mercredi 29 mai 2013

Ignominieux !

À nos lecteurs :
 nous sommes désolés d'interrompre la série en cours, mais ce que nous venons de découvrir grâce à un bénévole vigilant nous semble nécessiter une réaction immédiate.
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Ce que nous avons découvert :
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Dès le 19 mars dernier, nous mettions en lumière les divergences existantes entre les conclusions de Mme Hill (49000 décès causés par l'alcool en 2009) et celle de Mr Jougla telles qu'elles apparaissaient dans une publication de l'Office Français des Drogues et Toxicomanies.

Nous disions notamment ceci :
1) ce n’est pas sans une certaine réticence ni sans une certaine ambiguïté que Mr JOUGLA et son équipe valident les conclusions de Mme HILL concernant les «40 000 et 45 000 décès par an dans la dernière moitié des années 1990».
2) ensuite qu’«une actualisation des modalités de calcul a permis de ré-estimer ce chiffre à 37 000 en 2002 et une autre à 30 000 en 2007».
 Plus bas nous aurons 33 000 décès attribuables à l’alcool pour 2006.
Une dégressivité constante et relativement rapide (3;8 % par an en moyenne).
Plus rapide en tout cas que que la dégressivité de la consommation d’alcool selon l’INSEE.
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 Le lecteur peut se reporter à notre article, mais il aura une surprise s'il clique sur le lien permettant de consulter la publication de l'OFDT : http://www.ofdt.fr/BDD_len/Bd_stats/76_Doc.xhtml.
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 En effet, en lieu et place des propos ci-dessus retranscrits, il trouvera ceci (voir ante-pénultième chapitre : "Observations") :
«L’estimation du nombre total de décès liés à la consommation d’alcool repose sur le calcul de fractions attribuables pour différentes pathologies. Des coefficients de ce type ont été calculés dans les années 1980 et conduisaient à un total situé entre 40 000 et 45 000 décès par an dans la dernière moitié des années 1990 (Hill, 2000). Une actualisation des modalités de calcul a permis de ré-estimer ce chiffre à 49 000 en 2009.»
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Constatations :
 Ce qui ne change pas, c'est :
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1) que le document a prétendument été l'objet d'une «Dernière mise à jour (en) octobre 2009». (Voir tout à fait à la fin).
 Curieux quand même quand il est aisément constatable que la dernière étude de Mmes Hill & C°, celle qui date de mars 2013 et qui a fait tant de bruit dans la presse, est portée dans la bibliographie (4° chapitre "Diffusion").
En réalité, si, au moyen du "clic droit", on clique sur le document et qu'on re-clique (clic gauche) sur "Afficher le code source de la page", on se rend compte en se reportant à la ligne 400 que le document a été "actualisé" en... avril 2013.
 Soit à peu près un mois après notre article du 19 mars !
Extraordinaire concours de circonstances !
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2) a priori, c'est toujours Mr Éric Jougla - INSERM CépiDc qui est Responsable de cette publication (voir 1° chapitre : "Organisation - Financement")...
Mais est-il seulement au courant de cette dernière... "mise à jour" ?
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 Si c'est le cas, il va falloir qu'il nous explique pourquoi cette autre publication de l'OFDT non "réactualisée" déclare que «le nombre de décès attribuable à l'alcool, tous âges confondus, atteint 33000 en 2006, dont 78 % de décès masculins».
 Et cela en citant l'étude qu'il a publiée, avec Mrs Rey et Boniol, en mars 2010 :
 http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1111/j.1360-0443.2010.02910.x/abstract. [1]
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Questions-réponses :
 Que dire encore de cette ignominie ?
Beaucoup de choses et nous le ferons dans les prochains jours.
 Nous poserons beaucoup de questions mais il en est une que nous ne nous posons pas, c'est celle de savoir dans quelle stratégie manipulatoire cela s'inscrit.
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 Que faire à l'égard de ce que nous jugeons être, en quelque sorte, une falsification de circonstance ?
Nous allons y réfléchir mais dans l'immédiat, si les véritables auteurs de cette "mise à jour", compte tenu de la gravité des termes que nous employons veulent nous attaquer en diffamation, nous leur préconisons d'entrer en contact avec nous à cette adresse : honneurduvin@gmail.com.
 Dès que nous connaîtrons leur identité et leurs coordonnées, nous nous ferons un plaisir, afin de leur faciliter la tâche, de leur communiquer celles du président de notre association et de l'auteur de ces lignes... peut-être même par l'intermédiaire de notre avocat.
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                                                                                                              (À suivre)
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Note de bas de page :
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[1] Les chiffres donnés par Mr Jougla et son équipe nous semblent pouvoir être utilisés dans le sens de la défense du vin : voir notre article C.Q.F.D du 15 avril dernier... date qui laisse supposer que la "mise à jour" ci-dessus évoquée lui a été postérieure.
  Mais cela ne vaut pas validation car ces chiffres nous les jugeons encore beaucoup trop élevés à la lumière de ceux de l'OMS et du CépiDC :  voir notre fiche "45 000 ?" du 09/02 dernier.
 Une fiche qui s'avère désormais devoir être... mise à jour !

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