mardi 13 septembre 2016

Trésor (suite 1)

Nous avons dit dans notre article précédent que nous reviendrions sur le texte issu de l'administration du Trésor.  Pour l'heure, nous soulignerons particulièrement deux éléments.
Le premier va nous amener à reprendre (pas trop sévèrement) ladite administration.
Le deuxième nous permettra de renforcer notre argumentaire dans le combat provin-antimalbouffe que nous menons sans relâche.
Mais reprenons tout d'abord le texte nº 179 lettre "TRÉSOR-ÉCO" : http://www.tresor.economie.gouv.fr/File/427684.

1er élément:
 Disons-le tout de suite, cette lettre est datée du mois de septembre mais il est à noter que le journal "Les Échos" en parle des le premier jour du mois en question : on peut donc supposer qu'il a été finalisé quelques jours auparavant.
Et que ses auteurs, par conséquence, n'avaient pas connaissance de la parution de cette convaincante étude : http://www.nature.com/mp/journal/vaop/ncurrent/full/mp2016131a.html.

Laquelle tend à démontrer, sérieux arguments à l'appui, que la propension aux addictions (et notamment celle qui concerne l'alcool) est due à un déficit en enzyme PRDM2.
Ce qui peut s'apparenter à un déterminant génétique, n'est-ce pas ?

Et ce qui permet au Pr Heilig, chargé de la correspondance - c'est à dire des relations externes du groupe de chercheurs - de déclarer que « sur le court terme, le plus important est sûrement de mettre fin à la stigmatisation de l’alcoolisme ».
Voir la toute fin de cet article : http://www.pourquoidocteur.fr/Articles/Question-d-actu/17314-Addiction-une-enzyme-pointee-du-doigt-pour-l-alcool.

Alors quand la Lettre du Trésor (1ère page, 2ème paragraphe) affirme qu'en matière d'obésité « les comportements individuels ne doivent être stigmatisés puisque, contrairement à l'alcool et au tabac qui dépendent des comportements individuels les causes de l'obésité sont multiples (qualité des aliments consommés, déterminants génétiques etc.) », cela nous chagrine quelque peu.
Mais pour les raisons exposées plus haut, il nous semble qu'en l’occurrence l'indulgence 
s'impose.
 Notons à cette occasion que, par bonheur, se profile une très belle perspective : forte de la découverte de l'équipe américano-suédoise à laquelle appartient le Pr Heilig, la science pourrait aider des millions d'êtres humains à se libérer du ou des type(s) de comportement(s) addictif(s) qui les assujetti(ssen)t individuellement.
Mais c'est aussi une très mauvaise nouvelle pour tous ceux qui vivent de la lutte contre certaines addictions (pas toutes) et qui doivent considérer avec angoisse l'éventualité de ce progrès.
Gageons qu'ils se mobilisent déjà et que ce n'est pas la recherche française qui sera la mieux lotie financièrement pour œuvrer dans cette direction.
Et qu'en temps voulu paraîtra une étude (ou un rapport) démontrant que moins il y a d'addiction à l'alcool, plus celui-ci provoque de décès.
Et que par conséquent il faut encore plus sur-taxer le vin... bien entendu !
On connaît bien ici et le principe et l'objectif permanent.
Rappels :
http://honneurduvin.vitisphere4.vitisphere.com/principe-de-hill/,
http://honneurduvin.vitisphere4.vitisphere.com/nous-y-voila/. 
                                                                             
                                                                                             (À suivre)

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire