En même temps judicieusement programmé et
particulièrement déplacé
ce documentaire présenté par Mme Nora Hammadi et diffusé hier soir sur la chaîne Arte dans le cadre de l'émission "Vox Pop" : https://www.arte.tv/fr/videos/078527-031-A/vox-pop/.
Un documentaire comportant des propos proprement hallucinants.
Très notamment une mise en dialogue oppositionnel.
«Faut-il interdire l'alcool ?
◇"Oui, pas le choix... peste éthylique...", répondent les professionnels de santé.
◇"Non... Vous croyez vraiment qu'on va se priver d'un tel marché pour quelques préoccupations sanitaires ?..", répondent les lobbies...»
En ce qui nous concerne, nous réclamons que les "lobbies" qui se sont exprimés ainsi soient nommément désignés !
Et puis aussi qu'une consultation soit organisée auprès de l'ensemble des professionnels de santé et non seulement la petite quasi-douzaine d'ayatollesques "Gotiques" et "Hill's angels" agglomérés !
Si nous disons que la diffusion de ce documentaire a été
judicieusement programmée que nous tenons compte du contexte : le sur-lendemain du jour où l'Assemblée Nationale a terminé l'examen en séance publique, du projet de loi de financement de la sécurité sociale 2019 (1ère lecture).
De quoi, a posteriori, culpabiliser les parlementaires et appuyer l'appel de l'ANPAA aux sénateurs : https://www.anpaa.asso.fr/presse/espace-presse/996-plfss-2019-prevention-risques-lies-alcool-occasion-presque-manquee-assemblee-nationale ?
Avec notamment ce "rappel" : «le levier de la fiscalité est l’un des 3 leviers (avec la publicité et la disponibilité des produits) reconnus comme efficaces, etc, etc...»
Qu'il nous soit permis de faire remarquer que le support était particulièrement mal choisi.
En effet, Arte est depuis sa naissance une chaîne franco-allemande : https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Arte#Un_projet_de_chaîne_culturelle_franco-allemande_(1986-1990).
Il serait donc logique que, les vins n'étant pas outre-Rhin soumis à droits d'accises, contrairement au sort qui leur est réservé en France (seul pays producteur dans ce cas) et affectés d'un taux de TVA inférieur, l'émission "Vox Pop" se préoccupe prioritairement de l'Allemagne.
Mais voilà : il ne peut rien en être car le vin, dans ce pays, étant beaucoup moins emblématique du patrimoine culturel que chez nous, cette pathologie qu'est l'autorizhophobie portant sur le "divin breuvage" est bien moins active.
Raison pour laquelle il n'est généralement pas aussi mal traité dans les médias.
Ni soumis à entraves de toutes natures.
Considération annexe en 3 points
Extrait des quelques lignes de présentation du documentaire en question :
«Les Européens sont les plus grands consommateurs d’alcool au monde, avec 12 à 13 litres d’alcool pur par an (environ trois verres par jour). Entre cancers, maladies cardio-vasculaires et accidents de la route, 13 % des décès lui sont imputables...»
● D'abord ces chiffres sont faux puisque, selon la lecture par le journal "Les Échos" du dernier rapport de l'OMS, la consommation peut être estimée à «8,6 litres par personne et par an en 2014 en Europe, contre 6,4 litres dans le monde» : https://www.lesechos.fr/monde/europe/0302243720724-lesperance-de-vie-en-europe-sous-la-menace-de-lobesite-2204434.php.
● Ensuite, l'article des "Échos" attire surtout l'attention sur un fait résumé en son titre : «L'espérance de vie en Europe sous la menace de l'obésité».
La vraie question de l'interdiction ne devrait-elle donc pas plutôt porter sur les boissons "malbouffisantes" ?
● Le rapport de l'OMS auquel il est fait référence a été publié le 12 septembre dernier.
Il s'agit du trisannuel "bulletin de santé des Européens" : http://www.euro.who.int/fr/publications/abstracts/european-health-report-2018.-more-than-numbers-evidence-for-all-2018.
Entre autre données, il fait état d'un sondage
international portant sur la «life satisfaction», la "satisfaction de la vie".
Sondage dont nous reparlerons.
Mais nous pouvons dire d'ores et déjà que, selon l'OMS qui en fait siennes les conclusions, l'Europe, dans ce domaine aussi, obtient le meilleur score.
Coïncidence entre ces 2 premières places ?
