Nous sommes sommes dans un mois de janvier que les tenants de l'hygiènisme punitif (THP) espèrent fondateur pour des victoires futures.
On le voit bien non seulement au travers de la très vaste promotion du "dry january" (voir notre revue de presse 01/01 au 12/01), de la publication concomitante de certains documents sur lesquels nous reviendrons et des récentes réactions au permis du Ministre de l'Agriculture (revue de presse depuis le 16/01).
La prochaine étape, dans les prochains jours, étant d'officialiser les lugubres "repères Ducimetière",
possiblement au travers du prochain PNNS.
Pour savoir où nous en sommes aujourd'hui, voir bas de la 2ème colonne de la 2ème page : http://www.inpes.sante.fr/CFESBases/catalogue/pdf/1179.pdf.
Notre position de principe
Nous considérons comme INSINCÈRES toute étude, article, rapport, déclaration, plans, avis (etc...) qui reprennent aujourd'hui le chiffre de 49000 décès attribuables à l'alcool !
Du moins quand ils émanent de personnes ayant les moyens d'être informées, et en particulier de celles qui ont reçu une formation scientifique.
Car il est issu d'une étude datant de 2013 signé notamment par Mme Catherine Hill et portant sur l'année 2009 : https://www.gustaveroussy.fr/sites/default/files/mortalite_alcool_france_2014.pdf.
Or, entre temps, la consommation de vin a encore baissé et, surtout, les données de base ont évolué.
Articulation du développement
◆Nous allons tout d'abord montrer par quelle logique ce 49 000 a été obtenu, déterminer quel devrait être le chiffre actualisé par cette même méthode et ensuite pourquoi il est stratégique pour les THP taxœnomanes
de sacraliser le chiffre portant sur des données vieilles de 10 ans.
◆Ensuite nous rappelerons les autres méthodes de calcul, souvent mises en œuvre par des spécialistes reconnus et ailleurs que dans une structure sponsorisée, méthodes qui aboutissent à des résultats au minimum nettement plus modérés.
1) Logique
In vino veritas : reconnaissons tout d'abord honnêtement que, dès lors que l'on accepte la thèse selon laquelle l’"alcool", en 1995, était «responsable d’un décès sur onze, c’est-à-dire d’environ 45 000 décès par an» (http://www.hcsp.fr/docspdf/adsp/adsp-30/ad301417.pdf), avancer le chiffre de 49 000 pour 2009 n'est pas illogique.
En effet, selon le Centre d'épidémiologie sur les causes médicales de décès (CépiDc) de l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), le taux brut de mortalité pour «abus d’alcool (y compris psychose alcoolique)» était établi en 1995 à 4,2.
Or, en 2009, ce même taux était établi à 4,6.
4,6 / 4,2 =1.095.
45 000 × 1, 095 = 49,275.
Quod erat demonstrandum.
Mais dans la même logique, il faut bien noter que, depuis 2009, ce même taux brut de mortalité a baissé !
Il était en 2015 (dernière donnée disponible) établi à 3,9.
3, 9 / 4, 6 = 0.848.
Et 0,848 × 49 000 = 41,552.
Cela au terme, concernant ce taux, d'une baisse continue entamée il y a une quinzaine d'années au rythme d'environ 1,8% /an.
Rappelons qu'il y a 15 ans, c'était l'époque où, statistiquement la génération d'âge médian en 1959 commençait à nous quitter et que ses derniers representants, à présent nonagénaires, représentent aujourd'hui une part ténue de la population.
1959 étant le "milieu du cratère sommital", la consommation de boissons éthanoliques ayant cessé d'augmenter en 1957 avant de décroître à partir de 1961.
En prolongeant la courbe, on peut estimer que ce même taux brut de mortalité a été en 2018 égal à 3,6.
Et que le nombre de décès «attribuables à l’alcool» est donc probablement passé au dessous de 40 000... toujours si on utilise les coefficients multiplicateurs "hilliesques".
Mais 41 500 c'est déjà très important !
Car c'est moins que les 48 000 décès attribués à la pollution en France (9%) : https://www.lemonde.fr/pollution/article/2016/06/21/la-pollution-de-l-air-est-responsable-de-9-de-la-mortalite-en-france_4954518_1652666.html.
Laquelle passe maintenant, derrière le tabac, sur la 2ème marché du podium.
Peut-être injustement d'ailleurs, car -cocacolonisation oblige- on oublie trop souvent de parler du diabète sucré dont le taux brut de mortalité indiqué par CépiDc pour 2015 est égal, lui, à... 18,1.
+1% /an depuis 30 ans !
Presque 5 fois plus que l'"alcool" et 2 fois plus que la pollution... ce qui nous donne 96 000.
Par conséquent, si la majorité des membres du jury n'était pas cocacorrompue, la place de l'alimentation diabèsitogène devrait être sur la première marche du podium, devant même le tabac : http://inpes.santepubliquefrance.fr/10000/themes/tabac/index.asp.
Et encore !
C'est ainsi que le taux de TVA qui lui est affecté reste celui des produits de première nécessité.
Nécessaire mortalité ?
(À suivre)
Nota Bene (Mise à jour)
Suite de cet article : http://honneurduvin.blogspot.com/2019/02/insinceres-suite-et-fin.html.
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◆ https://www.lepoint.fr/editos-du-point/anne-jeanblanc/alimentation-gare-au-sirop-de-glucose-fructose-23-11-2015-1984012_57.php
Spécial copinage
http://wine2019.isanh.com
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