Dès le 1° janvier dernier, la TVA appliquée au vin, comme à celle de nombreux autre produits de consommation, a été portée de 19,6% à 20%.
C'est l'occasion pour nous de rappeler que nous cherchons encore quelqu'un qui veuille bien nous expliquer pourquoi le vin est affecté d'un taux bien supérieur à celui généralement appliqué aux produits alimentaires provenant directement de l'agriculture.
Aucune donnée objective ne peut, à nos yeux, justifier techniquement cet état de fait
Affiche syndicat.
Produit transformé ?
Oui, le vin, comme le cidre ou le poiré, sont des jus de fruits qui ont subi une transformation : la fermentation.
Mais il s'agit d'une transformation naturelle maîtrisée car si elle ne l'était pas elle irait jusqu'à son terme et le liquide final serait du vinaigre... qui fait partie des produits dont le taux de TVA est de 5,5% !
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Et puis, le fromage ne sort pas fromage du pis de la vache, que diable !
Les charcuteries font partie d'une catégorie qui s'appelle viande transformées !
Quand aux sodas, n'en parlons pas, ce sont carrément des produits industriels !
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Problème de nocivité attribuable à l'alcool ?
Rappelons une fois de plus que pour le Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer, les viandes transformées et les boissons sucrées sont à éviter tandis que les boissons alcoolisées sont à limiter.
Un rapport que les responsables de l'Institut National du Cancer (INCa) semblent avoir oublié de lire... bien qu'ils ne se privent pas de le citer dans leur références !
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Et que ne pas dire des deux autres principales causes de mortalité ?
Les problèmes cardio-vasculaires, par exemple, envers lesquels le vin présente un effet préventeur comme, Mme Buzyn, présidente de l'INCa le reconnaissait elle même à Bordeaux il y a un peu plus d'un mois.
Quant au diabète, nous n'épiloguerons pas sur les effets comparés du sucre et de l'alcool sur cette cause en constante progression...
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Lorsque une telle aberration fut mise en place, dans les années 1950, la profession lutta contre cette sur-fiscalisation.
L'affiche ci-dessus en témoigne:
Mais, malheureusement, bien peu réalisèrent que s'il en était ainsi c'était parce que la cocacolonisation avait commencé avec ses moyens de lobbying considérables, des "études" très défavorable à la consommation régulière et modérée de vin comme celle de Ledermann, et sa farouche ambition d'imposer définitivement et exclusivement la "limonade brune" sur la table des français.
Objectif qui n'est pas loin d'être atteint, du moins si on observe quels liquides sont le plus présents sur les tables de cafétérias.
Ne parlons pas des fast-food qui développent actuellement leurs implantations comme jamais... avec les conséquences sanitaires que l'on sait.
Mais n'oublions pas non plus les brasseries ou restaurants plus traditionnels : le mal les gagne !
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Plus tard, certains tentèrent encore d'agir, jusqu'à rappeler à celui qui était Président de la République dans les années 1980 qu'il avait signé une proposition de loi visant à ramener la TVA appliquée au vin au taux général des produits agricoles : peine perdue !
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Beaucoup ont oublié, d'autres se sont résignés à cette injustice... ce qui (avouons le) est un peu notre cas.
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Mais pas tout à fait !
Car à l'heure ou certains œuvrent, rapports et études orientés à l'appui, à aggraver encore la situation, à passer de la sur-fiscalisation à "l'hyper-sur-fiscalisation", nous pensons avoir quand même encore le droit de rappeler que le vin, depuis des décennies, a largement payé son écot à la solidarité nationale... avec pour conséquence des courbes de consommation en chute libre et un risque de quasi-disparition de la culture populaire.
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À d'autres maintenant !
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