jeudi 20 août 2015

RAHRA

Nous avons parfois été en présence d'indices ou même de témoignages nous laissant penser que "ceux d'en face" nous surveillaient de prés.
Relire par exemple notre article "Serions-nous espionnés ?".
Aussi, si nous portons généralement très vite à la connaissance de nos lecteurs les actions que nous menons, il en est d'autres au sujet desquelles nous préférons rester discrets.
 Définitivement ou pendant un certain délai.
8 semaines, par exemple.
 Il y a 8 semaines nous avons écrit à certaines personnes que nous jugeons bien placées au sein des institutions européennes et cela concernant une manœuvre qui nous semblait particulièrement perverse.

On trouvera ci-dessous un exemplaire d'une lettre envoyée (version française à l'origine suivie d'une formule de politesse, évidemment).               

        Madame,

 Je me permets de vous contacter une nouvelle fois au nom de l'association française "L'honneur du vin" afin d'attirer votre attention sur une récente enquête d’opinion, et de son impact potentiel sur les réflexions actuelles concernant les politiques liées à l’alcool.

Comme vous le savez, cette association a été créée il y a un certain nombre d'années par des hommes et des femmes souhaitant défendre le vin et sa consommation modérée. L'association bénéficie de nombreux soutiens au sein de la communauté scientifique.

 Lancée par Eurocare le 6 mai 2015, l'enquête en question a pour but de recueillir les avis des consommateurs sur les campagnes de communication concernant les risques associés à l'alcool. Les résultats de l’enquête seront intégrés dans le travail du “Joint Action to support Member States on Reducing Alcohol Related Harm” (RARHA), coordonné par les autorités portugaises et cofinancé à travers le Programme Santé de l'UE.

 Nous tenons à exprimer nos préoccupations quant à la méthodologie de cette enquête, que nous considérons biaisée notamment en raison :

de l'échantillonnage, qui ne cible pas les consommateurs mais les organisations militantes autour des thèmes liés aux boissons alcoolisées;
des questions principales: dont la formulation a une influence directe sur les réponses des participants, limitant ainsi l'objectivité de l'enquête.
 La Commission européenne travaille actuellement sur un rapport concernant l'étiquetage des boissons alcoolisées. Nous espérons sincèrement que les institutions européennes prendront note de la méthodologie douteuse de l'enquête susmentionnée et que les résultats de cette-dernière n’influenceront pas d’une manière négative la rédaction du rapport.

 Enfin, nous tenons à souligner l'importance de la prévention et de l'éducation dans la lutte contre les dommages liés à l'alcool, notamment à travers la promotion d’une consommation responsable. Le secteur vinicole européen s’est engagé auprès de la Commission à travers le programme “Wine in Moderation”, déjà reconnu pour son efficacité.

 L'Union européenne est le premier producteur, consommateur, exportateur et importateur de vin dans le monde, représentant 45% des surfaces viticoles, 65% de la production, 57% de la consommation mondiale et 70% des exportations mondiales. Afin de préserver le leadership de l'UE, nous espérons que la Commission européenne continuera donc à cibler l'abus de boissons alcoolisées, plutôt que la consommation modérée de vin.

 Je vous remercie d'avance pour la considération que vous porterez à cette question importante pour le secteur viti-vinicole européen,

Nos lecteurs comprendrons que les réponses reçues entrent dans la catégorie des documents que nous ne souhaitons pas divulguer (voir plus haut).
   Mais nous pouvons quand même leur indiquer que nous les considérons comme tout à fait satisfaisantes

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