mercredi 13 janvier 2016

Gonflé !

Il manque pas d'air, le sieur Évin !
Peur de sortir d'être oublié ?
Si c'est le cas, nous pouvons l'assurer qu'au moins dans la mémoire des défenseurs du vin, il continue à occuper une place tout à fait particulière !

Ou alors, peut-être s'agit-il d'un "coup de pied de l'âne" de celui qui, depuis août dernier, n'est plus désormais qu'ancien directeur général de l'Agence régionale de santé d'Île-de-France.
Et dont une certaine idée en forme de parachute n'a toujours pas été retenue à ce jour : http://www.lopinion.fr/4-septembre-2013/marisol-touraine-ne-veut-pas-claude-evin-3628.

En tout état de cause, le voici à présent vitupérant contre la loi de Santé Publique : http://www.rfi.fr/france/20160110-france-combat-contre-alcool-est-train-etre-perdu-claude-evin-loi-sante-marisol-toura.
Et cela avec des arguments usés jusqu'à la corde et qui ont démontré depuis longtemps leur non-opérationnalité.
Surtout si on se souvient que la loi qui porte son nom fête cette année son quart de siècle.

Quelques exemples ?
1) les «viticulteurs qui dans cette affaire sont instrumentalisés».
Vieille rengaine : "ces pauvres vignerons un peu benêts n'ont pas encore compris que ma loi elle est bien pour eux et les protège de la bière et des alcools forts".
Notre réponse : observer, concernant les produits concernés, les évolutions comparées des consommations depuis 25 ans.
2) «Les grands vainqueurs de ce recul sanitaire seront les publicitaires qui lorgnent ce marché gigantesque et les vendeurs de bières et d’alcools forts, qui vont s’engouffrer dans la brèche».
25 ans que cette prédiction nous est ressassée : une prédiction qui décrit en fait une réalité constatable depuis... 25 ans.
3) La possibilité pour le vin de communiquer «sur Internet a été autorisée en 2009 », regrette également M. Évin.
Une position qui n'était pas la sienne en... octobre 2008 : http://fr.reuters.com/article/topNews/idFRPAE49Q06J20081027.
4) Il s'insurge aussi contre le fait qu'on ne trouve dans cette loi de Santé «aucune action contre le "binge drinking" (beuveries), en augmentation constante chez les jeunes».
Ce que nous regrettons aussi, tout en ne pouvant éviter de remarquer, cette omission ne résulte pas d'un quelconque amendement, qu'il s'agit là directement d'une pierre dans le jardin du ministère de la Santé.

Lequel ministère, en la matière, semble beaucoup plus occupé à financer des études aboutissant toutes à des propositions de sur-taxation du vin.
Pour le plus grand bonheur des grandes marques d'alcool organisées en un puissant et influent lobby qui ne cache pas ce même objectif et cela depuis des années, comme nous l'avons souvent démontré ici.
Un lobby qui ne doit pas être trop désolé de l'omission évoquée plus haut...
Mais il faudrait quand même aussi que l'ancien ministre de la Santé ne rechigne pas a faire son mea culpa en reconnaissant que cette déplorable pratique d'origine anglo-saxonne qu'est le "binge drinking" se développe d'autant plus que celle de la consommation régulière et modérée de vin est de moins en moins transmise.
Un quart de siècle, c'est à peu près l'espace d'une génération...

Bon ! En ce qui concerne la cause que,nous défendons, il s'agit d'une petite escarmouche sans forte gravité.
Mais c'est l'occasion de répéter qu'après 25 ans, il serait grand temps que soit enfin réalisé un bilan honnête et sérieux !
Il y a moins de 10 mois, un député de la majorité rappelait en l'hémicycle de l'Assemblée nationale «que cette loi n’a jamais fait l’objet d’une évaluation. Il serait temps de la mener.»
Lire la seconde intervention de M. Jacques Krabal, à peu près au quart de la page : https://www.nosdeputes.fr/14/seance/4800#inter_6fbbfbe23365fb467008543ddcbb12e8.

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