Relativisation du dommage
Heureusement -en parlant de satisfaction- très rares sont les personnes qui regardent l'émission "Vox Pop".
Hormis celles s'apparentant à la catégorie dont nous parlions en entame de notre article précédent.
Audience : 1,9%.
Comme "Le big bêtisier" : http://www.toutelatele.com/audiences-access-prime-time-samedi-28-octobre-2017-50-mn-inside-leader-fragile-noplp-et-chasseurs-d-appart-progressent-94935 ...
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C'est en raison d'une délétère aversion envers leurs propres tréfonds, qu'ils entendent punir la mère-patrie de les avoir engendrés tels qu'ils sont.
Et lui imposer la "mort dans l'âme".
Ou à tout le moins l'"âme en peine".
Mais quelle n'est pas leur fureur de constater sa capacité de résistance !
Ils n'avaient pas réalisé à quel point elle avait "l'âme chevillée au corps".
Et c'est donc presqu'en vain (juste quelques bleus) que, à cadence régulière, ils organisent médiatiquement de scélérates vagues... à lames !
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11, 30, 34, 66 : particularité des départements maritimes de la région Occitanie, il existe dans le monde viticole une tradition bien ancrée d'"action" en cas de mécontentement.
"Midi Libre" est le quotidien le plus distribué dans cette ancienne région Languedoc-Roussillon... que nous connaissons bien puisque le siège de notre association est situé non loin de Béziers, c'est à dire en son centre (hors 48, non maritime).
Dimanche dernier, le chef d'agence du "Midi Libre" à Béziers, en version "papier" a cru bon de surfer sur la dernière "vague scélérate" à la mode (voir notre revue de presse, particulièrement les 11 et 12 derniers)
Conclusion du billet : «L’alcool –et le vin en fait partie– ne doit pas être un produit low-cost. Bien au contraire. Augmenter significativement son prix (via des taxes, pour que l’État s’y retrouve) permettrait de réduire les dangers. Comme c’est le cas pour la cigarette. Alors allons-y.»
Cela en faisant référence aux addictologues qui «ont interpellé la ministre des Solidarités et de la Santé, Agnès Buzyn, via une lettre ouverte, pour l’alerter sur les risques de la consommation d’alcool».
Et suite à la publication de cet article : https://www.midilibre.fr/2018/10/11/alcool-des-addictologues-reclament-plus-de-taxes,4728367.php.
Amis vignerons du Sud, il est impératif de rester calmes !
Le piège est grossier : toute réaction "énergique" qui pourrait paraître justifiée ne servirait en fait qu'à réalimenter une offensive à présent en fin de course.
Et nous ne parlons pas seulement des interventions violentes.
Un appel au boycott du titre en question ou des entreprises qui ont choisi d'y faire de la publicité serait également illégal au titre de cet article : https://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI000026268210&cidTexte=LEGITEXT000006070719 (2º).
Et tout aussi "réalimentant".
Nous dirons bientôt quel était l'objectif de circonstance et expliquerons le processus qui a été mis en œuvre depuis le début de cette campagne.
Nous pensons ainsi désamorcer la menace... mais à ce jour il nous manque la confirmation d'un élément.
Confirmation que nous espérons pour très bientôt.
En attendant, amis sudistes, s'il vous plaît...
Nota Bene
Vouloir que le vin soit un produit "high cost" nous semble répondre à la 2éme motivation : http://honneurduvin.blogspot.com/2018/10/motivations.html.
Même si en l'occurrence la proposition porte plutôt sur la taxation que sur le prix minimum.
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1) Information
Lire la recommandation 14 page 239. : https://www.ccomptes.fr/system/files/2018-10/20181004-rapport-securite-sociale-2018_0.pdf.
Bon ! Ça repart du côté de la Cour des Comptes
Honnêtement, on a connu pire venant de cette honorable structure.
C'était il y a 2 ans : https://www.ccomptes.fr/sites/default/files/EzPublish/20160613-synthese-rapport-politique-lutte-consommations-nocives-alcool.pdf.
Page 18, sous-chapitre intitulé «Agir sur tous les leviers» : «Tous les leviers existants doivent être mobilisés: information, prévention et accompagnement, mais aussi action sur les prix, ce qui suppose un relèvement de la fiscalité. La mise en œuvre d’un prix minimum, souhaitable du fait de son efficacité comparée...».
Et puis, si l'ensemble des boissons alcoolisées est visé fiscalement, le vin était beaucoup plus explicitement ciblé en 2016.
