lundi 27 mai 2013

Super C.A.M.E (2)

 Taxer les boissons sucrées pour en décourager la consommation ?
Nos cousins aussi s'en préoccupent : http://www.jydionne.com/quest-ce-quon-doit-taxer/.
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 Dans l'article que nous venons de citer, une phrase tout particulièrement pose un problème épineux, c'est la dernière : «Par contre, je ne vois pas de sitôt nos décideurs avoir la force et la volonté politique de s’opposer aux puissants lobbys alimentaires».
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 Si la question se pose au Québec, elle se pose avec beaucoup plus d'acuité en France, pays dont l'instance législative est, en quelque sorte et sans que tous les parlementaires en aient forcément conscience, partie prenante du lobby malbouffisant : voir notre fiche "Malbouffisation institutionnelle".
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Et pourtant...
 En France aussi, depuis un certain temps déjà, et malgré l'obstruction de la pègre cocacollaborationniste infiltrée jusqu'aux plus hauts niveaux du système officiel de prévention nutritionnelle, certaines voix commencent à se faire entendre : Click.
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 N'oublions pas que selon le Dr Philip James, membre du panel d'experts du Fonds Mondial de Recherche contre le Cancer, chaque canette de soda augmente de 60% le risque d'obésité : voir ce documentaire à partir de la 14° minute.[1]
 Que selon le Global Health Risks de l'OMS (page numérotée 11), dans les pays à haut niveau de vie, le surpoids et l'obésité tuent 7 fois plus que l'alcool. [2]
 Et l'hyperglycémie (trop de sucre dans le sang), 6 fois plus.
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 N'oublions pas non plus que selon le Dr Robert Lustig, pédiatre endocrinologue à l'université de Californie, à San Francisco, les ravages liés à ce type de boisson chez les jeunes sont très importants, «à peu près autant que s'ils fumaient deux paquets de cigarettes par jour» !
 Lire cet article récent, début du 2° chapitre intitulé «Vingt à trente ans d'espérance de vie perdues»:
http://www.lemonde.fr/culture/article/2013/01/30/coca-cola-et-la-formule-secrete_1813218_3246.html.
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 Mais les enfants, ça n'a qu'une importance relative, n'est-ce pas ?
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Mieux vaut continuer à stigmatiser la consommation régulière de vin qui est désormais (voir ce document, page 16) surtout le fait des français de plus de 65 ans.
 Lesquels ne s'en portent pas si mal puisque «la France a le plus faible taux de mortalité après 64 ans».
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 Mais, par le fait des agents plus haut nommés d'une autre sexagénaire, la cocacolonisation, le temps se couvre désormais.
 Et il faut que ce soit un journaliste de la BBC en correspondance à Paris qui s'en inquiète : http://www.slate.fr/lien/69901/francais-boivent-moins-vin. [3]
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Notes de bas de page :
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[1] Information reprise à la fin de cet article : http://www.santenatureinnovation.com/quelles-solutions/nutrition/ce-qui-arrive-dans-votre-corps-30-mn-apres-avoir-bu-un-coca/.
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[2] Le surpoids et l'obésité jouent surtout un rôle en terme de cancer.
Épidémiologiste à l'Institut Gustave Roussy, lequel est spécialisé dans la lutte contre cette terrible maladie, Mme Hill en convient puisque elle affirma récemment au Sénat en tant qu'expert, juste après avoir demandé la taxation du vin : «En terme de prévention des cancers, il convient essentiellement d'éviter l'obésité et le surpoids. Le reste relève de la science-fiction ou de la malhonnêteté intellectuelle».
 Peut-être a-t-elle oublié, cela dit, de constater que depuis plus de 30 ans la baisse de consommation de vin s'accompagnait, nouvelles habitudes alimentaires aidant, d'une progression constante du taux d'obésité et du nombre d'apparitions de cancers.
 Comme quoi le risque d'oublier menace même les experts.
Pour le pallier, si nous osions, nous lui proposerions bien une solution :
 http://www.oenologie.fr/actualite/vin-rouge-et-memoire.
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[3] Pour les anglophones, lire aussi l'article intégral.

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