jeudi 17 octobre 2013

ANPSAA

 Avertissement

 Cet article est un peu long, aussi recommandons-nous au lecteur qui, au moment où il en entamera la lecture, dispose de peu de temps d'aller directement à la 2° partie (Décision), afin d'en saisir rapidement la substantifique moelle... quitte prendre connaissance un peu plus tard des autres parties.


1) Motivations
Après avoir rédigé notre article du 08/10/2013, nous avons cherché à en savoir un peu plus sur l'association dont le sieur Patrick Elineau est le Directeur Général, c'est à dire l'ANPAA.

 Nous nous sommes alors rendu compte que le budget de cette structure est particulièrement confortable puisqu'il a été constitué pour la plus grande partie des sommes suivantes en 2012 :
une dotation globale de 58.572 K€ au titre de la prise en charge de malades.
des subventions publiques pour la somme totale 14.668 K€.
 Voir ceci :
http://www.anpaa.asso.fr/lanpaa/qui-sommes-nous/activites-et-chiffres-cles.
Et puis nous nous sommes souvenus que selon les instances internationales et nationales que nous avons citées ici, la consommation de sucres ajoutés est nettement plus mortifère que celle d'alcool.
Exemples :
 selon le Global Health Risks de l'OMS (2009), dans le groupe de pays auxquels appartient la France, les High Income Countries, l'hyperglycémie tue proportionnellement 4,4 fois plus que l'alcool (environ, pourcentages : 7/1,6).
Lire le document à la page 11 :
http://www.who.int/healthinfo/global_burden_disease/GlobalHealthRisks_report_full.pdf.
selon le Centre épidémiologique sur les causes médicales de décès, le CépiDc, en 2009, le seul diabète sucré a tué en France entière 3,9 fois plus que l'abus d'alcool (11676/2980).
Le Fonds mondial de Recherche contre le Cancer recommande d'éviter les boissons sucrées (recommandation 3) et de limiter les boissons alcoolisées (recommandation 6) : http://www.wcrf.org:443/www.wcrffr.org/comment_prevenir/nos_recommendations.php.
Il semblerait en effet que le sucre "nourrisse" les tumeurs :  http://fr.sott.net/article/14252-Cancer-et-Sucre-Strategie-pour-affamer-le-cancer.
Les aliments gras et sucrés sont aussi addictifs que la cocaïne et la nicotine à dire d'experts : http://www.huffingtonpost.co.uk/2011/11/03/fatty-and-sugary-food-as-addictive-as-cocaine-and-nicotine_n_1073513.html?ref=uk-lifestyle.
Dans le même ordre d'idée, très intéressante  cette expérience ne concernant que le sucre et relatée par la Société Française d'Alcoologie :  http://www.sfalcoologie.asso.fr/page.php?choix=abstract&menu=archive&action=detail&id=71.
À noter que le sucre consommé sous forme liquide (sodas, etc...) est particulièrement dangereux et responsable de l'épidémie mondiale d'obésité car déjouant les mécanismes de satiété, l'être humain ne possédant pas les propriétés physiologiques permettant de prendre en compte les calories glucidiques sous forme liquide :   http://ajcn.nutrition.org/content/84/2/274.long.
Enfin, force est de constater que l'ANPAA, bien que traitant, outre le sujet de l'alcool, des problèmes du tabac et des drogues illicites n'évoque pas cette problématique au titre du A final (celui d'"Addictologie"), notamment pas dans sa rubrique "Autres" :  http://www.anpaa.asso.fr/lanpaa/actualites/autres.
De ce fait, et compte tenu du principe de précaution inscrit dans la constitution, nous ne sommes pas en capacité de rejeter sans réserve aucune l'hypothèse selon laquelle la distance entre cette association et la malbouffisante cocacollabosphère n'est pas totalement incommensurable.

