jeudi 5 novembre 2015

Historique !

Non seulement préventif mais aussi curatif ! Une très importante étude israélienne est en train de donner une nouvelle dimension à la défense du vin. Elle est en instance de publication dans une des plus grandes revues médicales : les "Annals of Internal Medecine" (impact factor 17,81). Réalisée sur un groupe de patients qui n'en consommaient pas auparavant, du moins pour la plupart, elle démontre que la consommation de vin améliore l'état des diabétiques. « Cette étude menée sur le long terme montre qu'associer un régime alimentaire sain à une consommation modérée de vin, surtout du vin rouge, contribue à faire baisser les risques cardiométaboliques », concluent les chercheurs. Des risques qui concernent à la fois le diabète de type 2  et les maladies cardiovasculaires (MCV).

Une occasion de plus pour nous de réaffirmer que l'urgence pour les responsables de la Santé Publique devrait être de se pencher prioritairement sur le cas des français qui ne pratiquent pas la consommation régulière et modérée. Et cela qu'ils soient adeptes de la surconsommation (occasionnelle en général)... ou non consommateurs ! Parce qu'aujourd'hui, regroupées, ces 2 catégories aux comportements néfastes sont devenues ultra-majoritaires dans la population. Et que cette tendance s'accroît sans cesse. «Les extrêmes se touchent», dit la sagesse proverbiale. Force est de constater que progressions de l'abstinence et du nombre de comas éthyliques vont de pair. Et d'en conclure que ces 2 comportements excessifs devraient être équitablement traités... ce qui est loin d'être le cas, comme en attestent les chiffres que nous verrons un peu plus loin.Voici un article plus explicite que ce que nous le sommes sur l'étude de l'Institut Ben Gourion du Nêguev : http://www.metronews.fr/info/l-etude-sante-du-jour-le-vin-rouge-fait-du-bien-aux-diabetiques/mojn!m23D8udmJsEW6/. Et voici un résumé l'étude elle même : http://annals.org/article.aspx?articleid=2456121.

Quelques chiffres De 1980 à 2010, la part des consommateurs réguliers de vin est passée de 51% des français à 17% (page 9) : http://www.franceagrimer.fr/content/download/19371/156117/file/TDB-VIN-diaporama-conf%C3%A9rence-vinitech-consommation-vin-A12.pdf. Dans le même temps, selon le CépiDc, service spécialisé de l'INSERM dans la constatation brute (non "ajustée") des causes de décès, la part du diabète sucré dans le nombre total est passée de 12,9% à 19,8% ! Une croissance moyenne de 178 décès par an, mais les moyennes ne disent pas tout car cette croissance est en progression : 336 entre 2011 et 2012 ! Une progression logiquement parallèle à celle de la junk food dans notre pays : http://www.huffingtonpost.fr/2013/02/28/en-france-le-fast-food-a-detrone-la-restauration-traditionnelle_n_2782834.html.

Il est juste de dire que dans le même temps la part des décès pour cause d'abus d'alcool est passée, elle, de 0,6 à 0,5... Différence en valeur absolue ? Plus de 4000 passages de vie à trépas !

«Oui, mais n'oubliez pas que le vin est cancérigène» nous dirons certaines dames de notre connaissance (Institut national du Cancer, institut Gustave Roussy, Réseau NACRe...). Bon ! Donc la part totale des décès par tumeurs malignes a donc certainement été amenée à baisser. Vérifions. Surprise : elle est passée de 22,7% à 28,2%... Mystère ? Mais non : nous avions tout simplement oublié le fameux "Principe de Hill" ! Celui selon lequel moins le vin est consommé, plus il provoque de décès... par cancer notamment.

Typically french Alors qu'elle jouit déjà d'une très favorable notoriété au niveau mondial, dans notre pays, l'étude dont il est question commence déjà à être critiquée par certains individus qui n'ont jamais publié dans une revue scientifique du niveau des "Annals of Internal Medecine". Et ont bien peu de chances d'y parvenir un jour. Nous  critiquerons bientôt ces critiques.

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