Cela étant dit, bien entendu, une fois de plus la vigilance s'impose !
2) Autre chose
On ne peut certainement pas dire que les magistrats de
la Cour des comptes soient salarialement maltraités.
Notamment le premier d'entre eux : https://www.liberation.fr/checknews/2018/03/16/quel-est-le-salaire-de-didier-migaud-president-de-la-cour-des-comptes_1653384.
3) Encore autre chose
«Seul écart : le vin de Bordeaux et le chocolat» : https://www.capital.fr/entreprises-marches/les-petits-secrets-de-didier-migaud-president-de-la-cour-des-comptes-959635.
Quelque chose nous dit que M. Migaud est en bonne santé et qu'il jouit de capacités intellectuelles performantes...
4) Recommandation
Lire la deuxième motivation par nous identifiée concernant le "camp d'en face" : http://honneurduvin.blogspot.com/2018/10/motivations.html.
5) Étonnement (quoique...)
La recommandation dont nous parlions en entame, la
voici : «14. relever les droits d’accises sur l’ensemble des boissons alcoolisées et la contribution sur les boissons contenant des sucres ajoutés».
Des recommandations il y en a 18 et cela au seul titre des maladies cardio-neurovasculaires
... et c'est celle là que certains marchands d'espaces publicitaires ont privilégiée.
Y compris dans leur titre, parfois : http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/10/04/20002-20181004ARTFIG00074-pour-baisser-le-deficit-de-la-secu-la-cour-des-comptes-veut-une-hausse-des-taxes-sur-l-alcool.php.
Mais en "oubliant" la partie «boissons contenant des sucres ajoutés» !
Y compris dans le texte : « il faudrait... augmenter la fiscalité sur l'alcool, comme cela a été fait sur le tabac».
En l'occurrence, c'est bien entendu du côté de la motivation 3-a qu'il faut chercher : http://honneurduvin.blogspot.com/2018/10/motivations.html.
6) Pour rétorquer
Quasiment innombrables sont les études qui, depuis des
décennies, démontrent les bénéfices d'une consommation modérée de vin rouge en prévention des désagréments d'origine cardiaque.
Par exemple ce récent article dans "Science Daily" : https://www.sciencedaily.com/releases/2018/02/180201115711.htm.
Ou cette très intéressante et sérieuse etude datant de l'année dernière et provenant de l’Université de Cambridge et du University College London : https://www.bmj.com/content/356/bmj.j909.
Intitulée «Association between clinically recorded alcohol consumption and initial presentation of 12 cardiovascular diseases: population based cohort study using linked health records». portant sur 1,93 million (!) de personnes âgées de plus de 30 ans, elle révéle que la consommation modérée d'alcool - définie comme ne consommant pas plus de 14 unités d'alcool par semaine pour les femmes et 21 unités pour les hommes - avait un effet protecteur sur le cœur par rapport au fait de ne pas boire.
Et que nous dit cette étude suédoise réalisée entre 1997 et 2009 auprès de plus de 20 000 hommes de 45 à 79 ans : http://content.onlinejacc.org/article.aspx?articleID=1909605 ?
Que le simple fait de respecter les 5 comportements suivants permettrait de réduire de 79 % le risque d'infarctus :
a) Une alimentation saine, riche en fruits, légumes, noix, céréales complètes, graines et poissons
b) une consommation d’alcool modeste (1 à 3 verres par jour)
c) pas de tabac
d) une activité physique régulière (au moins 40 minutes de marche ou de vélo par jour et 1 heure d’exercice par semaine)
e) un tour de taille inférieur à 95 cm.
Arrêtons-nous à ces quelques exemples tout en nous disant que de tout cela, M. Didier Migaud est très probablement au courant.
Et qu'il doit connaître aussi une des meilleures façons d'être concerné par une cirrhose et/ou un cancer du foie ainsi que par toutes sortes de prob cardio-vasculaires : http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/sante-les-ravages-de-la-maladie-du-soda-10-03-2017-6749529.php.
Mais il ne sait peut-être pas comment une dame a vu son état empirer après avoir renoncé à boire du vin : http://www.leparisien.fr/laparisienne/sante/maladie-du-soda-j-aime-tout-ce-qu-il-ne-faut-pas-09-03-2017-6748653.php.
7) Positif
La Cour des Comptes met sur un même plan boissons éthanoliques et «boissons contenant des sucres ajoutés».
Cette évolution est incontestablement positive.
Mais pourquoi ne pas en tirer conséquence en préconisant avant toute autre mesure une harmonisation des taux de TVA appliqués ?
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Nous avons identifié 3 groupes de motivations chez nos adversaires.
Ordre alphabétique
1) L'autorhizophobie
Il s'agit d'un transfert plus ou moins conscient de la "haine de soi-même".
Elle se traduit chez la personne concernée par un rejet et une détestation des racines culturelles de l'environnement historique, géographique et parfois cutuel dans lequel elle s'est constituée.
Le qualificatif d'"âme française" attribué au vin par l'actuel Président de la République ne fait que renforcer leur détermination.
Ceux-là ne parlent que pour la forme de mesures intermédiaires, fiscalité ou autres.
En réalité, il «aimeraient bien interdire» : cf. notre article "Y a d'l'abus... zinzin !".
2) L'élitisme («Le vin pour les riches et les puissants»)
Cette motivation concerne non pas ceux qui veulent abolir la consommation du "divin breuvage" mais la réserver à leurs pairs, leur caste, leur descendance...
À seule fin de perpétuer la reproduction sociale.
Ceux-là sont bien conscients du rôle d'"optimisateur cérébral" que, depuis des millénaires, le "divin breuvage" a joué au profit de l'humanité.
Voir notre dossier "Œnoptimisateur cérébral".
La proposition qui convient probablement le mieux à ces œnoligarques est celle du prix minimum (minimum unity pricing), sachant que les nectars dont ils ont coutume de faire usage se situent déjà au dessus de ce seuil.
Et que le differentiel atterira probablement dans la poche de personnes qu'ils ont toutes chances d'avoir à fréquenter...
3) L'intéressement
Il convient ici de distinguer 2 sous-catégories.
a) le "cocacollaborationisme"
Il concerne notamment les vendeurs d'espaces publicitaires (médias, etc...).
Mais pas seulement...
b) le fléchage escompté
Un train de vie demande toujours à être maintenu, voire a être amélioré.
Les temps sont durs et procurer à ses proches des postes bien rémunérés sans être trop éprouvants n'est pas chose aisée.
Ces données n'ont pas échappé aux innombrables responsables de la myriade de structures... que l'on ne peut qualifier à proprement parler de prohibitionnistes.
En effet, il n'y a pas grand chose à collecter sur un produit illégal, si ce n'est à la rigueur par contraventionalisation... mais ça ne peut pas aller chercher bien loin !
Ceux-là privilégient une augmentation globale de la fiscalité appliquée au vin.
Ils passent beaucoup de temps à essayer de déterminer quelle pourrait être le seuil de rendement optimal... sachant que «trop d'impôt tue l'impôt» !
Et aussi à tâcher de trouver par anticipation un accord sur le partage du butin escompté...
Et ça, ce n'est pas le plus facile !
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«Une seule solution pour inverser la tendance :
"augmenter les taxes". Dr Hill le rappelle : "Le vin, c'est presque 60% de la consommation d'alcool en France..."»
Nous avons déjà parlé, le 10 septembre dernier, de cet article qui relatait des propos obsessionnels :
http://www.europe1.fr/societe/alcool-et-grossesse-le-coup-de-gueule-dune-epidemiologiste-contre-les-pouvoirs-publics-3747440.
Erreur, madame !
Regardez le tableau 3 page 4 : http://invs.santepubliquefrance.fr/content/download/149528/544221/version/1/file/synthese_alcoolisation_f%C5%93tale.pdf.
Vous verrez que, concernant le SAF (code Q860), le nombre constaté est en Corse de... zéro !
Et, en page 5, le tableau 3 qui concerne le aTCAF (code P043), vous constaterez que, hors DOM, la Corse est le département qui présente le taux le plus faible : 0,17... pour mille !
Ce qui statistiquement donne 1 tous les 2 ans... et nous ne connaissons pas le niveau de gravité.
Or la Corse pourrait être la plus ancienne région de France en matière de culture vinicole.
«Six siècles avant JC, les Grecs faisaient du vin d’Alalia (Aleria)», du moins selon ce document : http://www.vinsdecorse.com/pdf/textes_imp_histoire.pdf.
Et puis cette région modèle en matière d'absence de SAF... est loin d'être celle où le vin est le plus taxé : relire notre article "Corsican Paradox".
Mais il en est à qui cela ne pose pas questions...
Question d'œillères !
Nota Bene
Cet article a été intégré dans notre dossier "Picto".
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