vendredi 27 février 2015

De quoi s’inquiéter ?

Nous avons vu il y a quelques jours que le Président de la République au salon de l'agriculture avait assuré qu'aucune agression n'aurait lieu cette année à l'égard du vin et cela à l'occasion de la discussion sur le projet de loi de santé :  http://honneurduvin.vitisphere4.vitisphere.com/bonnes-nouvelles/.

 Malheureusement, deux jours plus tard, au  même endroit, le Premier Ministre, selon témoins présents et dignes de foi, fut nettement moins clair à ce sujet.
 Or le chef du gouvernement ne pouvait ignorer les propos tenus l'avant-veille par le chef de l’État.
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  Le voici donc se trouvant en position d'arbitre entre l'Elysée et le Ministère de la Santé au sein duquel se sont depuis longue date infiltrés, comme nos lecteurs le savent bien, nombre d'œnophobistes dont la néfaste influence est particulièrement redoutable.
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 Cette nouvelle nous semble d'autant plus préoccupante que, comme la presse l'a abondamment indiqué, Monsieur Manuel Valls paraît avoir été à cette occasion victime d'un épisode de "craving", phénomène qui affecte parfois les personnes ne pratiquant pas cette sorte de vaccination homéopathique qu'est la consommation régulière et modérée.
 Exemple d'article relatant les faits :  http://www.ladepeche.fr/article/2015/02/25/2055844-manuel-valls-enchaine-verres-lache-plateau-midi-france.html.
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 Au terme d'une réaction psychologique bien connue, va-t-il pour ne pas se punir lui-même être tenté de punir le vin ?
 Quitte à contredire l'homme même qui l'a nommé à ce poste.
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Ou bien va-t-il s'imposer un devoir de loyauté en décourageant la manœuvre en cours ?
 Manœuvre clairement explicitée par M. Jacques Dupont à l'occasion d'un récent article' : http://www.lepoint.fr/vin/le-lobby-prohibitionniste-a-l-assaut-17-02-2015-1905802_581.php.
Sommes-nous trop alarmistes ?
 Nous le saurons bientôt...

lundi 23 février 2015

Bonnes nouvelles !

Nous interrompons notre série "Amalgame et liberté d'expression" tout juste commencée pour porter à la connaissance de nos lecteurs une bonne nouvelle et une évolution intéressante.

D'abord la bonne nouvelle.
Elle est consécutive à la visite du pavillon des vins par le Président de la République et cela dans cadre du Salon de l'Agriculture :  http://www.vitisphere.com/breve-72321-tweet.html.

Des propos qui nous permettent d'espérer que seront dejouées une fois de plus les manoeuvres à l'encontre desquelles notre action s'exerce de manière continue depuis des années.

Et il n'est pas négligeable le fait que François Hollande  ait assumé sans complexe de boire du vin devant les cameras... et non seulement d'en humer ! Voir de la 20° à la 30° seconde :  http://www.francetvinfo.fr/politique/francois-hollande/video-salon-de-l-agriculture-visite-bon-enfant-mais-politique-pour-francois-hollande_831007.html.

Nous étions en effet inquiets à ce sujet depuis un passé récent.
Voir notre 1° "article lié" en bas de page.

Intéressante aussi la récente évolution de Madame Christelle Ballestrero, laquelle il y a quelques jours, dans le cadre de l'émission Télématin sur France 2, parlait d'une nouvelle étude mettant en évidence le lien entre surpoids et risque de cancer :  http://www.france2.fr/emissions/telematin/sante/cancer-et-surpoids-les-femmes-plus-a-risque-que-les-hommes_303049.

Or, chacun le sait, les défenseurs du vin ont été amenés à considérer Madame Ballestrero comme une adversaire, cela depuis belle lurette, et à commenter régulièrement ses affirmations. Exemple :
http://www.showviniste.fr/vinologie/vin-et-sante-la-fin-du-mythe-par-christelle-ballestraro-votre-coach-forme-dans-le-magazine-femina/.

Il ne lui reste de plus qu'à faire le lien entre surpoids et malbouffe, plus particulièrement boissons comportant des sucres ajoutés (sodas), pour en arriver à la conclusion que donnait déjà le World Cancer Research Fund en 2007 : "boisson alcoolisée à limiter, boisson sucrée à éviter".
Et il ne reste plus au législateur qu'à en tirer les conséquences tant au plan fiscal que communicationnel.
En établissant une hiérarchie cohérente avec les études internationales... et non plus avec les rapports que lui présentent régulièrement les réseaux franciliens.
Rapports dont nous avons démontré maintes fois ici même l'incongruité et la partialité.
Et qui, invariablement et étrangement, sont utilisées pour appuyer une proposition chère à certaines associations toujours avides de financement... et conforme à l'objectif affiché du directeur général d'un grand groupe de spiritueux.
À forte connotation anisée : voir 2° "article lié".

Articles liés :
1-
http://honneurduvin.vitisphere4.vitisphere.com/converti/
2-
http://www.honneurduvin.com/au-senat-intervention-anisee/

vendredi 13 février 2015

Amalgame et liberté d’expression (1)

Nous nous approchons du moment où le projet de Loi de Santé sera discuté au parlement.
.L'occasion de faire le point sur la situation telle qu'elle se présente et telle qu'elle pourrait évoluer.
De révéler de quelle manière nous avons agi jusqu'à présent et de quelle manière nous entendons agir dans les jours à tenir.

Car si le projet peut éventuellement être considéré comme acceptable tel qu'il a été présenté en Conseil des Ministres en octobre dernier (nous en reparlerons), la situation peut encore évoluer de manière extrêmement négative : les fanatiques œnophobistes s'y emploient déjà sans ménager leur peine !



Leur objectif est double, et s'inscrit dans la continuité constante de ce que fut leur action depuis la loi Évin et même auparavant :

créer dans les esprits un amalgame entre le vin et les produits nocifs dés le premier usage, si modéré soit-il. Et notamment le tabac.
 faire taire les "voix du vin", réduire autant que possible la part de liberté d'expression dont disposent encore les producteurs et défenseurs du " divin breuvage".
 Y compris sur les étiquettes !

Évidemment, il sera plus ardu de contrer leurs funestes manœuvres que pendant les quelques années où existait le conseil de Modération et Prévention.
. Rappelons que cet organisme était obligatoirement «consulté sur les projets de campagne de communication publique relative à la consommation des boissons alcoolisées et sur les projets de textes législatifs et réglementaires intervenant dans son domaine de compétence» : http://www.legifrance.gouv.fr/eli/decret/2006/2/14/2006-159/jo/texte.
.Cela avait au moins l'avantage d'obliger le Ministère de la santé à écouter les "voix du vin"... et pas uniquement celles des fachygiénistes taxœnomanes.

Lesquels sont aujourd'hui les seuls auxquels les portes dudit Ministère s'ouvrent volontiers.

Employant un langage rugbystique, nous avions dit, immédiatement après la perte de ce patrimoine de la résistance œnophile qu'était le CMP  : «nous avons reculé en mêlée, attendons nous à souffrir en défense».

 . Mais 1 an après cette reculade, alors qu'une nouvelle échéance stratégique se précise, il est peut-être temps de se demander si chacun, au sein du pack, a poussé avec toute la vigueur nécessaire à ne pas perdre le ballon.

                                                                      (À suivre)