 
Un décret signé 2 jours plus tôt par l'ensemble des ministres, chose relativement inhabituelle mais à laquelle Mme Buzyn tenait particulièrement comme en témoigne une dépêche de l'AFP parue quelques jours auparavant.

Ainsi, lorsque seront avancées -relativement bientôt- les premières dispositions, notamment fiscales, concernant
le vin, ils seront muselés : «vous avez soutenu le principe, soutenez son application».
Et c'est là qu'ils réaliseront quel pervers système de "poupées russes sémantiques" leur a dissimulé l'intention profonde...
Les conséquences sur l'économie, l'emploi, le commerce extérieur, les paysages, la gastronomie, l'image de personnalités présentes ou passées de notre pays, nous osons espérer qu'ils les réalisent déjà. 
Alors ?

Alors ils sont un peu "dans la seringue" !
Et alors notre tâche va consister, dans les prochaines semaines à leur fournir les arguments qui leur permettront d'en sortir. 
À cet effet, nous avons ouvert un dossier "Risque de dénormalisation" lequel comportera rappels, analyses, prospectives, propositions, etc...
Le présent billet y figure en première place (ordre chronologique).

Mais c'est immédiatement que nous allons leur proposer un premier moyen d'échapper au piège dénormalisant qui leur a été machiavéliquement tendu. 
Le voici, ce moyen : mardi dernier, 30 janvier, l’Assemblée nationale a largement adopté le vaste projet de loi de simplification, dénommé sur «un Etat au service d’une société de confiance», dont l’article 2 instaure un «droit à l’erreur»...

Bon d'accord, jamais très agréable pour l'ego de reconnaître qu'on s'est "fait avoir".
Surtout pour un ministre...
Mais faut savoir si on veut oui ou non en sortir, de cette maudite seringue !
Et puis, que pèsent les ego lorsque le projet consiste in fine à faire considérer comme anormale «l'âme française» ?
Cela selon la définition du dictionnaire Cordial : https://www.cordial.fr/dictionnaire/definition/d%C3%A9normalisation.php.

Ajoutons que dans le cas présent, quelque soit son rang ou son niveau, avoir été confronté à une telle expertise en manipulation dénormalisatrice peut-être considéré comme une circonstance... très largement atténuante, non ?

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