 Après tout, nous en avons vu d'autres : voir notre fiche : "Rien que des faits".
 Pour nous faire notre propre idée sur les consommation comparée de ces 2 molécules, nous avons utilisé une méthode similaire à celle employée par Mme Hill et Mr Jougla, nous avons divisé le poids moyen de sucre commercialisé journellement par habitant en France par le poids moyen d'alcool pur commercialisé selon les mêmes bases, en nous limitant, bien entendu aux consommations de bouche (exclusion de l'alcool carburant et des quantités de sucre destiné à son élaboration, par exemple).
 On trouvera les modalités de calcul en bas de page  ce qui permettra de découvrir comment nous avons obtenu ce résultat : 3,24.
2) Décision
Compte tenu de ce que nous venons d'énoncer, nous avons pris la décision de créer une association pour nous attaquer résolument au volet français de cette terrible pandémie mondiale qu'est la diabésité.
 Les statuts sont en cours de rédaction afin d'être bientôt déposés, mais le nom a déjà été choisi : l'ANPSAA (Association Nationale de Prévention contre les Sucres Ajoutés et autres Addictions).
 Le budget dès la première année s'établira comme suit :
  Cotisations des adhérents non encore chiffrable... mais, comme à l'ANPAA, là n'est pas l'essentiel !
Nettement plus conséquent : 47 524,32 K€ de subventions publiques (14 668 x 3,24) pour la prévention.
Sommes auxquelles s'ajouteront dès la deuxième année une dotation globale de 189 773,28 K€ (58 572 x 3,24) au titre de la prise en charge de malades.
 Bien entendu, nous n'envisageons même pas que ces sommes puissent nous être refusées par la puissance publique !
 Non plus que la reconnaissance d'utilité publique.
Sauf à y voir l'expression d'un manifeste conflit d'intérêt : voir notre fiche "Malbouffisation institutionnelle".
Et aussi une insupportable différence de traitement au regard de celui qui est réservé à l'ANPAA, d'autant plus que notre projet concerne aussi les enfants.
 Et réponde à une préoccupation de l'ANSES :
http://www.santemagazine.fr/alimentation-trop-riche-en-sucre-danger-28952.html.
 Quant à la question du financement et de cette dotation dans l'état actuel des finances publiques, elle ne se pose que si l'on continue à considérer fiscalement des produits "de première dangerosité" (les sodas) comme étant "de première nécessité".
 Notamment en matière de taux de TVA appliquée.

3) Proposition
 Nous invitons tous ceux qui souhaiteraient nous rejoindre dans cette noble et belle tâche à le signaler au travers de notre case "Contact" ou ici même :  honneurduvin@gmail.com.
Nota Bene : nos lecteurs assidus savent bien que c'est au dépend de la consommation régulière et modérée de vin que la culture de la malbouffe a progressé, entraînant des augmentations extrêmement conséquentes du taux d'obésité, des occurrences de cancer, de la mortalité par diabète sucré,  accidents cardio-vasculaires, etc...
 Plus une explosion du nombre de comas éthyliques.
Et une baisse du nombre d'années vécues en bonne santé...
Mode de calcul
Selon Mmes Hill, Laplanche, Dunant et Guérin ( introduction en première page de leur immortelle étude "Mortalité attribuable à l'alcool en France en 2009"), «a baissé régulièrement de 1,7% par an depuis 1960 et est égale à 27 grammes par adulte et par jour
en 2009 ».
Cette phrase renvoie à la note [1] : "Hill C, Laplanche A. La consommation d’alcool est
trop élevée en France. Presse Med. 2010".
 Cette publication de référence, nous l'avons acquise et avons constaté à la lecture du tableau 1 que ces 27 grammes correspondaient à l'alcool mis à disposition en 2008 (27,4 exactement).
 Malheureusement, nous ne sommes pas autorisés à le divulguer pour des raisons de propriété intellectuelle mais voici l'adresse utile pour ceux de nos lecteurs qui voudraient en faire également l'acquisition :
http://www.em-consulte.com/fr/emcV2/monpanier.
 Considérons, sans trop de risque, que le rythme de baisse annoncé (1,7%/an) s'est poursuivi depuis 2008 : nous en serions donc approximativement à 25,58 g/j en 2012.
Et pour le sucre, ça donne quoi ?
 Au dire même du Centre d'Études et de Documentation du Sucre (CEDUS), «les volumes de sucre destinés à la consommation humaine mis sur le marché pour l’année 2012-2013 sont estimés à environ 2,1 Mt par an (sucre de bouche et industries alimentaires)».
 Cette consommation nous est présentée comme stable.
Selon les données de l'INSEE, la population française était au 01/01/2013 de 65 585 857 personnes.
Si l'on retire de ce total les enfants en phase d'allaitement (nés en 2012), nous pouvons considérer que la France comptait l'année dernière 64788723 consommateurs potentiels de sucre.
 En divisant 2,1Mt, par 64788723, nous obtenons une moyenne annuelle de 32,413 kg/an par personne.
Soit 32413 grammes que nous divisons par 365,25 jours (les 0,25, c'est pour tenir compte des années bissextiles), et nous obtenons 88,74 grammes à peu près.
 Maintenant, faison le rapport 88,74/27,4, et nous obtenons un rapport de dangerosité global du sucre à l'alcool de 3,24.
 Certains nous dirons que la molécule d'alcool est plus légère que celle de sucre et que cela fausse notre calcul.
C'est vrai puisqu'après tout la molécule d'alcool n'est autre chose qu'une demi-molécule de sucre allégée en dioxyde de carbone qui s'échappe au cours de la fermentation, avec aussi dégagement de calories :
                 C6H12O6 → 2 C2H5OH + 2 CO2 + 25,4 calories sous forme d'ATP.
 L'allègement a eu lieu avant ingestion, l'alcool n'est pas un hydrate de carbone : s'il y a biais, c'est donc au profit du sucre.
 En fait, pour bien faire, il aurait fallu soustraire le poids de 2 atomes d'hydrogène par molécule d'alcool.
 Mais bon... c'est léger l'hydrogène !

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